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Les animaux savent-ils ?

Publié le 13/03/2005

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L'animal est-il conscient ?   RAPPEL: LA MONADE CHEZ LEIBNIZ Ce terme renvoie à l'unité spirituelle élémentaire dont tout ce qui existe est composé. La monade est à la métaphysique ce que le point est à la géométrie à la fois unique et en nombre infini. Il n'y a pas chez Leibniz de dualisme (d'un côté l'âme et de l'autre l'esprit). Mêmes les minéraux ou les végétaux possèdent une dimension spirituelle ! Il y a des monades douées de mémoire chez les animaux, des monades douées de raison comme chez les hommes. Aucune monade ne ressemble à une autre. Chacune d'elles représente le monde de manière toujours particulière et plus ou moins claire, à la manière de miroirs plus ou moins bien polis. A la faveur de la bonté et de l'omniscience divines, toutes les monades constituent un tout harmonieux, car chacune est comme un monde fermé, sans portes ni fenêtres, cad sans communication.        a. La conscience chez Leibniz a différents degrés, et elle ne peut comme chez Descartes se réduire à la seule pensée.

L’idée de l’homme s’est toujours exprimée par sa distinction de l’animal. Le manque de raison chez l’animal sert à démontrer la dignité de l’homme. L’animalité est ainsi définie comme privation d’une âme, d’une raison, d’une histoire, d’un langage, d’une conscience, d’un monde etc. Et même si l’homme, pour s’attribuer une qualité, passe forcément par le regard de cette absence de qualité chez l’animal, il n’empêche que le règne animal recèle un « savoir-faire « inné considérable. D’autre part, l’animal a une faculté d’adaptation lui permettant de conserver son être, ou d’agir selon des causes qui l’y poussent. La domestication de l’animal par l’homme n’est pas qu’un simple rapport de domination, puisqu’on voit l’animal s’habituer à réagir de telle ou telle manière devant des situations qu’il ne maîtrisait pas au départ. S’il manque la réflexion, le langage, chez l’animal, peut-on lui attribuer cependant une forme d’intelligence qui lui serait spécifique et qui ne le disqualifierait pas devant l’homme ?

 

« Quand les contemporains parlent « d'animal social », ou quand Marx déclare que l'homme est « animal politique », ce ‘est pas au même sens que les Grecs.

La polis n'est pas une communauté économique, au contraire : elle naît quand on peut s'affranchir de la contrainte économique etdisposer de loisirs.

Ainsi les esclaves ne sont-ils pas citoyens, ainsi le statut des artisans est-il difficile (Aristote dit qu'ils sont en « esclavage limité »).

Le travail est ressenti comme une nécessité (vitale, économique) et la « polis » est un lieu de liberté. Enfin Aristote polémique avec Platon. Pour ce dernier, les liens d'autorité sont les mêmes pour le chef de famille, le chef politique, le maître d'esclaves.

Ces types de gouvernement ne différent que par le nombre d'individus sur lesquels ils s'exercent.

Or, Aristote restitue des différences,selon que l'autorité s'exerce sur un être déficient, comme est censé l'être l'esclave, des êtres libres mais inférieurs comme le seraient la femme etl'enfant, ou encore entre égaux, ce qui est le cas proprement politique.Le pouvoir politique s'exerce donc au sein d'hommes libres et égaux.

Par suite, il n'a aucune mesure avec le pouvoir paternel.

Dans unecommunauté politique, nul ne peut se prévaloir d'une supériorité de nature pour gouverner : ainsi chaque individu sera-t-il alternativementgouvernant et gouverné.

L'idéal de la « polis » exige que chacun puisse, en tant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de temps déterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un être autonome, indépendant, capable dedécider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dont notre monde est issu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement. » b. Un corps non mû par la raison est un corps mécanique, une machine, un automate.

Descartes montrera que l'animal, en tant qu'il n'a pas conscience de lui-même, agit selon des opérations mécaniques, de la même manièreque fonctionne une montre.

