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Arthur Rimbaud : Ma Bohème

Publié le 09/05/2011

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rimbaud

Arthur Rimbaud : Ma Bohème

Problématique : Comment Rimbaud applique-t-il son programme poétique dans ce poème ?

Intro : « Le poète se fait voyant  par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » proféra Arthur Rimbaud. En effet, ici, il présente sa doctrine poétique. Il veut se faire « voyant », c'est-à-dire arriver à l’illumination nécessaire au poète ou voir  au-delà de la réalité, « par un long » (sous-entendu)  voyage qui correspond dans ce poème à l’errance, « immense » qui correspond à la liberté , « et raisonné dérèglement des sens ».  Rimbaud à fugué de nombreuse fois dans sa jeunesse e a mené une vie de débauche et de vagabond avec Paul Verlaine. Ce fut cette partie de sa vie qui fut la source d’inspiration du poète. Il raconte ses fugues dans ses poésies notamment dans Les cahiers de Douai, et plus particulièrement ici dans son poème Ma bohème. Ce sonnet lyrique est, de plus, une mise en application de son programme poétique qui est résumé en un hémistiche : « j’allais sous le ciel Muse ». Il « allait », errant, « sous le ciel », libre, pour la « Muse » poétique. Comment Arthur Rimbaud applique-t-il son programme poétique dans Ma bohème ?

 

LECTURE

 

La réponse à la problématique s’organisera en trois parties : l’errance, la liberté et la poésie.

I-                    L’errance :

Tout d’abord, le poème est le récit de s fugue de Septembre 1870. Dans le poème il est question d’une errance en septembre, il rate donc la rentrée en fuguant. Vers 10 : « ces bons soirs de septembre ». Il est aussi question d’une « course » vers 6 qui suggère donc une fuite et donc une fugue.

Par ailleurs, l’errance est le but de sa fugue. Dès le début du sonnet  il annonce avec détermination vers 1 : « je m’en allais ». Cette phrase courte donne l’impression qu’il est résolu et sûr de lui.  Nous pouvons faire le rapprochement avec De l’expérience de Montaigne où ce dernier préconise de vivre à propos : quand il se promène solitairement en un beau verger, il ramène ses pensées à la promenade, au verger a la douceur de cette solitude et à lui. Pour en revenir au poème, on retrouve cette détermination dans la fin du vers 1, il sert les « poings », résigné à errer. Il les sert tellement qu’il finit par crever ses poches. Il use également d’une antonomase pour représenter son errance comme le petit poucet : vers 6 « Petit Poucet rêveur ».

Enfin, cette fugue est un départ, cette errance, une quête. Il quitte un monde et erre pour en intégrer un autre, celui d’un artiste en bohème, vivant à l’écart de la société pour pouvoir exercer son art, d’où le titre « Ma bohème ». C’est pourquoi il est également sujet et objet de l’errance, il erre dans la campagne et son for intérieur, thème romantique. Ainsi, il use d’un pronom personnel sujet et d’un pronom personnel objet lorsqu’il présente son errance vers 1 : « Je m’en allais ».

II-                  La liberté :

III-                La poésie :

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