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Analyse de l'incipit de L'étranger, d'albert Camus

Publié le 21/06/2011

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camus

L'étranger – Incipit

 

I/ Le récit

1. Un journal? - Présence intense du narrateur par l'utilisation du point de vue interne (la perception des événements se fait uniquement par le personnage) On retrouve plus de 22 fois "je" en anaphore, renforcé par les pronoms possessifs. - Simultanéité entre moment où il écrit et le déroulement des événements. Le lecteur est projeté dans le présent du héros.

2. la chronologie

- Elle est à peu près respectée puisque la succession des événements suit la progression des paragraphes: "je prendrai […] à deux heures" à "j'ai pris […] à deux heures." - Les temps: présent d'énonciation ("je ne sais pas") qui s'allie avec le futur et l'imparfait. On trouve plus bizarrement du passé composé dont nous verrons la valeur plus loin.

3. Absence de description des lieux

- Une remarque spatiale ("Marengo") mais elle est faussée par l'intervention du narrateur. A cause de la technique du journal, ce ne peut être le personnage qui se précise à lui-même où se trouve l'asile. - On ne sait rien du restaurant, de chez Emmanuel, du paysage lors du voyage en bus. à Donc, un personnage enfermé en lui-même dont seul compte ce qu'il ressent. II/ Le personnage

1. Absence de description

- Pas de nom. On apprendra plus tard qu'il se nomme Meursault. La sémantique de ce nom peut nous renseigner quant à la suite du roman. En effet, "Meur" rappelle la mer et le meurtre et "sault" le soleil. - Pas de description physique due à la technique du journal. Le lecteur peut ainsi s'identifier au personnage. - Seules les sensations donnent plus de précisions: tactile " très chaud", olfactive " odeur d'essence ", visuelle " réverbération". à Il réagit en fonction des sensations. A première vue, on pourrait conclure que c'est un homme simple.

2. Ses relations avec les autres

Elles sont marquées par l'indifférence et le manque de communication. - Indifférence par rapport à sa mère: absence d'émotion car il s'attache à l'analyse du télégramme et conclut:" Cela ne veut rien dire.". Le deuil le dérange même: "affaire classée". - Avec son patron: relation tendue "pas l'air content". - Au restaurant: neutralité: "comme d'habitude". - Avec le militaire: à l'attitude ouverte du soldat, le personnage oppose un mutisme marqué: "pour n'avoir pas à parler". à Un personnage qui centre tout sur lui: absence d'émotions, de communication. III/ Explication de cette attitude

1. les marques temporelles

- Elles font apparaître l'absurdité de son comportement car elles sont très nombreuses, on a l'impression qu'il nous livre son programme mais il y a un manque d'enchaînement logique qui est renforcé par l'utilisation du passé composé. Le personnage a une vision floue du monde.

2. Un style simple.

- C'est un enfant: lexique + banalité du style avec verbe introducteur du D.D toujours le même "dit" + phrases courtes qui montrent une pensée peu élaborée.

3. Un étranger

  • On note une volonté de respecter les codes sociaux avec modalisateur: "il a fallu" + soucis du respect des usages: "je pourrai veiller", "cravate noire", "brassard". - Mais il reste tout de même étranger aux sentiments qui accompagnent ces codes sociaux car il n'essaye pas de paraître triste.

CONCLUSION

     Ce texte présente un personnage en apparence assez simple mais qui devient plus complexe, notamment par son extrême sensibilité aux sensations et à sa vision confuse du monde qui annoncent le meurtre. On peut rapprocher ce texte de La Condition Humaine d'André Malraux à la différence que Meursault est un personnage passif, qui va subir les événements, alors que Tchen est un homme actif, qui agit poussé par un idéal.

L'étranger – Incipit

 

I/ Le récit

1. Un journal? - Présence intense du narrateur par l'utilisation du point de vue interne (la perception des événements se fait uniquement par le personnage) On retrouve plus de 22 fois "je" en anaphore, renforcé par les pronoms possessifs. - Simultanéité entre moment où il écrit et le déroulement des événements. Le lecteur est projeté dans le présent du héros.

2. la chronologie

- Elle est à peu près respectée puisque la succession des événements suit la progression des paragraphes: "je prendrai […] à deux heures" à "j'ai pris […] à deux heures." - Les temps: présent d'énonciation ("je ne sais pas") qui s'allie avec le futur et l'imparfait. On trouve plus bizarrement du passé composé dont nous verrons la valeur plus loin.

3. Absence de description des lieux

- Une remarque spatiale ("Marengo") mais elle est faussée par l'intervention du narrateur. A cause de la technique du journal, ce ne peut être le personnage qui se précise à lui-même où se trouve l'asile. - On ne sait rien du restaurant, de chez Emmanuel, du paysage lors du voyage en bus. à Donc, un personnage enfermé en lui-même dont seul compte ce qu'il ressent. II/ Le personnage

1. Absence de description

- Pas de nom. On apprendra plus tard qu'il se nomme Meursault. La sémantique de ce nom peut nous renseigner quant à la suite du roman. En effet, "Meur" rappelle la mer et le meurtre et "sault" le soleil. - Pas de description physique due à la technique du journal. Le lecteur peut ainsi s'identifier au personnage. - Seules les sensations donnent plus de précisions: tactile " très chaud", olfactive " odeur d'essence ", visuelle " réverbération". à Il réagit en fonction des sensations. A première vue, on pourrait conclure que c'est un homme simple.

2. Ses relations avec les autres

Elles sont marquées par l'indifférence et le manque de communication. - Indifférence par rapport à sa mère: absence d'émotion car il s'attache à l'analyse du télégramme et conclut:" Cela ne veut rien dire.". Le deuil le dérange même: "affaire classée". - Avec son patron: relation tendue "pas l'air content". - Au restaurant: neutralité: "comme d'habitude". - Avec le militaire: à l'attitude ouverte du soldat, le personnage oppose un mutisme marqué: "pour n'avoir pas à parler". à Un personnage qui centre tout sur lui: absence d'émotions, de communication. III/ Explication de cette attitude

1. les marques temporelles

- Elles font apparaître l'absurdité de son comportement car elles sont très nombreuses, on a l'impression qu'il nous livre son programme mais il y a un manque d'enchaînement logique qui est renforcé par l'utilisation du passé composé. Le personnage a une vision floue du monde.

2. Un style simple.

- C'est un enfant: lexique + banalité du style avec verbe introducteur du D.D toujours le même "dit" + phrases courtes qui montrent une pensée peu élaborée.

3. Un étranger

  • On note une volonté de respecter les codes sociaux avec modalisateur: "il a fallu" + soucis du respect des usages: "je pourrai veiller", "cravate noire", "brassard". - Mais il reste tout de même étranger aux sentiments qui accompagnent ces codes sociaux car il n'essaye pas de paraître triste.

CONCLUSION

     Ce texte présente un personnage en apparence assez simple mais qui devient plus complexe, notamment par son extrême sensibilité aux sensations et à sa vision confuse du monde qui annoncent le meurtre. On peut rapprocher ce texte de La Condition Humaine d'André Malraux à la différence que Meursault est un personnage passif, qui va subir les événements, alors que Tchen est un homme actif, qui agit poussé par un idéal.

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