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Anthopologie poétique sur la mort

Publié le 29/08/2012

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L'anthologie a donc pour intérêt de se soucier un peu plus de la fin de la vie, montrant les différentes facettes que peut prendre la Mort, ainsi que les sentiments, lorsque les proches partent pour l'Autre Monde. Ainsi, grâce aux nombreux auteurs talentueux qui composent cette anthologie, vous prendrez part au voyage des mots, qui, dans les courants insondables de l’âme, engendre la tristesse, la douleur, la révolte et la colère... La poésie est par conséquent une des plus anciennes formes littéraires qui touche presque toutes les époques ainsi que la plupart des peuples. C'est pourquoi les poèmes constituants cette anthologie sont classés par ordre chronologique.

XVe siècle François Villon (1431- 1463) La ballade des pendus Frères humains qui après nous vivez, N'ayez pas vos cœurs durcis à notre égard, Car si vous avez pitié de nous, pauvres, Dieu aura plus tôt miséricorde de vous. Vous nous voyez attachés ici, cinq, six: Quant à notre chair, que nous avons trop nourrie, Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poussière. De notre malheur, que personne ne se moque, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! Si nous vous appelons frères, vous n'en devez Avoir dédain, bien que nous ayons été tués Par justice. Toutefois vous savez Que tous les hommes n'ont pas l'esprit bien rassis. Excusez-nous, puisque nous sommes trépassés, Auprès du fils de la Vierge Marie, De façon que sa grâce ne soit pas tarie pour nous, Et qu'il nous préserve de la foudre infernale. Nous sommes morts, que personne ne nous tourmente, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! La pluie nous a lessivés et lavés Et le soleil nous a séchés et noircis; Pies, corbeaux nous ont crevé les yeux, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais un seul instant nous ne sommes assis; De ci de là, selon que le vent tourne, Il ne cesse de nous ballotter à son gré, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! Prince Jésus qui a puissance sur tous, Fais que l'enfer n'ait sur nous aucun pouvoir : N'ayons rien à faire ou à solder avec lui. Hommes, ici pas de plaisanterie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre. La ballade des pendus est le poème le plus connu de François Villon. Il a eu des problèmes avec la justice et a été une fois condamné à mort, mais a été gracié par Louis XI. Peu après cette affaire où il échappe à sa pendaison, on perd sa trace.  Dans ce poème, Villon donne la parole à des suppliciés qui revendiquent le lien fondamental qui les unit à tous les êtres humains et qui réclament la miséricorde des vivants. Ce poème est un appel à la charité chrétienne, qui est une valeur très puissante au Moyen Âge. Le rachat de l'Humanité est au cœur de cette ballade. Villon reconnaît qu'il s'est trop occupé de son être de chair au détriment de sa spiritualité.

« De ci de là, selon que le vent tourne,Il ne cesse de nous ballotter à son gré,Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.Ne soyez donc de notre confrérie,Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! Prince Jésus qui a puissance sur tous,Fais que l'enfer n'ait sur nous aucun pouvoir :N'ayons rien à faire ou à solder avec lui.Hommes, ici pas de plaisanterie,Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre. La ballade des pendus est le poème le plus connu de François Villon.

Il a eu des problèmes avec la justice et a été une fois condamné à mort, mais a été gracié parLouis XI.

Peu après cette affaire où il échappe à sa pendaison, on perd sa trace.

Dans ce poème, Villon donne la parole à des suppliciés qui revendiquent le lien fondamental qui les unit à tous les êtres humains et qui réclament la miséricorde desvivants.

Ce poème est un appel à la charité chrétienne, qui est une valeur très puissante au Moyen Âge.

Le rachat de l'Humanité est au cœur de cette ballade.

Villonreconnaît qu'il s'est trop occupé de son être de chair au détriment de sa spiritualité.

XVe et XVIe siècle . Guillaume Flamant (1455-1540)Fatras Ô poison pire que mortel,Me ferez-vous crever le cœur ? Ô poison pire que mortel,Qui me tient en telle tutelle que n'ai ni force ni vigueur ;Envieuse et fausse querelle,Plus pute que n'est maquerelle,Trop me plains de votre rigueur.Où est Satan, mon gouverneur,Qui ne vient pas quand je l'appelle ?O folle, infernale fureur ;Diables pleins de toute cautelle,Me ferez-vous crever le cœur ? J'ai choisis ce poème car l'appel de la mort par l'auteur n'y est pas vraiment triste, son expression de faire « crever son cœur» peut être interprétée comme fairedisparaître ses émotions, son amour, et donc j'aime assez cette métaphore. XVIe siècle Pierre De Ronsard ( 1524-1585 ) Je n'ai plus que les os... Je n'ai plus que les os, un squelette je semble, Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé, Que le trait de la mort sans pardon a frappé ; Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble. Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble, Ne me sauraient guérir, leur métier m'a trompé.

Adieu, plaisant soleil, mon œil est étoupé, Mon corps s'en va descendre où tout se désassemble. Quel ami me voyant en ce point dépouillé Ne remporte au logis un œil triste et mouillé, Me consolant au lit et me baisant la face, En essuyant mes yeux par la mort endormis ? Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis, Je m'en vais le premier vous préparer la place.

Ronsard aborde à maintes reprises le thème de la mort dans son œuvre poétique.

A la fin de sa vie, épuisé par la maladie, et atteint de redoutables insomnies, Ronsardchoisit d'évoquer dans ses '' Derniers Vers '', avec une émouvante simplicité, l'approche imminente de sa propre mort.

'' Je n'ai plus que les os...

'' , est un sonnet publiépar ses amis juste après sa disparition, qui nous présente un tableau saisissant de la dégradation physique du poète, tout en montrant la valeur consolatrice de l'amitié.Ronsard nous propose une évocation réaliste de la mort, en acceptant la condition humaineXVIe et XVIIe siècle. »

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