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A Arques, Henri IV tient le duc de Mayenne en échec

Publié le 25/08/2013

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Fin août 1589, il installe son camp à Dieppe, où pourront débarquer les secours espérés d'Angleterre. Là, à un contre cinq, les royaux vont devoir affronter les troupes du duc de Mayenne. A Paris, on loue déjà à prix d'or fenêtres et balcons pour assister au triomphe du duc de Mayenne lorsqu'il ramènera Henri IV prisonnier. En ce début septembre 1589, le rapport de forces n'est certes pas en faveur du Béarnais et les Parisiens, tout acquis au catholicisme et aux Guise, ne donnent pas cher de sa peau.

« cérémonie, je ne demande que vos cœurs , bon pain, bon vin et bon visage d' hôte », déclare Henri IV aux Dieppois qui l'accueillent le 26 août .

Le duc de Mayenne qui n'a pas l'intention de laisser ce port stratégique au Béarnais se rue en Normandie, à la tête des quelque trente-cinq mille hommes de son armée parisienne, appuyée par trois cornettes de reîtres, les mili­ ces cambrésiennes et les Lor­ rains du marquis de Pont-à ­ Mousson.

Le roi, quant à lui, n'a que sept à huit mille hommes à lui opposer.

En cas de bataille rangée en terrain découvert, il n'a aucune chance de l'emporter.

Aussi, après avoir appelé Longue­ ville et Aumont à la rescous­ se, préfère -t-il attendre à Dieppe.

Plutôt que de se cantonner dans la ville, il or­ ganise alors un solide dispo­ sitif défensif près du bourg d'Arques, à six kilomètres de là, au confluent de l'Arques et de la Béthune .

A partir du château d 'Arques, qui surplombe la vallée , for­ tifications et lignes de retran ­ chement forment un ensem­ ble cohérent jusqu 'à Dieppe .

Le roi passe ses journées à surveiller les travaux de terras­ sement.

Il fait aussi renforcer les remparts de la ville et les défenses du faubourg du Polet .

Le site ainsi aménagé consti­ tue une véritable nasse où Mayenne va être pris au piège.

Une lutte féroce et longtemps incertaine Le 15 septembre, les troupes de la Ligue qui, pour rejoindre Dieppe, ont suivi l'Eaulne , un petit affluent de la Béthune.

lan­ cent leurs premiers assauts .

Le duc de Mayenne attaque le fau­ bourg de Polet.

pendant que son demi-frère , le duc de Ne­ mours, mène la charge contre le camp du roi.

Devant la farou­ che résistance du faubourg, il modifie ses plans, regroupe ses forces pour conduire la bataille décisive contre Henri IV.

Le 21 septembre au petit ma­ tin, le combat principal s 'enga­ ge .

Un épais brouillard noie la vallée et neutralise l' artillerie royale .

La lutte est féroce, in­ certaine .

Henri IV , à la tête de la cavalerie, galvanise ses trou­ pes et échappe de peu à la mort .

Soudain , le brouillard se lève .

L'artillerie peut entrer en action .

François de Châtillon et ses cinq cents arquebusiers ac­ courent depuis Dieppe.

L'élan rfiHlllE OITI ONS llllll'll ATLAS AROUES•LA• BATAILLE Arques-la-Bataille, petite commune de Seine-Maritime, à six kilomètres et demi de Dieppe, doit son nom actuel à la victoire remportée par Henri IV sur le duc de Mayenne et la Ligue.

Dans la forêt voisine, un obélisque a été dressé pour célébrer l'événement .

Le château, perché sur un promontoire, a été bâti au XW siècle pour Henri 1" Beauclerc, duc de Normandie et roi d ' Angleterre.

Au XVI" siècle, ses défenses ont été renforcées par une enceinte jalonnée de quatre grosses tours .

Les ruines du donjon et de l'imposante courtine sont les derniers vestiges de la forteresse médiévale , aujourd'hui envahie par la végétation, qui a fait l'admiration de Delacroix et de bien d'autres peintres.

de la cavalerie de Mayenne est brisé .

A midi, le roi a gagné.

Malgré cet échec coûteux en vies humaines.

le duc de Mayenne ne renonce pas à prendre Dieppe .

Il se lance vainement à l'assaut du port, puis échoue devant le château d 'Arques .

Henri IV sait qu 'il ne pourra pas tenir longtemps fa­ ce à ces attaques répétées .

Le salut lui vient alors de la mer.

Le 23 septembre, une petite avant-garde de cinquante gen­ tilshommes anglais débarque avec munitions et argent.

Elle est bientôt suivie par mille deux cents Écossais .

Le 29, les navires d'Elizabeth 1'0 , avec quatre mille soldats à leur bord , sont tout près d' aborder alors que l'arrivée des renforts français, conduits par Longue­ ville et Aumont, est par ailleurs imminente .

Devant cette situa­ tion , le duc de Mayenne préfè­ re abandonner , et le roi sort vainqueur de ce premier duel.. »

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