ANDROMAQUE

« violentent Oreste pour s’en servir de « modèle » et de façon donc non justifiée.

Ils le haïssent, «ta haine », sans raison apparente, le menant au statut de victime persécutée et Oreste tout au long de sa tirade, exprime sa soumission à cette violence divine.

L’auteur, enfin pour pointer la fatalité de la situation, en plus du malheur et de la violence, fait surgir la notion de prédestination.

Ainsi, lors de la première tirade Oreste semble poussé de manière irréductible vers son destin.

Les Dieux sont une présence absolue qui dirige et contrôle son destin sans relâche.

L’auteur utilise pour montrer ce phénomène une métonymie « appliqué sans relâche au soins de me punir » et emploie le plus-que-parfait, temps qui exerce l’antériorité dans le passé, et ainsi montre que ceci dure depuis le plus jeune âge d’Oreste.

Ce dernier point est renforcé par la phrase « j’étais né pour servir d’exemple à ta colère, pour être du malheur un modèle accompli ».

Oreste a donc un rôle qui lui a été destiné dés le départ, ne pouvait y échapper.

Enfin l’utilisation du mot « sort » dans l’expression « mon sort est accompli » exprime clairement cette notion de destinée. Oreste est caractérisé comme un personnage tragique tout au long de cette scène, personnage qui provoque ou exprime l’angoisse .C’ est un personnage funeste.

Ici Oreste s’adresse directement au Dieux , il les interpelles par « ô ciel » ceux-ci est un signe de sa soumission au Dieux et de respect .Il est alors victime de la fatalité des Dieux attaché à sa perte puisque il les craint .Les expressions « ta persévérance » , « sans relâche », « me punir » et « ta haine »montre que Oreste n’est alors que le jouet des Dieux .L’auteur désigne ainsi la cruauté des Dieux envers lui car ils s’acharnent continuellement sur le sort d’Oreste depuis le début .

Oreste incarne donc le personnage tragique par excellence car il est jouet du destin et a donc peur de celui-ci .Ce sentiment est renforcé par le discours ironique d’Oreste dans cette scène .Au comble du désespoir, il ne reste à Oreste qu’à « rire de son sort », car il n’a plus d’autres issu.

IL semble avoir tout tenté pour échapper à son destin, jusqu’ à tuer un roi mais il n’a pu changer sa destinée.

Epuisé, il ne peu que se moquer de son sort montrant aussi son accablement.

Un champ lexical de la joie peut être aussi relevé : « content » , « ma joie » et de même que des expression de remerciement aux Dieux inappropriées « Grâce au Dieux » , « je te loue , ô ciel » .Enfin la phrase « Appliqué , sans relâche au soin de me punir »est une expression ironique par excellence , car la punition ne peut être considéré comme un soin .Pourtant ici Oreste loue le ciel de ce soin tout particulier , n’ayant plus la force , finalement de pleurer .Enfin le côté tragique du personnage est mis en évidence par la recense de la mort qui rode dans son discours.

La morbidité détient donc une place importante , l’auteur décline le verbe mourir « je meurs », « mourant ».La mort reviens souvent dans les élocutions d’Oreste .Ce personnage tragique se retourne contre lui-même et veut mettre fin à ses jours car il a perdu celle qu’il désirait .Il pense que mourir serait à son malheur .Cette idée n’est pas nouvelle puisqu’elle apparaît déjà au début de la tragédie, Oreste avait dit à Pylade qu’il venait chercher la vie ou la mort .Oreste est donc dans cette scène entouré par la mort .Ainsi cette première tirade d’Oreste de part la notion de fatalité et de personnage tragique inaugure le dénouement tragique de cette pièce de théâtre .. »