L'art gothique
Publié le 16/05/2012
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pour le conunun des hommes, r l'art médiéval est depuis des siècles synonyme d'art gothique. Cette conception, qui ignore les arts byzantin et roman, est en partie justifiable par le fait que l'art gothique est le plus spectaculaire du Moyen Age. Son architecture est particulièrement hardie et marque, dans une certaine mesure en Occident, l'apogée de la période que les historiens ont située entre 395 et 1453 (chute de Constantinople).
L'art gothique fut jugé différemment selon les époques. Pendant les siècld où il fut « moderne «, il était connu sous le nom d'opus francigenum, ce qui signifie « oeuvre française «, terme qui évoque sa principale origine. Cependant, lorsque les Italiens des quinzième et seizième siècles s'enthousiasmèrent pour l'Antiquité, ils considérèrent le Moyen Age comme une époque barbare dont la principale création était un style caractérisé par l'arc en ogive; or les Goths étaient les plus connus des Barbares; le style fut donc nommé gothique, c'est-à-dire barbare par excellence. L'adjectif « gothique « a perdu depuis lors son sens péjoratif; mais au seizième siècle il exprimait bel et bien le mépris. En général, le gothique est plus homogène que le roman. S'il est différent en France, en Angleterre, en Espagne ou en Italie, et si une étude approfondie montre des diversités régionales dans chaque pays, ces variations sont mineures, comparées à celles qui existaient dans l'architecture et la sculpture romanes. Cette unité du gothique peut être attribuée, dans une certaine mesure, à l'insécurité...
«
d'emploi à cette éboque; les
artisans se rendaient de ville
en ville selon les possibilités
d'emploi.
D'autre part, les nou-
velles conditions de vie de la
fin du douzième siècle et du
treizième siècle jouèrent un rôle
déterminant.
En France, l'auto-
rité royale centralisatrice devint
de plus en plus puissante.
Le
système féodal n'avait pas dis-
paru, mais les grands vassaux
n'étaient plus aussi indépendants
qu'au onzième siècle.
La création
de villes importantes, favorisée
par les rois, modifia la structure
de la société.
Au début du trei-
zième siècle, la France dePhilippe
Auguste parvint à une unité
inconnue jusqu'alors; et cet
effort de centralisation fut pour-
suivi malgré les guerres et les
crises politiques.
D'autre part, les
moyens de communication s'a-
méliorèrent lentement, permet-
tant partout une meilleure con-
naissance des provinces voisines
et de leurs activités.
Ces chan-
gements favorisèrent l'élabora-
tion 'd'un style gothique français
plutôt que d'un style normand
ou d'un style provençal indivi-
dualisés.
L'art roman avait été pris en
charge, on s'en souvient, par
l'Église; l'art gothique, lui, est
né avec les villes.
La cathédrale
devint le centre de la cité; la
plupart des activités avaient lieu
dans les murs de l'édifice reli-
gieux ou sur son parvis.
Chaque
corporation de la ville participait
à sa construction',
2
.-Les différen-
tes guildes pouvaient, par exem-
ple, les unes faire don de vitraux,
les autres financer la construction
d'une chapelle dédiée à leur
saint patron.
A Chartres, les
habitants de la ville s'attelèrent
à des charrettes pour amener la
pierre à pied d'oeuvre, contri-
bution personnelle animée au-
tant par l'enthousiasme religieux
que par la fierté civique, car la
rivalité entre les villes était alors
intense.
Tout d'abord, Paris
construisit Notre-Dame, avec
ses voûtes s'élevant à plus de
3o mètres; Amiens bâtit, un peu
plus tard, une cathédrale dont
la voûte atteignait 4o mètres de
hauteur; Beauvais les surpassa
ensuite avec une cathédrale dont
la nef centrale avait près de
5o mètres de haut.
A Beauvais,
le désir de distancer les rivaux
fut si fort que l'édifice s'effondra
en partie et que l'on fut obligé
de le reconstruire.
Ailleurs,
Sienne, toujours jalouse de Flo-
rence, fut la première des deux
villes à bâtir une cathédrale
somptueuse.
Florence releva le
défi et érigea une cathédrale plus
grande.
Pour ne pas être battue,
Sienne décida de faire du bâti-
ment
déjà construit le transept
d'une construction gigantesque;.
»
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