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L'angoisse est-elle un phénomène pathologique ?

Publié le 30/12/2004

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La dernière guerre a eu pour conséquence philosophique de faire proliférer les ouvrages consacrés aux états d'âme tragiques. Depuis Heidegger, Jaspers, Sartre ou Merleau-Ponty, la mode est aux sentiments noirs, marasme, déréliction, désespoir, dégoût ou nausée. Mais l'angoisse est sans conteste le plus « up to date « de ces phénomènes affectifs. Il y a depuis plusieurs années...

« 2.

Tous les hommes ont éprouvé ce sentiment o·u moins une fois dans le·ur vie, à 'la guerre par exemple, sous un bombardement, au ~cours d'une ·grave ma,lodie, devant •la crainte de ·la mort, avant un violent accident d'automo­ bile, ·etc ...

Rien de tout ce·la n'est morbide.

3.

!Pour Ribot ou Georges Dumas, c'est-à-dire pour les dassiques, l'angoisse est un malaise d'origine pure­ ment neure-végétative, sans aucun caradère :pathogène.

Inutile d'en faire une ma'ladie : le nourrisson qui com­ mence à marcher, •l'enfant et le croquemitaine, ,('adoles­ cent •devan't l'aventure ou l'amour, l'adulte en commen­ çant à skie·r ou à na·ger, sont autant d'•angoissés qui se •retiennent d'agir.

S'ils agissaient, •s'ils s'agitaient, :i'l·s n'au­ raient plus peur du tout! Mais ki l'angoisse ne fait qu'un avec la peur.

Na-t-elle donc aucune spécificité ? Il.

L'ANGOISSE PATHOLOGIQUE ·1.

Or a·ucun de tous oees symptômes ne constitue à proprement pa·rler de syndromes d'angoisse.

Mais à l'an­ g·oisse dite norma'le, bénigne, ·commune, s'oppose une forme non chronique mais aiguë, rare, violente, •exception­ nene, bref, morbide, anormale, pathologique.

2.

ta descrirption de c·ette névrose d'angoisse est due à Freud, ·au Dr 'Logre ou ·au Or Pierre Janet, principale­ ment.

Ble se caractérise par •un aspect vagotonique, am­ photonique, ou sympa·thicotonique : ;(es troubb 1les va·so­ moteurs (rouge·ur, pâleur), ·sécréto'ires (sécheresse des mu­ queuses, sueurs) muscula·ires striées (vasculaires, •spasmes viscéraux, horripilation), avec gêne respiratoire, troubles du système cardiaque (palpitations, tachycardie, extra­ systoles, ·sensations angine•uses), distonie digestive et trem­ blement émotif marquent clairement •le oarractère névroti-. »

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