Apprendre est-ce se rendre progressivement maître des choses ?
Publié le 06/03/2004
Extrait du document
Gén. Tout ce dont on pose l'existence. Méta. Pour Kant, la « chose en soi » subsiste indépendamment du sujet qui se la représente. Ne pouvant être l'objet d'aucune Expérience , elle n'est pas un objet de connaissance. Mor. La chose s'oppose à la personne. Elle se définit comme un moyen, et la personne comme une fin. Ainsi, sa valeur est son prix : elle peut être possédée et échangée. La personne, au contraire, est inaliénable, n'a pas de prix mais une dignité.
MAÎTRE: Du latin magister, «celui qui est plus » (sous-entendu « que les autres »), « le maître ». Personne qui exerce une autorité, une domination (notamment sur un esclave), un pouvoir. Chez Hegel, la conscience qui, dans la lutte à mort qui l'oppose à une autre conscience, préfère la liberté à la vie et s'affirme dans l'indépendance à l'égard d'autrui (dialectique du maître et de l'esclave). Chez Nietzsche, l'homme vaillant et sans scrupule, qui se moque de la morale du ressentiment.
«
Tout apprentissage est un métissage
tM•HI
L'apprentissage n'est pas un parcours linéaire.
Nous sommes
bien plutôt traversés par de multiples savoirs dont nous
sommes le fruit.
Apprendre est une expérience de l'altérité.
L'apprentissage
est 1 'expérience
d'un écartèlement
C
e que nous appre
nons ne devient pas
une seconde nature.
On
ne s'approprie rien à
proprement parler; on
•Si tu veux devenir tout, accepte de n'être rien.
Oui.
Le vide transparent.
Cette abstraction suprême, ce
détachement équivalent à la polyvalence.
»
Michel Serres, Le Tiers-Instruit
cohabite avec un corps
étranger.
Pour Michel
Serres , un homme
«bilingue » ne parle pas
deux langues: ni «natu
ralisé »
ni «Converti », « il
passe sans cesse par le
pli
du dictionnair e».
Il
est tiraillé entre deu x
cultures .
Apprendre,
c'est devenir métis
1 'appr e ntissage n'est
L pas la s imple inges
tion d'
un savoir ou d' un e
pratique .
Pour Michel
Serres , autrui engendre
e n
nous «Une troisième
personne , l'esprit» .
Par
exemple , un dialogu e
entre d eu x interlocu
teurs ne se réduit pas à
un «je» et à un «toi »; ce
qui «circule entre nous»
occupe une «tierce
place» et se mélange
à nous .
L'apprentissage
est une ouverture
de l'esprit à tous
les possibl~s
L
oin d 'être une spé
c ialisation, l'
appren
tissage est
une aventur e
d e l'esprit.
Selon Michel
Serres , apprendre , c 'es t
accepter que.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- parfait de l'homme de pouvoir : secret, froid, maître de toutes choses autant que de lui-même.
- Le roman est-il capable de nous apprendre les choses sur les réalités de l'homme et du monde ?
- Le célèbre acteur Louis Jouvet écrivait : « Le théâtre est fait pour apprendre aux gens qu'il y a autre chose que ce qui se passe autour d'eux, que ce qu'ils croient voir ou entendre, qu'il y a un envers à ce qu'ils croient l'endroit des choses et des êtres, pour les révéler à eux-mêmes. »
- Le célèbre acteur Louis Jouvet écrivait : « Le théâtre est fait pour apprendre aux gens qu'il y a autre chose que ce qui se passe autour d'eux, que ce qu'ils croient voir ou entendre, qu'il y a un envers à ce qu'ils croient l'endroit des choses et des êtres, pour les révéler à eux-mêmes. » Vous expliquerez avec précision la conception du théâtre que Louis Jouvet propose ici, puis, avec des exemples précis, empruntés à des pièces modernes ou anciennes, françaises ou étrangères, que vous
- Commentez ce jugement de Brunetière sur Corneille : Nous n'avons point affaire de lui pour nous apprendre à vivre, mais pour nous habituer au contraire, à placer bien des choses au-dessus de la vie, et pour nous mettre, en quelque manière, dans cet état d'exaltation morale qui devient, avec l'occasion, le principe des grandes actions.