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Analyse du personnage de M. Gillenormand - Les Misérables

Publié le 19/11/2011

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Véritable classique de la littérature française, Les Misérables est un roman écrit dans les années 1830 par Victor Hugo. Cette ½uvre décrit l'instabilité politique de la France après la Révolution, entre 1815 et 1832, tout en décrivant la société de l'époque. Nous retrouvons ainsi des personnages devenus familiers du grand public comme Jean Valjean, Cosette, Marius, Javert ou les méchants Thénardier, reconnaissons des lieux bien réels, Paris, de même que des événements historiques, les barricades de 1832.  Mais les personnages déjà cités plus haut ne sont pas les seuls à développer l'intrigue : en effet, Hugo utilisait un très grand nombre de caractères de classes sociales, d'âge ou de m½urs très différents, avec une biographie respective rapportant leur passé afin de renforcer l'effet de vraisemblance. M. Gillenormand est l'un de ces multiples héros utilisé comme intermédiaire par Victor Hugo pour décrire un milieu bien précis : la grande bourgeoisie.

« boute-en-train.

Il est comparé au « Bonhomme Jadis » (Les Misérables, Wikisource, Tome V, Livre 6, Chapitre 2),personnage d'Henri Murger (auteur français contemporain de Victor Hugo) représenté sous les trait d'un hommed'une soixantaine d'années, mais très jovial.4) ASPECT PHYSIQUE ET MORAL DU PERSONNAGEASPECT PHYSIQUEGillenormand a des cheveux gris-blancs, une tenue noble et droite, mais il s'habille selon la mode des Incroyables duDirectoire.

Ce type d'habit extravaguent l'aurait fait suivre dans la rue, mais sa fille le couvrait toujours d'unmanteau d'évêque lorsqu'il sortait. PARENTHÈSE : LES INCROYABLES DU DIRECTOIRELes Incroyables (Chez les femmes : Les merveilleuses) était un courant vestimentaire de la jeunesse lors dudirectoire (1795 – 1799).Misant sur l'extravagance, il représentait une façon de célébrer la fin de la Terreur.Les incroyables avaient la particularité de ne pas prononcer les « r ».

Ils étaient ainsi vêtus : une redingote trèscourte, une gigantesque cravate ainsi que des pantalons de velours et un bicorne sur la tête. Figure 1 Un incroyable et une merveilleuse (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/76/Lesincroyables.jpg ) ASPECT MORAL Bien plus qu'un grand-père, Gillenormand est le père adoptif de Marius.

Lui et la tante Gillenormand ont encadrél'éducation du garçon en le séparant de son géniteur pour des raisons d'opinions politique.

Ce mauvais geste estamplifié par le caractère qu'il aura par la suite envers le petit, c'est-à-dire un comportement sévère et froid : « M.Gillenormand ne parlait jamais à cet enfant que d'une voix sévère et quelquefois la canne levée » (Les Misérables,Wikisource, Tome III, Livre 2, Chapitre 8).

Il ira même jusqu'à chasser l'adolescent devenu rebelle : « Va-t'en.

»(Etonnants Classiques, Tome 1, p207).

Le vieillard est caractérisé par plusieurs traits : « son grand-père, dont lagaieté et le cynisme … » (Etonnants Classiques, Tome 1, p207).

De plus, on peut dégager du qu'il est fier,orgueilleux, sévère et hautain.Nous pouvons donc penser au premier abord qu'il déteste l'enfant mais cela est faux.

Les deux fugues du protégéont été pour lui des moments pénibles : « …sa vieille paternité ne pouvait y consentir.», « …songeait àMarius amoureusement … » ; (Etonnants Classiques, Tome 2, p76).

Au fond de lui-même il aime profondémentMarius, mais son orgueil ne le laisse pas l'exprimer ouvertement : « M.

Gillenormand eût voulu que Marius se jetâtdans ses bras… » (Etonnants Classiques, Tome 2, p78).Mieux encore, lorsque son petit-fils est ramené chez lui pour se faire soigner des blessures contractées sur labarricade, le grand-père devient touchant par son attitude, en montrant enfin tout l'amour porté à son descendant: « traversa toutes les angoisses » (Etonnants Classiques, Tome 2, p166), « Marius était hors de danger, lebonhomme fut en délire.

» (Etonnants Classiques, Tome 2, p167), «-Ah ! Tu m'aimes donc ! » (EtonnantsClassiques, Tome 2, p170)En conclusion, nous voyons que ce personnage n'est pas réellement mauvais.

La peur a fait sortir sa véritablepersonnalité au grand jour. 5) FILIATIONDans le roman, Gillenormand est le grand-père de Marius.

Étant donné qu'il l'a élevé lui-même, Gillenormand seconsidère comme son père (Etonnants Classiques, Tome 1, p205, l.

130).

De plus, l'octogénaire ne reconnaît pasvraiment son fils, étant donné que chaque fois qu'il s'adresse à Marius, il le nomme par « ton père » (EtonnantsClassiques, Tome 1, p201, l.

14)6) SYMBOLIQUE DU GRAND-PÈREGillenormand joue, au début, parfaitement le rôle du grand-père sévère, mais qui aime beaucoup son petit-fils sansmontrer cet amour.

De plus, il représente les royalistes.Dans le premier tome, il représente le royaliste pur et dur, en allant jusqu'à renvoyer Marius de la maison lorsqu'ilprononce le mot république (Etonnants Classiques, Tome 1, pp.205-6, l.

140 - 145).

S'ensuit alors une réactionextrêmement violente, où il va jusqu'à insulter les républicains (l.

146 – 150).Dans sa première apparition dans le deuxième tome, bien qu'il soit froid au début, il est gentil envers Marius : « Levisage mobile de M.

Gillenormand n'exprimait plus qu'une rude et ineffable bonhommie » (Etonnants Classiques, Tome2, p.83, l.

564)Lors de sa troisième apparition, il représente le grand-père aimant et va même jusqu'à renoncer à ses idéauxpolitiques pour ne pas froisser son petit-fils.

Il lui accorde son mariage avec Cosette et réussit enfin à exprimer sonamour envers Marius : « Cela dit, le vieillard éclata en sanglots.Et il prit la tête de Marius, et il la serra dans ses deux bras contre sa vieille poitrine, et tous deux se mirent àpleurer.

C'est là une des formes du bonheur suprême.- Mon père ! s'écria Marius.- Ah ! tu m'aimes donc ? dit le vieillard.

» (Etonnants Classiques, Tome 2, p.170,l.

113-118). »

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