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Histoire de l'anatomie

Publié le 09/01/2013

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LES FORMES ET LES NOMBRES

 

 

Dans la première et la deuxième décennie du XXe siècle, s’ouvre un nouveau chapitre pour les disciplines morphologiques, y compris l’anatomie. Sur la base des préoccupations de certains naturalistes et statisticiens, tels que le philosophe Karl Pearson (1857-1936) et Sir Francis Galton (1822-1911), on cherche à étudier les phénomènes tels que l’évolution biologique et la morphologie des êtres vivants, de façon plus moderne et fiable car, observe Galton : « tant que les phénomènes ne seront pas soumis au nombre et à la mesure, ils n’atteindront jamais la dignité d’une science. » C’est ainsi que naît une technique nouvelle, la biométrie. Son but principal est de « fournir des informations assez exactes pour permettre de découvrir le début des variations dans l’évolution, trop petites pour pouvoir être observées d’une autre façon », écrit un éditorialiste de la revue Biometrika, organe officiel de la société anglaise de biométrie. On tente d’y analyser synthétiquement des formes anatomiques pour y découvrir des relations géométriques et, par conséquent, numériques. Cette orientation commence avec l’œuvre géniale et singulière de D’Arcy W. Thompson qui, en 1917, publie son livre le plus connu, On Growth and Form, consacré à la croissance biologique en relation à la forme, une approche philosophique de la biométrie, qui accorde une grande attention aux forces qui sont à la base des manifestations de la forme. Sa thèse affirme que l’esprit humain peut contrôler les lois géométriques de la transformation car celles-ci sont isomorphes (isomorphisme) avec l’être biologique de l’homme, puisqu’elles ont évolué avec lui et que, par conséquent, s’accordent avec son appartenance au monde naturel.

 

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« 2 LA NAISSANCE DE L’ANATOMIE MICROSCOPIQUE L’analyse de la structure microscopique des tissus, ou étude structurelle, commença par les premières dissections des organes effectuées au moyen d’une technique de dissection précise rendue possible par les verres grossissants qui, à partir de la fin du XVI e siècle, avaient été utilisés comme instruments d’enquête scientifique. L’un des premiers ouvrages importants d’anatomie microscopique, publié en 1661, est une monographie de Marcello Malpighi (1628 -1694) sur le tissu pulmonaire, dans laquelle l’auteur réfute la vision traditionnelle des poumons.

Il établit que ces organes ne sont pas de simples amas de sang, mais que leur forme spongieuse dérive du fait qu’ils sont formés d’espaces pleins d’air, les alvéoles, délimités par une membrane.

Malpighi effectue également les premières études microscopiques du rein et de la peau.

À l’intérieur des reins, il identifie les glomérules rénaux, les unités fonctionnelles où est filtré le sang et où se forme la pré -urine, tandis que dans la peau, il identifie une structure à pl usieurs couches et, en particulier, il décrit la couche réticulaire.

En 1672, Bernardino Genga, un chirurgien qui opère à Rome, publie un volume dans lequel il a recueilli « toutes ces choses dont la connaissance est absolument nécessaire au chirurgien », un volume qui marque la naissance de l’anatomie chirurgicale, l’ensemble des connaissances indispensables au chirurgien pour effectuer une opération.

Au XVIII e siècle, les études d’anatomie connaissent un développement considérable au sein de la médecine e t l’on commence à reconnaître aux maladies une référence anatomique et une cause.

De sedibus et causis morborum per anatomen indagatis est le titre de l’ouvrage principal de Gian Battista Morgagni (1682 -1771) sur les causes anatomiques de la maladie.

Par la suite, avec René T.

H.

Laennec (1781 -1826), la méthode morphologique deviendra fondamentale dans le diagnostique médical. Mais l’anatomie microscopique connaît son véritable essor dans la première moitié du XIX e siècle, avec la mise au point du microscop e achromatique, en 1830, qui permet d’agrandir les objets sans produire de défocalisations colorées cachant les détails.

Bien que l’étude des tissus ait déjà été commencée par le médecin français François -Xavier Bichat (1771 -1802), qui introduisit le mot tissus et fonda la science qui les étudie, l’histologie, ce n’est qu’à cette époque que celle -ci commence à connaître un développement important, avec une définition plus précise des différents types de tissus et de leur structure microscopique.

On acquiert également l’un des principes fondamentaux de l’anatomie microscopique, celui selon lequel la différenciation morphologique se fait parallèlement à la différenciation fonctionnelle, c'est -à-dire dont la forme et la fonction sont étroitement liées.

De plus, on découvrira que l’organisation des tissus permet d’identifier les caractéristiques structurales qui sont à la base de fonctions déterminées.

L’observation morphologique du tissu d’un organe permet de tirer nombre d’informations utiles pour en établir la fonction.

Il s’agit de l’une des conquêtes les plus importantes de la méthode morphologique.

En outre, les études sur les tissus mènent à la définition de la nouvelle théorie sur la constitution même de la substance vivante, c'est -à-dire à l’énonciation de la théorie cellulaire selon laquelle toutes les cellules de l’organisme dérivent d’autres cellules. L’ANATOMIE COMPARÉE. »

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