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Est-on d'autant plus libre qu'on est indifférent au jugement d'autrui ?

Publié le 10/03/2004

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..Puisque l'« être avec » ou « l'être ensemble» est en fait un caractère fondamental de l'humain, c'est donc seulement en affrontant le jugement d'autrui, en en montrant les erreurs et les limites, que je garde quelque chance d'affirmer ma liberté. Cette dernière a besoin d'être prouvée relativement à ce qui, d'abord, apparaît la nier (cf. le sujet 37).Mais donnons à autrui son sens plein: il est cet autre moi-même, à la fois semblable et différent de moi. L'indifférence par rapport à son jugement prend cette fois le sens du refus d'un point de vue qui est le complément du mien. Revendiquant ma liberté, je revendique ma singularité d'être humain. Mais mon humanité peut-elle se réaliser en ignorant celle de l'autre?Dans l'existence la plus banale et quotidienne aussi bien qu'en termes moraux ou politiques, la réponse à cette question est nécessairement négative. Je ne puis prétendre réaliser l'« humanité à moi seul», elle ne peut s'élaborer que dans le face à face (Lévinas) ou le dialogue. Que ce dernier puisse, comme le souligne Sartre, donner naissance à de l'incompréhension est une certitude - mais ce n'est pas une raison pour le refuser.

• Plusieurs thèmes sont repérables : outre la définition implicite de la liberté, la «neutralité« des choses en l'absence de la conscience humaine, et le fait que leur « sens « dépend des projets de cette dernière; il faudra donner à chacun de ces thèmes l'importance qui lui revient.

• C'est notre liberté qui constitue ses limites : comment concilier cette affirmation avec ce que l'on peut par ailleurs savoir de la conception sartrienne de la liberté?

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