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Apprendre "par sa propre raison" , est ce apprendre sans l'aide des autres ?

Publié le 12/08/2005

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Pour ce dernier, en effet, l'existence d'autrui est vécue a priori, elle se donne immédiatement comme présence, dans une évidence originaire, contemporaine de celle par laquelle je me saisis moi-même.* Cette doctrine, en tant que posture philosophique, a besoin de se formuler, donc de s'adresser à d'autres, ce qui suppose par là-même l'existence d'autrui.* Une solitude totale n'existe pas, ou bien se détache sur fond d'une relation à autrui : être seul, c'est être sans autrui. C'est donc se reporter à lui, sur le mode du manque. Deuxième partie : L'autre comme médiateur vers le savoir La raison ne travaille qu'à la mesure d'un besoin qui s'inscrit dans un rapport de société, c'est elle qui fait la demande de ce savoir, de ces connaissances, ainsi c'est elle l'Autre. Pascal : « Curiosité n'est que vanité. Le plus souvent on ne veut savoir que pour en parler aux autres. » Le savoir est donc bien une demande collective et ancrée dans une société, puisque apprendre n'est qu'une petite partie de la tâche, le reste est de le communiquer aux autres. Car comment posséder un savoir sans le mettre en application, sans le confronter à celui des autres ? Ainsi tout apprentissage aussi solitaire qu'il soit a recours à l'Autre.

La raison d'un individu peut-elle être à elle-même son produit ? Il n'est aucune expérience humaine qui ne commence par un apprentissage et spécialement un apprentissage par l'intermédiaire des autres. Le nourrisson regarde et imite, écoute et répète et c'est ainsi qu'il acquiert la locomotion et la parole. Ceci est une métaphore de toute autre modalité d'acquisition.

 

« Deuxième partie : L'autre comme médiateur vers le savoir La raison ne travaille qu'à la mesure d'un besoin qui s'inscrit dans un rapport de société, c'est elle qui fait lademande de ce savoir, de ces connaissances, ainsi c'est elle l'Autre.

Pascal : « Curiosité n'est que vanité.

Le plussouvent on ne veut savoir que pour en parler aux autres.

» Le savoir est donc bien une demande collective etancrée dans une société, puisque apprendre n'est qu'une petite partie de la tâche, le reste est de le communiqueraux autres.

Car comment posséder un savoir sans le mettre en application, sans le confronter à celui des autres ?Ainsi tout apprentissage aussi solitaire qu'il soit a recours à l'Autre. « Le biologique ignore le culturel.

De tout ce que l'homme a appris, éprouvé, ressenti au long des siècles, rien nes'est déposé dans son organisme...

Chaque génération doit refaire tout l'apprentissage...

Là gît la grande différencedes civilisations humaines avec les civilisations animales.

De jeunes fourmis isolées de la fourmilière refont d'embléeune fourmilière parfaite.

Mais de jeunes humains séparés de l'humanité ne pourraient reprendre qu'à la basel'édification de la cité humaine.

La civilisation fourmi est inscrite dans les réflexes de l'insecte...

La civilisation del'homme est dans les bibliothèques, dans les musées et dans les codes; elle exprime les chromosomes humains, ellene s'y imprime pas.

» Jean Rostand, Pensées d'un biologiste . Je connais autrui en même temps que moi—même. «Par le je pense, contrairement à la philosophiede Descartes [...], nous nous atteignons nous-mêmes en face de l'autre, et l'autre est aussicertain pour nous que nous-mêmes.» Sartre , L'Existentialisme est un humanisme (1946). • Sartre critique l'hypothèse solipsiste de Descartes.

L'existence d' autrui , pour lui, ne peut pas faire l'objet d'une démonstration carle «moi» qui effectuerait cette démonstrationne se connaît lui-même qu'en même temps qu'ilconnaît autrui . • En effet pour Sartre , «l'autre est indispensable à mon existence aussi bien qu'àla connaissance que j'ai de moi»: je ne peuxparler de moi-même et prendre conscience demoi-même que par rapport au regard qu' autrui porte sur moi.

L'intersubjectivité, c'est-à-direla structure commune à moi et autrui , est première par rapport à ma subjectivité.• C'est pourquoi je ne peux pas sérieusement mettre en doute l'existence d' autrui .

Ce qui ne signifie pas que je sois toujours d'accord avec lui ou que je ne puisse pas lemaltraiter. « Par le je pense, contrairement à la philosophie de Descartes, contrairement à laphilosophie de Kant, nous nous atteignons nous-mêmes en face de l'autre, et l'autreest aussi certain pour nous que nous-mêmes.

Ainsi l'homme qui s'atteint directementpar le cogito découvre aussi tous les autres et il les découvre comme la condition deson existence.

Il se rend compte qu'il ne peut rien être (au sens où on dit qu'on estspirituel ou qu'on est méchant, ou qu'on est jaloux) sauf si les autres le reconnaissentcomme tel.

Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe parl'autre.

L'autre est indispensable à mon existence, aussi bien d'ailleurs qu'à laconnaissance que j'ai de moi.

Dans ces conditions, la découverte de mon intimité medécouvre en même temps l'autre, comme une liberté posée en face de moi, qui nepense et qui ne veut que pour ou contre moi.

Ainsi, découvrons-nous tout de suiteun monde que nous appellerons l'intersubjectivité et c'est dans ce monde quel'homme décide ce qu'il est et ce que sont les autres.En outre, s'il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle quiserait la nature humaine, il existe pourtant une universalité humaine de condition.

Cen'est pas par hasard que les personnes d'aujourd'hui parlent plus volontiers de lacondition de l'homme que de sa nature.

Par condition ils entendent avec plus oumoins de clarté l'ensemble des limites a priori qui esquissent sa situation fondamentaledans l'univers.

Les situations historiques varient : l'homme peut naître esclave dansune société païenne ou seigneur féodal ou prolétaire.

Ce qui ne varie pas, c'est lanécessité pour lui d'être dans le monde, d'y être au travail, d'y être au milieu des. »

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