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Publié le 11/05/2013

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Elle trouvait qu'il fallait davantage se préparer au chagrin qu'au grand bonheur. Le grand bonheur, c'est facile, il suffit de se laisser glisser. C'est comme descendre sur la pente d'un toboggan. Le chagrin, c'est remonter à pied un très long toboggan. Une grande partie de notre vie est une série d'images. Elles passent près de nous comme les villes sur notre passage. Mais parfois un moment nous frappe lorsqu'il se produit et on sait que cet instant représente plus qu'une simple image passagère. On sait que chaque seconde de ce moment, on s'en souviendra toujours. Dans la vie il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser. Quand j'étais petite je m'entraînais tous les soirs, allongée dans mon lit, j'essayais de faire le vide absolu, je chassais les idées les unes après les autres, avant même qu'elles deviennent des mots, je les exterminais à la racine, les annulais à la source, mais toujours je me heurtais au même problème : penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien. Tu veux comprendre ce qu'est une année de vie : pose la question à un étudiant qui vient de rater son examen de fin d'année.Un mois de vie : parles-en à une mère qui vient de mettre au monde un enfant prématuré et qui attend qu'il sorte de sa couveuse pour pouvoir le serrer dans ses bras, sain et sauf.Une semaine : interroge un homme qui travaille dans une usine ou dans une mine pour nourrir sa famille. Un jour : demande à deux amoureux transis qui attendent de se retrouver.Une heure : un claustrophobe coincé dans un ascenseur en panne. Une seconde : regarde l'expression d'un homme qui vient d'échapper à un accident de voiture. Et un millième de seconde : demande à l'athlète qui vient de gagner la médaille d'argent aux Jeux Olympiques, et non la médaille d'or pour laquelle il s'était entraîné toute sa vie. Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les CD d'Hendrix, qu'le p'tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... Elle trouvait qu'il fallait davantage se préparer au chagrin qu'au grand bonheur. Le grand bonheur, c'est facile, il suffit de se laisser glisser. C'est comme descendre sur la pente d'un toboggan. Le chagrin, c'est remonter à pied un très long toboggan. Une grande partie de notre vie est une série d'images. Elles passent près de nous comme les villes sur notre passage. Mais parfois un moment nous frappe lorsqu'il se produit et on sait que cet instant représente plus qu'une simple image passagère. On sait que chaque seconde de ce moment, on s'en souviendra toujours. Dans la vie il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser. Quand j'étais petite je m'entraînais tous les soirs, allongée dans mon lit, j'essayais de faire le vide absolu, je chassais les idées les unes après les autres, avant même qu'elles deviennent des mots, je les exterminais à la racine, les annulais à la source, mais toujours je me heurtais au même problème : penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien. Tu veux comprendre ce qu'est une année de vie : pose la question à un étudiant qui vient de rater son examen de fin d'année.Un mois de vie : parles-en à une mère qui vient de mettre au monde un enfant prématuré et qui attend qu'il sorte de sa couveuse pour pouvoir le serrer dans ses bras, sain et sauf.Une semaine : interroge un homme qui travaille dans une usine ou dans une mine pour nourrir sa famille. Un jour : demande à deux amoureux transis qui attendent de se retrouver.Une heure : un claustrophobe coincé dans un ascenseur en panne. Une seconde : regarde l'expression d'un homme qui vient d'échapper à un accident de voiture. Et un millième de seconde : demande à l'athlète qui vient de gagner la médaille d'argent aux Jeux Olympiques, et non la médaille d'or pour laquelle il s'était entraîné toute sa vie. Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les CD d'Hendrix, qu'le p'tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... Elle trouvait qu'il fallait davantage se préparer au chagrin qu'au grand bonheur. Le grand bonheur, c'est facile, il suffit de se laisser glisser. C'est comme descendre sur la pente d'un toboggan. Le chagrin, c'est remonter à pied un très long toboggan. Une grande partie de notre vie est une série d'images. Elles passent près de nous comme les villes sur notre passage. Mais parfois un moment nous frappe lorsqu'il se produit et on sait que cet instant représente plus qu'une simple image passagère. On sait que chaque seconde de ce moment, on s'en souviendra toujours. Dans la vie il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser. Quand j'étais petite je m'entraînais tous les soirs, allongée dans mon lit, j'essayais de faire le vide absolu, je chassais les idées les unes après les autres, avant même qu'elles deviennent des mots, je les exterminais à la racine, les annulais à la source, mais toujours je me heurtais au même problème : penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien. Tu veux comprendre ce qu'est une année de vie : pose la question à un étudiant qui vient de rater son examen de fin d'année.Un mois de vie : parles-en à une mère qui vient de mettre au monde un enfant prématuré et qui attend qu'il sorte de sa couveuse pour pouvoir le serrer dans ses bras, sain et sauf.Une semaine : interroge un homme qui travaille dans une usine ou dans une mine pour nourrir sa famille. Un jour : demande à deux amoureux transis qui attendent de se retrouver.Une heure : un claustrophobe coincé dans un ascenseur en panne. Une seconde : regarde l'expression d'un homme qui vient d'échapper à un accident de voiture. Et un millième de seconde : demande à l'athlète qui vient de gagner la médaille d'argent aux Jeux Olympiques, et non la médaille d'or pour laquelle il s'était entraîné toute sa vie. Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les CD d'Hendrix, qu'le p'tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. 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