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Antonin Artaud

Publié le 26/12/2011

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Ecrivain et homme de théâtre français (né en 1896, mort en 1948). Son expérience intérieure, à la limite de la folie, a considérablement marqué la littérature moderne. Antonin Artaud a rédigé des essais, réunis sous le titre "Le Théâtre et son Double" (1938), qui auront une influence déterminante sur l'ensemble du théâtre occidental de l'après-guerre. Il considère que la société est malade, et doit être soignée. Il rejette le théâtre psychologique pour entamer une "expérience théâtre" commune. Il compare son théâtre "pur" à la peste, qui détruit tout pour permettre l'émergence d'éléments nouveaux. Ses interprétations erronées du théâtre et des rites primitifs orientaux le mènent à prôner un "théâtre de la cruauté", choquant pour les spectateurs, qui bannit tout langage parlé, remplacé par des sons et des mouvements. La frontière entre acteurs et spectateurs est redéfinie.

Les formes théâtrales issues des théories d'Artaud sont très différentes et parfois contradictoires. En effet, ses écrits sont ambigus, et il n'a jamais proposé d'illustration concrète des idées qu'il défend.

 

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« Artaud (Antonin) 57 3 Artaud publie en 1932 son premier manifeste du théltre de la cruauté et en tente une démonstration avec l'adaptation d'une nouvelle de Stendhal dont Shelley avait déjà tiré une tragédie, " Les Cenci"· C'est un échec.

Le poète part alors à la recherche des sources du théâtre auprès des Tarahumaras, peuplade mexicaine (1936), puis pour l'Irlande afin d'y trouver Je bâton de saint Patrick (1937).

Il est interné à l'h6pital psychiatrique de Rodez de 1937 à 1946.

Libéré par ses amis, il sera hébergé dans une maison de santé d'Ivry où il meurt en 1948, laissant des textes singuliers comme " Pour en finir avec le jugement de Dieu "· 4 " Tout ce qui agit est une cruauté, écrit Artaud, c'est sur cette idée d'8ction poussée à bout et extrême que le théâtre doit se renouveler.

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Le théâtre de la cruauté est fondé sur la tentation d'abolir les obstacles entre le vécu et le représenté, mais au profit d'une « débâcle de l'être "• d'une communion entre public et acteur.

C'est, à l'opposé du théâtre de Brecht, une tentative de rendre au spectacle sa composante sacrée Initiale en sensuali­ sant le langage et en incitant J'esprit à s'identifier à la magie des mots.

" J'ajoute au langage parlé, écrit Artaud, un autre langage et j'essaie de rendre son effi­ cacité envoOtante intégrale au langage de la parole.

" 5 L'influence d'Artaud est incontestable sur les metteurs en scène Jean-Louis Barrault et Roger Blin, qui ont été ses collaborateurs, sur des comédiens comme Alain Cuny et Maria Casarès, sur des dramaturges comme Eugène Ionesco, Samuel Beckett et, surtout, Jean Genet.

L'ac­ tion du Living Theatre de Judith Malina et Julian Beek comme celle du Théâtre-Laboratoire de Wroclaw (Polo­ gne), dirigé par Jerzy Grotowski, se situent dans le prolongement des idées d'Artaud .

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Voir aussi : Barrault, Beckett, Blin, Genet, Grotowski, Ionesco, Living Theatre.. »

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