Analyse littéraire: La pitié des hommes

La pitié des hommes

Deuxième argument

Pour poursuivre, « La balade des pendus» cherche à susciter la pitié des hommes. En effet, les pendus implorent à plusieurs reprises  la pitié des humains face à leurs  souffrances. L’auteur explique très bien le supplice des pendus par un champ lexical faisant allusion à la torture; « La pluie nous a d’éboués et lavés et le soleil desséchés et noircis, Pies corbeaux nous ont les yeux cavés […] (vers, 21). Le fait de mentionner leurs pitoyables conditions  nécessite forcément la pitié des gens.  Aussi, la situation dans laquelle ces derniers se trouvent, amène sans doute les gens à avoir pitié de ceux-ci ; «Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : quand de la chair que trop nous avons nourrie, elle est piéça dévorée et pourrie […] (vers, 5). Cette citation s’avère ici une énumération, insinuant la situation atroce dans laquelle ils vivent. Par ailleurs,  une autre forme de pitié se manifeste dans ce texte lorsque ces misérables demandent à leur « frères humains», le pardon pour  avoir celui de Dieu. Ces cinq ou six pendus soulignent cette pitié en demandant aux humains de prier Dieu afin que celui-ci puisse à son tour les pardonner. En outre, la prière des humains en leur faveur est un moyen pour eux d’obtenir le pardon de Dieu; « Ne soyez donc de notre confrérie, mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre» (ligne, 35). À cet égard, ils réclament la grâce de Jésus afin que celle-ci les protège de la foudre infernale, une métaphore, faisant référence à la colère de Dieu. : «Que sa grâce ne soit pour nous tarie, nous préservant de l’infernale foudre» (vers, 18). Bref,  l’œuvre met bien de l’avant la pitié des pendus.

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