Athènes, une démocratie réelle mais imcomplète et inégale
Publié le 05/11/2012
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Experts dans l'art
d'argumenter face à des individus inégalement éduqués, ils sont susceptibles de convaincre par des
arguments parfois éloignés des intérêts civiques mais satisfaisant plutôt des intérêts individuels. La
démagogie, l'art d'utiliser la flatterie pour convaincre, n'est pas absente de la démocratie athénienne. Elle
existe notamment dans l'élection des stratèges, ces dirigeants chargés des affaires exécutives au sein de la
cité et notamment du domaine militaire. Ces stratèges sont élus et bien souvent, cette procédure facilite
l'accès au pouvoir de personnalités bénéficiant d'une éducation de qualité et de richesses personnelles
susceptibles de les aider à conquérir des votes.
«
de citoyens: la démocratie athénienne est exclusive.
Athènes compte au Vè s avt J-C environ 350 000 hab mais, pour une majorité, l'acquisition de la
citoyenneté, malgré des activités prépondérantes au sein de la cité, est quasiment impossible à obtenir.
Ceux qui ont la possibilité de le devenir doivent de surcroit accomplir des étapes préalables.
En effet, 3 groupes d'athéniens sont exclus de la citoyenneté.
Les femmes sont considérés comme ayant
des missions avant tout domestiques, liées à l'éducation des jeunes enfants, la tenue du foyer.
Selon les
hommes, cette répartition des tâches est dû aux Dieux qui ont décidés de cette exclusion des femmes de la
sphère citoyenne; elles ne seraient pas aptes à remplir des missions citoyenne.
Par ailleurs, les métèques
sont également exclus.
Etrangers libres à Athènes, ils ont le droit d'exercer une activité commerciale mais du
fait de leurs origines non-athéniennes, ils n'ont aucun droit politique.
Si certain peuvent se voir
exceptionnellement octroyer la citoyenneté pour des services rendus à la cité, ces exemples sont rares.
Enfin, les esclaves sont considérées commes des instruments animés: ils n'ont aucun droit bien que les
tâches qu'ils accomplissent quotidiennement à Athènes soient essentielles pour la prospérité économique de
la cité.
On remarque à travers ces 3 catégories
sociales exclus, que la citoyenneté athénienne repose sur certaines caractéristiques fondamentales: être un
homme libre et d'origine athénienne.
Le droit de sang est ici à l'œuvre car pour espérer devenir citoyen, il
faut au préalable être fils d'un père citoyen et d'une mère fille de citoyen.
Cependant pour pleinement
accéder à la citoyenneté, d'autres étapes sont nécessaires: avoir dix-huit ans puis accomplir son éphébie, un
service militaire et civique de deux ans (entre l'âge de dix-huit et vingt ans) au cours duquel l'aspirant citoyen
apprend les valeurs civiques et militaires liées à la démocratie.
A vingt ans, s'il a accompli l'ensemble de ces
étapes, l'individu est accepté comme citoyen et enregistré comme tel.
La citoyenneté est donc un privilège réservée à une minorité (environ 35 000 personnes) et malgré le souci
de mettre en avnt la liberté et l'égalité, des inégalités existent dans l'exercice même de cette démocratie.
La démocratie athénienne est en effet incomplète: pour des raisons pratiques, tous les citoyens ne peuvent y
participer et les plus riches dominent dans son fonctionnement même.
Tout d'abord, nous avons vu que la cité comptait environ 35 000 citoyens, or, la colline de la Pnyx sur
laquelle se déroule l'Ecclésia ne peut accueillir plus de 10 000 individus.
De fait, l'ensemble des citoyens ne
peut participer.
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