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Publié le 23/11/2012

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Voltaire est un philosophe du XVIIIème siècle, qui lutta contre les institutions politiques et sociales de son pays. En effet Il se sert de l'écriture comme une arme, pour obtenir gain de cause lors de grande affaire comme celle du « chevalier de la barre «. Ici, "L'ingénu", comme les autres textes de Voltaire, développe une analyse critique des travers de l'homme et de la société. Pour cela il utilise la satire. Mais en quoi cet incipit relève-t-il d'un conte philosophique et comment sont mises en place ces deux facettes du livre ? Dans un premier temps, nous verrons en quoi cet incipit mélange le registre du réalisme et celui du merveilleux, puis nous verrons toute l'étendue de la dimension satirique. I A) Un incipit : mélange entre registre du merveilleux et du réaliste Cet incipit mélange deux registres. En effet, l'auteur y mêle le registre merveilleux et le registre réaliste. Dans un premier temps, Voltaire utilise des formulations merveilleuses pour montrer le côté typique du conte : « un jour « ou encore la il personnifie de la montagne: « elle lui fit de profondes révérences «. On voit clairement que ce dernier exemple appartient au registre merveilleux puisque le lecteur accepte des faits surnaturels. Cette personnification montre la naïveté religieuse. Ansi l'auteur nous prépare à la moquerie . Il utilise ensuite le registre réaliste pour créer un décalage avec le merveilleux. Les lieux et les dates sont précis : « le 15 juillet 1689 « ce qui permet à un auteur cultivé de se situer dans le contexte, et de se douté un peu de ce qui va se passer par la suite. La précision des dates contribue au réalisme. Pour le début de son texte, on voit très clairement que Voltaire a construit son incipit en deux temps. Cepenant, c'est le registre merveilleux quis e place première position, « Un jour saint Dunstan...par le même chemin qu'elle était venue. «, avant d'enchainer sur le registre réaliste « En l'année 1689... n'étant pas dans l'usage de faire la révérence «.   B) Rôle de l'incipit   Généralement, l'incipit répond à un certain nombre de questions essentielles : où l'histoire se passe-t-elle ? à quelle époque ? qui la raconte ? quels sont les personnages ?. Ici, Voltaire définit l'espace, le lieu, l'action : « 1689, le 15 juillet au soir «, « la baie de Rance «. Il fait aussi part  d'un fait historique important qui est celui de la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV en 1685 pour nous expliquer le contexte et nous permettre de comprendre la suite de l'histoire. Enfin, il nous décrit les personnages, certes très brièvement, mais de telle sorte pour que les lecteurs en savent assez sur la suite de l'histoire. . « Le prieur, déjà un peu sur l'âge, était un très bon ecclésiastique, aimé de ses voisins, après l'avoir été autrefois de ses voisines « ; « Mademoiselle de Kerkabon, qui n'avait jamais été mariée, quoiqu'elle eût grande envie de l'être, conservait de la fraîcheur à l'âge de quarante-cinq ans ; son caractère était bon et sensible ; elle aimait le plaisir et était dévote. «   C) Volonté de dénoncer par l'humour.   Pour finir, Voltaire utilise le registre humoristique et profite du décalage entre le registre du merveilleux et le registre du réalisme pour dénoncer dès le début. En effet, dès les premières lignes, il a recourt à l'humour : « saint de profession «, « comme un chacun sait «. Dans ces deux citations, l'auteur se moque de la religion , en effet « saint « n'est pas une profession, puisque le titre ne peut être donné qu'après la mort. Cette comparaison est drôle et annonce la satire. En effet un saint est une personne qui a eu une vie exemplaire en respectant les principes chrétiens, et qui ne gagnait en aucun cas de l'argent pour ses actions étant donné que cela est contraire aux valeurs chrétiennes, alors qu'une personne qui exerce une profession est justement rémunérée pour le travail qu'elle fournit. Voltaire exprime donc d'entrée son anticléricalisme. II A) Une critique de la religion par la satire   En premier lieu, Voltaire joue sur le fait que Mlle de Kerkabon soit une dévote, pour critiquer la religion . Pour ce fait il utilise plusieurs figures de style : dont l'euphémisme quand il dit « conservait la fraîcheur de l'âge de 45 ans « ; il marie ici deux choses complètement opposées : la fraîcheur et l'âge de 45 ans. Sommes-nous toujours frais à 45 ans ? Il emploie aussi l'antithèse comme dans « elle aimait les plaisirs et était dévote «, mais aimer les plaisirs tout en étant dévote n'est il pas quelque peu contre « nature « ! Voltaire se moque donc de la religion par l'intermédiaire de la femme. Pour finir il manie quelques oppositions avec les vertus chrétiennes : « choquée du peu d'attention qu'on avait pour elle « marque la présence de vanité chez Mlle de Kerkabon. Et le fait que Mlle de Kerkabon a voulue « être mariée « accentue l'opposition des valeurs chrétiennes. Voltaire caricature la religieuse par une description comique ou satirique Ici, Voltaire remet en cause certains agissements des personnes croyantes tout comme le fait de faire croire que l'on est dévot. Pourtant le narrateur fait apparemment l'éloge du prieur : « un très bon ecclésiastique «, « aimé de ses voisins «.  Mais cet éloge est ironique et satirique. En effet, il associe à l'abbé, homme d'église, le péché de chair et celui de gourmandise : « aimé [...] de ses voisines «. Voltaire a donc recours à la caricature de ses personnages chrétiens et de leur comportement qui lui servent à critiquer à travers eux toute la communauté chrétienne. Voltaire met donc en place la fiction par le biais du registre merveilleux et développe l'ironie tout au long de l'incipit pour déployer la dimension satirique. Celle-ci vise à faire rire et surtout a instuire le lecteur par le ridicule et la critique. Le but premier de Voltaire est de leur ouvrir les yeux, notamment sur la religion.

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