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Antigone d'Anouilh

Publié le 04/04/2013

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antigone

Antigone, qui a voulu enterrer le cadavre de son frère, enfreignant ainsi l'édit de son oncle Créon, roi de Thèbes, paiera de sa mort sa désobéissance. 

Jean Anouilh a toujours pris le plus grand soin à dissimuler sa vie privée, si bien qu'on ne peut le connaître qu 'à travers ses pièces.

antigone

« « -Vous êtes le roi, vous pouvez tout, mais cela vous ne le pouvez pas.» EXTRAITS LEPROLOGUE Voilà.

Ces personnages vont vous jouer l'histoire d' Antigone.

Antigone, c'est la petite maigre qui est assi­ se là-bas, et qui ne dit rien.

Elle regarde droit devant elle.

Elle pense.

Elle pense qu 'elle va être Antigone tout à l'heure , qu'elle va surgir de la maigre jeune fille noirau­ de et renfermée que per­ sonne ne prenait au sé­ rieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi.

Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi elle aurait bien aimé vivre.

Mais il n'y a rief! à faire.

Elle s'appelle Antigone, et il va falloir qu'elle joue le rôle jusqu'au bout ...

Et, depuis que ce rideau est levé, elle sent qu'elle s'éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavar­ de et rit avec un jeune homme , de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n'avons pas à mou­ rir ce soit: Ismène tente de dissuader Antigone Ismène : - Je ne peux pas dormir.

J'avais peur que tu sortes, et que tu tentes de l'enterrer malgré le jour.

Antigone, ma petite sœur, nous sommes tous là autour de toi, Hémon , nounou et moi, et Douce, ta chienne ...

Nous t'aimons et nous sommes vivants, nous, nous avons besoin de toi.

Pol ynice est mort, et il ne t'aimait pas.

Il a toujours été un étranger pour nous, un .

mauvais frère.

Oublie-le, Antigone, comme il nous avait oubliées.

Laisse son ombre errer éterne llement sans sépulture, puis-que c'est la loi de Créon.

Ne tente pas ce qui est au-dessus de tes forces.

Tu braves tout toujours , mais tu es toute petite, Antigone.

(.

..

) ne va pas là-bas cette nuit, jet' en supplie.

Antigone s'est levée, un étrange petit sou­ rire sur les lèvres , elle va vers la porte et du seuil, doucement, elle dit : C'est trop tard.

Ce matin, quand tu m'as rencontrée, j'en venais.

Fatalité de la mort d' Antigone Créon: -Je veux te sauver Antigone.

Antigone : - Vous êtes le roi, vous pouvez tout, mais cela, vous ne le pouvez pas.

(.

..

) Antigone : - Je ne veux pas comprendre.

C 'es t bon pour vous.

Moi, je suis là pour autre chose que pour comprendre.

Je suis là pour vous dire non et pour mourir.

Créon : - C'est elle qui voulait mourir.

Aucun de nous n 'était assez fort pour la dé­ cider à vivre.

Je le comprends maintenant.

Antigone était faite pour être morte.

Elle-même ne le sa­ vait peut-être pas, mais Pol ynice n'était qu'un pré­ texte.

( ...

) Ce qui importait pour elle, c'était de refuser et de mourir .

« -C'est elle qui voulait mourir.

Aucun de nou s n'était assez fort pour la décider à vivre.

» NOTES DE L'ÉDITEUR C'est en février 1944, à ! 'Atelier de Barsacq, qu 'Anoui lh présenta pour la pre­ mière fois sa tragédie au public.

Elle fut perçue de façons très diverses.

et de la chose thébaine, de rabaisser ouvertement tout ce qui est grand par nature.

( ...

)Me fa ut-il souligner enfin que J'ouvrage de M.

Anouilh n 'a aucun accent personnel? On n'en finirait pas de dénoncer les influences qui s'y font jour.

On tombe de Bataille en Cocteau, de Giraudoux en Pirandello ...

» - R .

Pumal , 19 février 1944 due qu'il nous a été donné d 'approcher.

Chaque réplique glaçait une partie du par­ terre en enflammant l'autre moitié.

Et au fil de l 'action, ces glace s et ces flammes changeaient de clan, se croisant, comme dans un quadrille ...

» -G.

Hanoteau, «Je vais sans doute irriter quelque s snobs , mais je le dis comme je le pense : l 'ouvrage que M.

Anouilh vient de nous donner à !'Atelier m 'a paru tout à fait insupportable .

( ...

)je J'accuse d'altérer Je sens du drame qu ' il soulève, de fausser le jeu des passio ns Photos (a) Harlingue-V io lle l ; (b.

c, d) pas te ls C.B oiv in « Créon y affronta it Antigone.

Le Politique contre Je Sauvage.

La raison d'État face à la Pureté , et cela devant la salle la plus ten- 19 février 1944 « L'erreur de Créon, née de l'orgueil, est de mettre les lois de la cité au-dessus des loi s divines ; dans cette perspective, son royaume d'enfance ne pouvait être que le li eu d'une régression.

» - R.

de Luppé , 1959 ANOUILH02. »

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