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Apologie et condamnation du suicide ?

Publié le 10/06/2009

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1° DÉFINITION On appelle suicide l'acte par lequel la personne se détruit elle-même en se privant de la vie. Mais une telle définition demeure insuffisante. L'officier qui fait sauter le fort confié à sa garde, le capitaine qui coule avec son navire, se détruisent volontairement. Mais la fin de l'acte n'est pas la destruction de la personne, elle est l'accomplissement de la loi morale. L'officier ne doit pas livrer un fort à l'ennemi, le marin ne doit pas abandonner une épave. Il faut donc pour qu'il y ait suicide que la fin de l'acte de destruction soit la destruction elle-même. Les autres cas doivent être appelés des sacrifices et ils sont respectables dans la même mesure et dans la même limitation que l'ascétisme en général. Certains cas sont d'une qualification douteuse : par exemple, celui du résistant qui, craignant la torture, se tue dans les locaux de la Gestapo ; du point de vue de la moralité objective, c'est-à-dire du point de vue du contrat social, cette mort est sans réserve respectable ; mais, du point de vue de la moralité subjective, qui est celui de la loi morale dans sa rigueur, on peut soutenir qu'elle exigeait que le résistant affrontât les tourments et ne parlât point ; c'est là une question de casuistique théorique et elle ne peut être résolue qu'en considérant la singularité de la situation et l'intention.

2° LE SUICIDE DU POINT DE VUE POSITIF

Pour bien saisir la valeur du suicide, il faut en faire d'abord une étude phénoménologique, psychologique, sociologique.

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