L'animal est déterminé à agir de telle manière, il n'a pas comme l'homme cette volontéinfinie lui permettant d'établir des choix en toute circonstance.

D'où l'épisode de l'âne de Buridan qui montre que l'animal n'est pas maître de ses actions, n'a pas le savoir requis pour décider de ce qui est bon pour lui.

Cet âne(qu'on décidemment prend pour un âne) se retrouve entre un picotin d'avoine et un seau d'eau, et, ne sachant quechoisir, se laisse mourir.

L'animal est ici considéré comme l'esclave de ses impulsions.

II.

L'animal est-il conscient ? RAPPEL: LA MONADE CHEZ LEIBNIZCe terme renvoie à l'unité spirituelle élémentaire dont tout ce qui existe estcomposé.

La monade est à la métaphysique ce que le point est à la géométrieà la fois unique et en nombre infini.

Il n'y a pas chez Leibniz de dualisme (d'uncôté l'âme et de l'autre l'esprit).

Mêmes les minéraux ou les végétauxpossèdent une dimension spirituelle ! Il y a des monades douées de mémoirechez les animaux, des monades douées de raison comme chez les hommes.Aucune monade ne ressemble à une autre.

Chacune d'elles représente lemonde de manière toujours particulière et plus ou moins claire, à la manièrede miroirs plus ou moins bien polis.

A la faveur de la bonté et de l'omnisciencedivines, toutes les monades constituent un tout harmonieux, car chacune estcomme un monde fermé, sans portes ni fenêtres, cad sans communication. a.

La conscience chez Leibniz a différents degrés, et elle ne peut comme chez Descartes se réduire à la seule pensée.

Ainsi les animaux ont dessensations plus conscientes que les plantes, qui expriment ce qui se passedans le corps et le monde extérieur.

Les animaux agissent selon une mémoirequi imite la raison, même si cette faculté n'est pas intellectuelle.

Le chien fera ainsi des prévisions.

La conscience atteint donc chez l'animal un degréd'éveil qui lui permet de maintenir sa place dans la nature.

Et comme tout estmonade, que tout est programmé dans la nature, les actions animales sont l'expression d'un point de vue d'une monade supérieure.

b.

L'animal chez Leibniz n'est pas encore tout à fait maître de lui-même puisqu'il a en lui un programme (monadique) lui permettant d'être ce qu'il est.

L'animal peut être considéré comme un être qui organise, comme unsujet plus complexe qu'on le croit.

Il ne peut être réduit à de simples ensembles mécaniques primitifs (cf.Buytendijk , Mondes animaux et monde humain ).

L'animal est composé d'organes qu'il anime lui-même (différent d'une machine avec ses parties).

L'animal agit toujours par rapport à son milieu, et en fonction de sa conservation.L'antilope « sait » qu'elle va mourir si elle ne s'enfuit pas devant le lion qui la poursuit.

L'instinct de fuite fonctionnebien en situation, car l'antilope ne fuit pas toujours.

Il y a donc bien une intelligence animale à travers sesconduites, une capacité d'adaptation et d'interprétation face aux choses.

III.

Langage et « savoir-faire » animal.

a.

On a depuis longtemps observé des comportements chez les abeilles qui indiquent une source d'alimentation plus ou moins proche.

C'est dans La Vie des abeilles que K.

von Frisch découvre que les abeilles communiquent par la danse en rond lorsque la source de nourriture est proche, et par la danse frétillante (danse en huit) pour unesource plus éloignée.

La danse frétillante indique aussi des données sur la direction de la source.

Les abeilles suiventainsi ces danses pour s'orienter vers leur butin.

b.

Il y a un « savoir-faire » animal incontestable.

Il suffit d'observer une araignée tisser sa toile pour se rendre compte de la perfection en train de se faire.

La toile aura plusieurs intérêts ; d'une part elle sert d'habitat àl'araignée, et d'autre part elle est une arme implacable pour capturer ses proies.

On peut détruire la toile, l'araignéesaura la reproduire.

Ce savoir inné est la marque d'une intelligence qui ne peut être mise en doute (perfection. »

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