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Antonio Vivaldi: prêtre et musicien

Publié le 11/06/2011

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vivaldi

Antonio Vivaldi s'est montré un novateur ; il a fixé la forme tripartite du concerto classique italien : Allegro ­ Adagio ­ Allegro ; il a traité l'orchestre avec un sens audacieux des plans et des couleurs sonores, assignant aux instruments à vent un rôle individuel et opposant habilement le soliste aux parties de concertino et de tutti ; enfin il a su dégager la mélodie des préoccupations traditionnelles de carrure et de symétrie. Son chant, dicté par un sentiment immédiat et profond, est d'une liberté et d'une noblesse incomparables ; avec quel art Vivaldi ne contraste-t-il pas l'impétuosité des mouvements vifs et l'expression méditative ou pathétique des adagios ? Le démon de la musique exaltait son esprit, mais en même temps consumait son corps débile, dans une frénésie de création et d'action. Antonio Vivaldi a enrichi la musique d'accents nouveaux ; il les a exprimés avec une éloquence si impérieuse que deux siècles n'ont pu atténuer ni leur force ni leur émotion.  

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« prépondérante sur l'évolution de la symphonie.

(On sait que Bach, qui admirait Vivaldi, a transcrit plusieurs de sesconcertos.) Antonio Vivaldi s'est montré un novateur ; il a fixé la forme tripartite du concerto classique italien : Allegro Adagio-Allegro ; il a traité l'orchestre avec un sens audacieux des plans et des couleurs sonores, assignant aux instrumentsà vent un rôle individuel et opposant habilement le soliste aux parties de concertino et de tutti ; enfin il a sudégager la mélodie des préoccupations traditionnelles de carrure et de symétrie.

Son chant, dicté par un sentimentimmédiat et profond, est d'une liberté et d'une noblesse incomparables ; avec quel art Vivaldi ne contraste-t-il pasl'impétuosité des mouvements vifs et l'expression méditative ou pathétique des adagios ? Le démon de la musique exaltait son esprit, mais en même temps consumait son corps débile, dans une frénésie decréation et d'action.

Antonio Vivaldi a enrichi la musique d'accents nouveaux ; il les a exprimés avec une éloquencesi impérieuse que deux siècles n'ont pu atténuer ni leur force ni leur émotion. À la fois prêtre, virtuose du violon, professeur dans l'un des hospices de jeunes filles les plus réputés de Venise,compositeur de musiques profane et religieuse, chef d'orchestre, directeur de théâtre et imprésario, Antonio Vivaldiest un personnage énigmatique, dont la vie reste peu connue.

Célèbreen son temps, il a été redécouvert au début du XXe siècle après une longue période d'oubli. LES ANNÉES DE FORMATION • Antonio Lucio Vivaldi naît le 4 mars 1678 à Venise.

Il est l'aîné d'une nombreuse famille et compte six frères etsoeurs.

Il est le fils de Camilla (1655-1728) et de Giovanni Battista Vivaldi (1655-1736).

Ce dernier est barbier, maisc'est aussi un violoniste réputé qui exerce son art à la chapelle ducale de Saint-Marc.

Les Vivaldi ont en commun laparticularité d'être roux.• Giovanni Battista enseigne la pratique de son instrument à son fils, qui acquiert très jeune une techniquesuffisante pour remplacer son père à la chapelle ducale.Les membres de ce foyer musical exceptionnel privilégient les effets spectaculaires hérités de l'opéra, l'éclat del'instrumentation, les vifs contrastes de nuances et de rythmes.

Ces caractères marqueront l'oeuvre d'AntonioVivaldi. ...

ET PRETRE Toutefois, Giovanni Battista, soucieux d'assurer l'avenir de son fils, l'engage à épouser la carrière ecclésiastique.

Dèsl'âge de 10 ans, Antonio se prépare à la prêtrise, l'orientation sacerdotale lui garantissant pour toute sa vie lerespect du pouvoir civil et la protection du pouvoir religieux.• Il reçoit la tonsure à 15 ans, devient sous-diacre dès 1699 et diacre l'année suivante.

Il est enfin ordonné prêtrele 23 septembre 1703.

Sa chevelure flamboyante lui vaut d'être surnommé «il Prete rosso » - « le Prêtre roux ».• Sa situation religieuse est bientôt assortie de quelques aménagements.

Il est notamment dispensé de dire lamesse au bout d'une année de sacerdoce, sous le prétexte de crises d'asthme qui l'affecteront toute sa vie. LE MAITRE DE VIOLON En 1704, ses problèmes de santé ne l'empêchent toutefois pas d'obtenir le poste envié de professeur de violon àl'Ospedale della Pietà - l'hospice de la Piété.

Il devient bientôt maître de concerts de ce même établissement, postequ'il conservera, avec quelques absences intermittentes, jusqu'à sa mort.

C'est dans le cadre de cette activitéroutinière, laborieuse et banale, proche de celle que connaissent nombre de musiciens du xviiie siècle italien, queVivaldi va forger l'instrument de sa gloire.• Destiné à recueillir de jeunes orphelines, l'hospice de la Piété est alors très réputé pour ses concerts.

Les jeunesfilles y reçoivent un enseignement musical intensif : elles apprennent le chant et pratiquent toutes sortesd'instruments.

Vivaldi aura ainsi la possibilité de faire jouer ses oeuvres par d'excellentes musiciennes - les plusdouées des pensionnaires forment un orchestre de plus de soixante-dix membres, instrumentistes et chanteuses.• Rémunéré 150 ducats par an - une somme appréciable -, Vivaldi est assuré de son pain quotidien et peut librementdévelopper ses talents de compositeur et de violoniste virtuose.• Parallèlement à l'enseignement qu'il délivre à la Pietà, Vivaldi mènera une carrière mouvementée de compositeurd'opéra et, à partir de 1713, d'entrepreneur de spectacles au théâtre Sant' Angelo, où il fera notammentreprésenter nombre de ses oeuvres.Pour son activité d'imprésario, il aura recours à des prête-noms afin de conserver ses fonctions d'enseignant à laPietà.• Pour satisfaire aux exigences de la société vénitienne et de sa charge d'enseignement, il écrira également unemultitude de concertos, destinés à être « consommés » au jour le jour.

Ceux-ci sont l'occasion de démontrer savirtuosité comme celle de ses jeunes élèves.• Depuis Claudio Monteverdi (1567-1643), Venise dispose de la plus importante école d'opéra de la péninsule.

La ville. »

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