Auteurs: MALEBRANCHE

Philosophe français. 1638-1715. La découverte de l'œuvre de Descartes, en 1664, l'enthousiasme au point de lui donner des palpitations! Il admet le dualisme de l'âme et de la matière ainsi que la règle de l'évidence. Mais il s'éloigne de son maître sur plusieurs points. Il refuse les idées innées. Il renonce, comme Leibniz, à l'idée que Dieu a pu créer les vérités éternelles. Il pense que la conscience de soi, si elle me prouve incontestablement que je suis, ne suffit pas à me dire qui je suis. Nous n'avons pas d'idée claire et distincte de notre âme. Sa réflexion sur la notion de causalité préfigure certaines thèses de Hume. Selon lui, ce que nous nommons cause n'est que l'occasion pour Dieu d'agir et de produire l'effet. C'est notre imagination qui nous figure une action de la cause sur l'effet. En fait, c'est toujours Dieu qui est cause de tout.

La Recherche de la vérité a pour but de définir l'origine de nos erreurs. Malebranche suppose que les esprits animaux ont tendance à emprunter, dans la matière du cerveau, les chemins qu'ils ont déjà plusieurs fois empruntés, et comme tracés. Ainsi peuvent être expliquésles habitudes et les préjugés. La psychologie contemporaine parlera de plasticité neuronale et de réseaux de neurones.

• Bibliographie:

De la recherche de la vérité (Où l’on traite de la Nature de l’Esprit de l’homme, & de l’usage qu’il en doit faire pour éviter l’erreur dans les Sciences), 1675

Traité de la nature et de la grâce

Méditations chrétiennes et métaphysiques

Conversations chrétiennes

Petites méditations sur l'humilité et la pénitence