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analyse 7 GERMINAL

Publié le 27/02/2008

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germinal

Analyse passage 7 :

 1. On se trouve maintenant dans le chapitre VI de la cinquième partie. C’est le début de la révolte qui va culminer dans le meurtre de Maigrat et la révolte des mineurs va se traduire par le sang de ce dernier.

Les Grégoire sont arrivés chez les Hennebeau, sans trop d'encombres., mais les mineurs en ont assez et assiègent la maison des Hennebeau. Mais la situation va devenir pire. La  calèche des dames qui arrive après est prise d’assaut et Cécile engloutit par la foule, insultée et humiliée. Elle ne saura  sauver que par l’intervention de Deneulin. Finalement, le drame va culminer dans l’attaque de l'épicerie de Maigrat par la foule affamée et éreintée, et le mort de ce dernier.

 

2. On pourrait appeler ce passage « la Révolte » puisque ce passage parle bien du mécontentement des mineurs contre les bourgeois. C’est un des premiers passages où on parle des révolutionnaires de Germinal, mais c’est plus la révolte du peuple qu’une révolution orchestrée. Étienne est d’ailleurs dépassé par les événements.

 

3. Pour résumer brièvement ce passage, c’est le siège de la maison des Hennebeau qui débute. D’un côté les pierres volent et les insultes fusent, alors que chez les bourgeois on n’appréhende pas encore la situation. On s’inquiète pour des vol-au-vents. On attend juste que les mineurs rentrent chez eux après avoir bien crié. La situation commence à tourner à la fin du passage avec l’arrivée de Maigrat qui réclame une protection.

 

4. Dans ce passage, on parle de beaucoup de personnages, Étienne , Levaque, les Maheu, la Levaque, la Mouquette, les Grégoire, Rose, Hennebeau, la cuisinière, et Maigrat. Si de nombreux protagonistes de l’histoire sont présents, ils affichent peu leurs caractéristiques personnelles dans ce passage où ils font plutôt partie d’un groupe. On peut schématiquement les classer en trois groupes : les révolutionnaires, les bourgeois et les mineurs.

Étienne dans cet extrait est désemparé. Il essaye de rendre à la raison les révolutionnaires, mais plus personne ne l’écoute. Il apparaît effrayé et dépassé. Les mineurs sont en colères, représentés par Levaque et les Maheu. Ils jettent des pierres sur la maison des Grégoire, ils crient, lancent des insultes. Les femmes sont décrites comme encore plus effrayantes. La Levaque et la Mouquette sont agitées d’une fureur meurtrière. Elles sont représentées comme des chiennes aboyantes.

Les bourgeois sont représentés par les Grégoires et les Hennebeau. Les Grégoire sont inadéquats et incapables de comprendre ce qui se passe. Ils sont paisibles et croient à une  simple plaisanterie, et ne s’inquiètent que lorsque les dames, dont leur fille adorée, ne rentrent pas. Hennebeau est, par contre, comprend le dramatique de la situation, mais est incapable d’y faire face. Il reste comme d’habitude froid et poli, avec son visage pâle. Il se sent seul, il est dépassé par une situation qu’il n’aurait jamais envisagée.

Finalement, on retrouve des personnages qui ne sont n’appartiennent à aucun de ces groupes. Rose et la cuisinière n’ont pas peur, elles ne sont pas visées. L’une d’elles (Rose) est  égayée et amusée par cette situation. Elle ne peut pas imaginer que la situation tourne au vinaigre, alors que l’autre est exaspérée et impatiente parce que la nourriture n’arrive pas, et qu’on l’empêche de faire bien son travail. Puis enfin, on parle de Maigrat, son visage blême et gras est « décomposer par l’épouvante », un suppôt des bourgeois qui est bouleversé par la simple idée de sa ruine et qui va cristallisé la rage des mineurs envers les bourgeois sur sa personne.

5. On peut distinguer 3 parties bien distinctes. En premier, on décrit la montée de la colère à travers les yeux d’Étienne, la fureur des mineurs et des révolutionnaires. La deuxième partie nous donne la vision de la foule depuis la maison des bourgeois avec Rose, les Grégoire et la cuisinière qui ne saisissent simplement pas la situation. Les mineurs sont des imbéciles qui crient, mais qui vont se fatiguer. La dernière partie du passage est l’arrivée de Maigrat.

 

6. Dans cet extrait, on retrouve plusieurs thèmes. En premier, la violence qui y est très présente avec la description de la révolution des mineurs en colère. Ensuite, il y a le thème de la lutte des classes sociales qui oppose mineurs et bourgeois. Finalement, on retrouve aussi l’animalisation des personnages, avant tout en parlant des mineurs qui sont perçus comme des animaux, des bêtes enragées.

 

7. Pour la violence on peut citer « les pierres, malgré les ordres, continuaient à grêler, et il s’étonnait, il s’effarait devant ces brutes démuselées par lui, si lentes à s’émouvoir, terribles ensuite, d’une ténacité féroce dans la colère. » (p.417 l.21-24) pour la lutte des classes sociales on peut citer « …ils semblaient si paisibles, ils avaient si bien l’air de croire à une pure plaisanterie de la part de leurs braves mineurs, dont la résignation les nourrissait depuis un siècle, … » (p.418 l.5-7) et enfin pour l’animalisation des personnages cette citation conviendrait « …la Levaque, la Mouquettes et les autres, agitées d’une fureur meurtrière, les dents, les ongles dehors, aboyantes comme des chiennes, sous les excitations de la Brûlé, qui les dominait de sa taille maigre. »

 

8. On découvre dans cette phrase la vision d’Étienne qui ne se considère pas comme un mineur, ou du moins pas comme un des leurs. Il les voient comme des bêtes méchantes à qui il a ôté la muselière. Il se rend compte aussi de sa responsabilité. Il est celui qui les a démuselés.

 

9. Ils n’y croient pas. Pour eux, les mineurs réclament, mais ne sont pas méchants, tout va rentrer dans l’ordre. Rose dit : «  ils ne sont pas méchants, je les connais » (page 418, ligne 25 ), et Monsieur Grégoire les trouve sans méchanceté « …pas de malice au fond. Lorqu’ils auront bien crié, ils iront souper avec plus d’appétit. » (page 418, lignes 29-31) Ils sont aussi paternalistes : « Je ne leur en veux pas, je les excuse même, il faut être bêtes comme eux pour croire que nous nous acharnons à leur malheur » (page 419, lignes 16-18) et un peu exaspéré, en particulier la cuisinière qui s’inquiète de ses vol-au-vents.

 

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