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L'augmentation du temps libre modifie-t-il la valeur du travail ?

Publié le 09/03/2004

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Grâce à la valorisation du temps libre, les travailleurs, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle à laquelle ils appartiennent, sont de plu en plus soucieux de leurs conditions de vie.

MAIS...

Si les sociétés ont valorisé le temps libre, ce n'est pas parce qu'elles ont pensé au bonheur de l'homme, mais parce qu'elles ont trouvé un nouveau moyen de le soumettre au travail.

  • I) La volarisation du temps libre conduit à une nouvelle conception du travail.

a) Le travail n'a plus la même signification. b) Les conditions de travail ne cessent de s'améliorer. c) Temps libre et temps de travail sont indépendants.

  • II) La valorisation du temps libre ne conduit pas à une nouvelle conception du travail.

a) Les loisirs participent à l'aliénation capitaliste. b) La valorisation du temps libre abolit l'esprit critique. c) Les loisirs ont engendré une nouvelle forme d'esclavage consumériste.

.../...

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« PASCAL dira: «Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point [...] C'estle coeur qui sent Dieu et non la raison.

Voilà ce que c'est que la foi.» Pascal,Pensées (1670). • Pascal distingue deux modes de connaissance.

La raison «connaît» sur lemode conceptuel et argumentatif, comme dans les mathématiques.

Mais Dieuéchappe à ce mode de connaissance.

Il serait vain, pour Pascal, de prétendreen démontrer l'existence.

C'est le coeur qui «sent» Dieu.

La foi est donc uneconnaissance immédiate et trop subtile pour pouvoir être argumentée.• La raison peut néanmoins être mise au service de la foi, de façon indirecte:c'est la célèbre théorie du «pari» pascalien, visant à convertir les incroyants.II montre que l'homme a beaucoup à gagner en croyant, et, réciproquementqu'il n'a rien à gagner en en croyant pas.

Il est donc, en pratique, raisonnablede croire en Dieu, même si ce n'est pas rationnel, et n'a pas besoin de l'être. Le plus souvent, avoir raison, c'est s'imaginer que l'on dispose d'une opinioncertaine ou que l'on peut l'imposer par la persuasion ou la force : " avoir ledernier mot ".

Mais une telle conviction apparaît vite comme peu solide etnous conduit au relativisme : chacun a raison s'il croit avoir raison.

D'où latentation de chercher dans la sensation un critère plus fiable de la vérité.Hélas la sensibilité ne nous permet pas davantage d'échapper au relativisme.

En tout ceci, la raison risque deprendre l'apparence d'une opinion parmi d'autres.

Toutefois, comme en science, l'idée de prouver ou de démontrerpeut nous sauver de l'incertitude, bien que là encore le vrai puisse souvent devenir faux. Les données sensibles, plus immédiates et passives, permettent d'appliquer des raisonnements par induction dont lapertinence logique est tout aussi incertaine que ceux de la déduction.

Ce qui nous fait soupçonner que les erreursdes sens pourraient parfois être des illusions de la raison elle-même.

Cette dernière n'est-elle qu'un artifice ? Passerde l'idée d'avoir raison à la raison met en lumière l'importance de l'activité proprement argumentative de la raison.

Onpeut en gros distinguer trois acceptions principales du mot raison : 1) la raison est la faculté qui nous rend capablede réfléchir, de penser, de raisonner.

2) Elle est le motif d'une action,l'argument d'une idée, ou la cause d'un fait.

3)« Raison apparaît enfin dans « avoir raison «, qui indique une conformité — du reste assez problématique — entre lesentiment de certitude et la vérité. On peut penser que la raison laisse échapper tout un domaine de la vie humaine : celui de la conscience esthétique,et plus généralement la vie affective et les sentiments.

D'autre part la raison est conditionnée par divers élémentsculturels et éducatifs qu'elle ne sait plus interroger.

Mais peut-elle faire l'économie de l'acceptation, de la confiancea priori, de l'acte de foi, et tout remettre en question ? La raison peut toutefois s'efforcer de mettre sous sonpouvoir, sous sa juridiction, les autres facettes du psychisme.

La question reste de savoir si une maîtrise rationnelleconstitue pour l'homme un asservissement ou une libération.

Une telle prétention est-elle bien raisonnable ? Qu'il soit question d'un exemple ou d'une idée, il s'agit de raisonner, d'approfondir pour COMPRENDRE / EXPLIQUER etjustifier nos pensées.

Toutefois la raison ne semble pas nous mettre à l'abri des contradictions.

Celles-ciproviennent-elles des choses, ou serait-ce la raison elle-même qui les introduit en elles ? La raison contredit-elle lesdonnées de la sensation ou se contredit-elle elle-même ? Le cas par cas du sensible doit-il primer sur l'universalitéde la raison ? Si la raison semble fiable en géométrie, est-elle valable dans tous les domaines ? Sur ces dilemmesrepose le conflit entre pratique et théorie.

Mais même si c'était la pensée seule qui était contradictoire, faudrait-ilpour autant renoncer à raisonner ? La fonction de la raison ne se limite pas à son pouvoir de connaissance, elle a aussi un usage pratique, c'est-à-direqu'elle énonce également des règles de conduite, valables pour l'action.

On l'oppose à la sensibilité, mais cettedernière nous fournit aussi des éléments utilisables pour régir nos comportements.

Des jugements sont portés,fondés sur des rapports établis par la raison ou l'expérience, qui déterminent entre autres le bien et le mal, le vrai etle faux.

La raison intervient également dans le domaine esthétique : elle se combine avec la sensation pourconstituer notre expérience de la beauté.

Mais si la raison est présente dans le monde, si elle en est la cohérence,mieux vaut se méfier de son apparente toute-puissance.

Pour cela il s'agit de mieux la connaître et de la mettre enoeuvre. b) Le présupposé sous-jacent au libellé laisse bien transparaître l'orgueil totalitaire de la raison, et son impérialismequi voudrait se retrouver en toutes choses.

Que la foi lui échappe ne pourrait être qu'une démission.

Mais la raisonne saurait démissionner de ce pour quoi on ne la sollicite pas, comme en témoigne l'indifférence qu'affiche pour laraison la religion naturelle.

Aux dogmes de la religion révélée, l'Émile peut bien répondre : « Je n'en sais rien, et quem'importe ».

Le totalitarisme arrogant de la raison voudrait que tout soit en elle ou contre elle : la foi ne peut êtreréduite au rationnel ou à l'irrationnel, puisque dans chaque cas, cela reviendrait encore à en faire un avatar de laraison. Conclusion. »

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