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Autobiographie et Sand

Publié le 30/03/2013

Extrait du document

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Sa belle-mère l'ayant sommée de ne faire en aucun cas figurer le nom de Dudevant sur une couverture imprimée, Aurore choisit de s'appeler George Sand. George, étymologiquement, signifie « homme de la terre «. Sand est le diminutif de Sandeau, premier amant de George Sand. Elle écrivit avec lui Rose et Blanche.

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« Initiatrice, avec Germaine de Staël, de la grande littérature féminine en Occident, cette femme de génie se distingue également par son amour de la liberté et la force de son indépendance.

« ••• elle colla son oreille à la porte .•.

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~------ - EXTRAITS Autocritique Il me semble qu'on change de jour en jour et qu'au bout de quelques années, on est un être nouveau.J'ai beau chercher en moi,je n'y retrouve plus rien de cette personne anxieuse, agitée, mécontente d'elle-même, irritée contre les autres.J'avais sans doute la chimère de la grandeur.

C'était la mode du temps, tout le monde voulait être grand et comme on ne l'était pas, on tombait dans le désespoir.

J'ai eu bien assez à faire de rester bonne et sincère.

Me voilà très vieille, je parcours gentiment ma 65e année.

Par une bizarrerie de ma desti­ née, je suis beaucoup mieux portante, beau­ coup plus forte et plus agile que dans ma jeu­ nesse, je marche plus longtemps, je veille mieux,je m'éveille sans effort après un sommeil excellent.

Je suis restée souple comme un gant.

Ma vue est brouillée, il me faut des lunettes et je trouve celles qui me font bien voir dans /'herbe et dans le sable les petits ob­ jets d'histoire naturelle qui m'amusent.

Je me baigne dans /'eau gla­ cée et courante avec un plaisir extrême, je ne m'enrhume plus.

Je ne sais plus ce que c'est que les rhumatismes.

Je suis calme ab­ solument, une vieillesse aussi chaste d' es­ prit que de fait, aucun regret de la jeunesse, aucune ambition de gloire, aucun désir d'argent si ce n'est pour en laisser un peu à mes enfants et petits-enfants.

Aucun mé­ contentement de mes amis.

Un seul chagrin, le genre humain qui va mal, les sociétés qui semblent tourner le dos au progrès, mais qui sait ce que cache cette atonie, quel réveil couve sous cette torpeur ? Le sort de lépouse Mais ceci n'est rien encore, et/' homme est investi de bien d'autres droits.

Il peut désho­ norer sa femme, la faire mettre en prison et la condamner ensuite à rentrer sous sa dépendance, à subir son pardon et ses caresses ! S'il lui épargne ce dernier ou­ trage, le pire de tous, il peut lui faire une vie de fiel et d'amertume, lui reprocher sa faute à toutes les heures de sa vie, la tenir éter­ nellement sous/' humiliation de la servitude, sous la terreur des menaces.

Imaginez le rôle d'une mère de famille sous le coup de /'outrage d'une pareille miséri­ corde ! Voyez /'attitude de ses enfants condamnés à rougir d'elle, ou à/' absoudre en détestant l'auteur de son châtiment ! Voyez celle de ses parents, de ses amis, de ses serviteurs ! Supposez un époux impla­ cable, une femme vindicative, vous aurez un intérieur tragique.

Supposez un mari inconséquent et débonnaire à ses heures, une femme sans mémoire et sans dignité, vous aurez un intérieur ridicule.

Mais ne supposez jamais un époux vraiment géné­ reux et moral, capable de punir au nom de l'honneur et de pardonner au nom de la religion.

Un tel homme peut exercer sa rigueur et sa clémence dans le secret du mé­ nage, il ne peut jamais invo­ quer le bénéfice de la loi pour infliger publi­ quement une honte qu'il n'est pas en son pou­ voir d' ejf acer.

.-'wl•'' « Nous allions à la messe s u r ce patriarche .•• ,.

NOTES DE L'ÉDITEUR vie, la Correspondance, les Lettres d'un voyageur, les Journaux intimes.

Là elle est l'égale des meilleurs.

» romans.

» Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française contemporaine, Stock.

« Elle a voulu paraître simple, franche, libre dans ses mœurs, mais nullement perverse, incapable de perfidie, animée par une inlassable bonne volonté.

» Pierre Salomon, George Sand, Hatier-Boivin.

André Maurois devait écrire une préface à !'Histoire de ma vie.

La mort l'a enlevé avant.

Il écrit dans Lélia ou la vie de George Sand:« Ouvrez !'Histoire de ma « George Sand ne fait pas seulement couler la poésie dans le roman, elle bâtit en vrais et solides romans son inspiration de poète, son ardeur de femme insatisfaite, ses déclamations contre le lien conjugal, ses interpellations à la société.

Tout ce qu'Ovide pensait devenait vers, tout ce que George Sand pense prend la forme de « On a comparé justement son style à un grand fleuve qui s'épanche paisiblement et répand partout la fécondité.

George Sand doit être mise au premier rang des romanciers de ce siècle.

Son œuvre reste le type du roman proprement dit romanesque.

» René Doumic, Histoire de la littérature française, Paul Delaplane.

1 G.

Sand par A.

Charpentier, maison Renan-Scheffer.

Paris/ coll.

Viollet 2, 3, 4, 5 gravures de F.

Raffin, librairie Gcdalge, Paris, 1939 /clichés Biblioth~ue de !'Heure joyeuse, Paris SAND02. »

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