Analyse De L'Enterrement De Manon Lescaut

1. Situation de l’extrait : Le neveu du gouverneur souhaite épouser Manon et Des Grieux le laisse pour mort après un duel. Manon et Des Grieux doivent fuirent, mais Manon meurt d’épuisement. Le passage que j’ai choisi relate son enterrement. 2. Structure J’ai divisé ce passage en trois partie. D’abord, de la ligne 2517 à 2519, il y a un temps d’immobilité, ensuite, ligne 2519 à 2541, l’enterrement en tant que tel, puis de la ligne 2541 à 2545, une nouvelle immobilisation. a. La première partie est décrite en deux phrases, mais représente une longue période. Des Grieux reste couché auprès de Manon pendant 24h. Il n’est pas près à se détacher d’elle, il tente donc de rester avec elle et de la suivre dans la mort. On remarque le mot « attaché « et en restant immobile, comme si il était mort, il espère effectivement l’être pour rester avec Manon. C’est donc le sentiment d’amour qui prime b. Mais dans la seconde partie, sa raison prend le dessus sur les sentiments et le sort de sa torpeur. Il remet sa propre mort à plus tard pour rendre belle celle de Manon et éviter que son corps soit bafouer Durant toute cette scène, on comprend la difficulté de la tâche pour des Grieux. Ce n’est pas le sol qui lui fait résistance, mais son épuisement physique et moral. Ça lui demande un effort énorme pour se tenir debout (2525) par exemple, ou encore pour ensevelir la personne qu’il aime et ainsi la faire disparaître, visuellement et sensiblement. (2536) L’enterrement prend un aspect de cérémonie, presque religieuse. Des grieux rompt son épée, donne ses vêtements, creuse le sol à mains nues pour le rendre accueillant (2540). Il sublime finalement Manon de manière croissante. 2518. il dit ma chère Manon. 2532 : idole de mon cœur. 2541 : il dit qu’elle est ce que la terre a porté de plus parfait et de plus aimable. c. Puis finalement, une dernière phase, où des Grieux revient progressivement à l’immobilité. 2526 : je m’assis. 2543 : je me couchai. Il se tourne vers Manon et demande à dieu de lui donner la mort pour qu’il puisse la rejoindre. Il essai de rester le plus proche possible de son corps. Aspect Réaliste : Durant ce passage, il y a un réalisme assez fort. On pourrait imaginer la scène finale héroique ou des Grieux enterre sa belle, mais le narrateur relate surtout la réalité, qui est que cet acte n’est pas facile, et que des Grieux est fatigué, au milieu d’une campagne inhospitalière. Il réalise, la réalité : que Manon sera dévorée si elle n’est pas mis à l’abris, etc. Une particularité de se passage, c’est que le champs lexical est relativement présent, mais que le vocabulaire concernant les sentiments est très pauvre. Pourtant, lorsque l’on lit ce passage, on ressent l’émotion de Des Grieux. D’abord, la raison : dessein, fis réflexion, formai la résolution, considérai, résoudre, craignant, entreprise, et à nouveau dessin. Les émotions sont en fait transmise de manière opposée au passage qui précède la mort de Manon, ou des mots marquent l’émotion. Alors qu’ici, elles d’autant plus forte qu’elles sont tues. Elles ressortent dans la lenteur, la précision et l’attention des gestes de Des Grieux. Etant donner que le narrateur passe d’une manière rapide sur la suite des évènements, comme si ils n’étaient pas important, on peut presque considérer ce passage comme le dénouement de l’histoire, du moins de la passion amoureuse.