L'ART - cours
Publié le 16/01/2012
Extrait du document
• Ensemble de procédés qui permet d’obtenir certaines fins. C’est un savoir faire technique, une méthode.
≠ nature : la nature étant une puissance qui produit sans réflexion. Or, l’art suppose une création consciente. Seul l’homme est capable d’art, l’art s’oppose à l’esthétique naturel.
≠ science : considérée comme une connaissance théorique, indépendante de ses applications.
La technique comme expression de l’intelligence : Aristote et Bergson
• L’homme est un animal fabricateur d’outils : Bergson
L’homme était homo faber (celui qui fabrique) avant d’être homo sapiens (celui qui sait). Les outils permettent l’avènement de la pensée, donc, l’homme est un artisan, l’outil étant considéré comme le prolongement de la main. La main est au service de l’intelligence, ce qui va permettre à l’homme de s’adapter à son milieu.
→ la fonction de l’art est donc utilitaire.
«
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Le beau, principe immanent à la raison humaine : Aristote
Ce qui est beau, chez Aristote, c’est l’ordre et la grandeur, le beau ne fait qu’un avec la raison
humaine.
Or, la raison est intrinsèque à l’homme, donc le beau est immanent à l’homme).
→ Si Platon voit, dans l’idée du beau, un principe transcendant au « moi », Aristote, lui, voit
un principe immanent.
Le beau comme objet d’une finalité sans fin : Kant
« L’œuvre d’art n’est pas la représentation d’une belle chose, mais la belle représentation
d’une chose » .
Qu’est -ce qui nous apporte du plaisir dans un tableau ou une photo ? La première réponse
serait l’objet représenté : un coucher de soleil, un visage.
Selon Kant, ce n’est pas là la
fonction de l’art : l’art n’a pas pour dessein de nous montrer la réalité objective mais de
présenter une belle forme.
La chose représentée importe peu : elle n’est que prétexte.
Seul est
esthétique le plaisir pris à contempler une belle forme, indépendamment de ce qu’elle
représente.
Par exemple, Rembran dt peint un tableau représentant une carcasse de bœuf
écorché : la chose est laide, répugnante, mais la façon de la peindre est belle, et ce tableau est
une œuvre d’art.
Kant distingue :
• le jugement de goût portant sur l’agréable : qui ne vaut que pour le sujet lui -même et admet
qu’autrui puisse ne pas apprécier.
• le jugement de goût portant sur le beau : cela suppose un jugement universel, même si on ne
peut pas rendre rationnel cette légitimité.
« Le beau est une finalité sans fin et sans concept » c’est -à -dire que le beau ne vaut que pour
lui -même et qu’il ne relève pas d’une connaissance objective.
On distingue, chez Kant :
• la beauté adhérente (c’est beau et c’est utile)
Satisfait un besoin, s’applique aux échanges, aux machines, à l’ argent.
La beauté dans l’art ne
satisfait pas un appétit de consommation, ne contribue pas au moyen de satisfaire cet appétit,
mais il enrichit le quotidien.
• la beauté libre (beau pour être beau)
Elle est plus pure, elle ne vaut que pour elle -même, c’est beau et rien d’autre.
Le beau relève donc du jugement réfléchissant, subjectif, et s’oppose au jugement déterminant
qui, lui, détermine un objet au moyen d’un concept qui lui sert de règle (→ connaissance
scientifique).
L’harmonie se situe entre l’imagination et l’entendement, entre l’affectivité et la volonté,
entre le monde de la nature et celui de l’esprit.
« L’art est une création consciente d’objets, qui donne l’impression à ceux qui les
contemplent d’avoir été crées sans intentions, à l’instar de la nat ure »..
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