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L'analyse historique suffit-elle à rendre compte du fascisme ?

Publié le 06/03/2004

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HISTOIRE

Gén. Terme équivoque qui désigne à la fois le récit du passé humain, et la réalité historique elle-même, le cours des événements. En ce dernier sens, l'histoire se distingue de la simple évolution car elle suppose plus qu'un changement. Un arbre, par ex., peut croître ou un papillon se métamorphoser, mais ils n'ont pas d'histoire dans la mesure où l'histoire suppose la conscience d'un changement et la possibilité, pour celui qui change, de se représenter la finalité de son évolution en faisant du présent le sens du passé et du futur le sens du présent. Quant au récit, il cesse d'être légendaire pour devenir scientifique dès lors qu'il veut expliquer et non plus simplement raconter en se contentant de recueillir des anecdotes pittoresques. Phi. Les philosophies de l'Histoire posent la question du but poursuivi par les hommes dans l'Histoire, et postulent en même temps que l'Histoire des hommes est celle de leur liberté. Or, si la connaissance du but permet en retour de comprendre la cohérence du processus historique, il semble bien difficile de concilier le double postulat de la rationalité historique et du développement de la liberté. Telle est l'aporie sur laquelle achoppe toute philosophie de l'Histoire. En effet, s'il est possible de dégager par avance une cohérence historique, alors tout se passe comme si l'Histoire était déjà faite, de sorte que l'idée même de liberté humaine se trouve niée. A l'inverse, si l'on suppose que les hommes sont libres, alors il est impossible de saisir le sens d'une Histoire que les hommes font « sans savoir l'histoire qu'ils font » (R. Aron).

ANALYSE (gr. analusis, décomposition ou résolution)

S'oppose à synthèse. Gén. Opération qui consiste à décomposer un tout en ses éléments constitutifs (2d précepte de la méthode cartésienne). Math. Méthode qui consiste à supposer un problème résolu pour remonter par déduction au principe de sa solution.

SUFFIT-IL : Est-ce suffisant, assez, sans qu'il y ait besoin de plus ou d'autre chose ?

« - Le fascisme ne s'explique pas seulement de manière historique -- 'l~r·1~1 Des raisons purement psychologiques permettent de saisir l'essence même du fascisme.

Il est étroitement lié à une répression de l'économie sexuelle.

Cette répression fait de l'individu un fasciste en puissance.

Le fascisme n'est pas seulement un phénomène historique P our Reich, le fas­ cisme n'est pas spé­ cifiquement allemand, italien , soviétique.

Il a •le "fascisme• est l'attitude 6motlonnelle fondamentale de l'homme opprimé par la civilisation machiniste et son idéologie mécaniste­ mystique.• Wilhelm Reich, La Psychologie de 1 masse du fascisme ·- une dimension univer­ selle .

Il est «la somme de toutes les réactions caractérielles irration­ nelles de l'homme moyen » (La Psychologi e de masse du fascisme) .

Il n'est pas non plus le fait de quelques hommes au pouvoir.

Il reflète une structure mentale indi­ viduelle reproduite des millions de fois.

Le fascisme peut être voulu 1 1 est faux de croire que le fascisme opère par coercition .

Ce sont les individus eux -mêmes qui l'acclament.

Les répressions sociales de l'économie sexuelle expli­ quent ce phénomène de fascination pour la vio­ lence , l'ordre , la terreur et les chefs qui dirigent de manière totalitaire l 'ensemble de la nation .

La répression sexuelle corrompt l'âme humaine R eich distingue , dans l 'appareil psychique , trois «Couches »: une couche superficielle (celle de la socialité) , une couche profonde appe­ lée <. »

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