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L'autorité de l'État est-elle compatible avec la liberté des individus ?

Publié le 27/02/2011

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• Remarquer qu'ils ne sont pas identiques. Celui d'Amiens est libellé sous forme d'alternative : ou bien l'État est un obstacle ou bien c'est une condition nécessaire pour la liberté de l'individu. Celui d'Amérique du Sud pose la question en terme de compatibilité ou d'incompatibilité. Il ne pose pas la question de savoir si l'État est une condition nécessaire pour la liberté de l'individu. Enfin il évoque « l'autorité de l'État « alors que celui d'Amiens évoque « l'État «. • Même si ces deux sujets peuvent prendre en compte des éléments de réflexions communs, ils ne sont donc nullement identiques, et il convient de saisir pleinement leur spécificité (et les prendre en compte dans la dissertation) si l'on veut traiter tel ou tel sujet tel qu'il est effectivement posé.

• Se demander selon quelle(s) acceptions du terme « liberté «, selon quelle(s) appréhension(s) de la liberté chacun de ces sujets peut avoir sens.

« se respecte doit garantir les libertés suivantes, qui sont fondamentales :La liberté de conscience, de pensée ou d'opinion philosophique ou religieuse.La liberté d'expression par la parole, l'écrit, la presse ou tout autre moyen moral de diffusion, d'information ou demanifestation de la pensée.La liberté de réunion et d'association pacifiques.La liberté du culte, des rites et des pratiques pour les associations confessionnelles.La liberté d'ordre économique, c'est-à-dire la libération à l'égard de la misère et de toute exploitation de l'homme parl'homme sur le plan du travail et de l'argent, quel que soit le régime adopté à cette fin.La liberté, et par conséquent le droit, de participer à la direction des affaires publiques ou d'en contrôler la gestionsoit directement, soit indirectement.La liberté sociale et politique au sens strict, c'est-à-dire l'absence de toute contrainte sociale, tyrannique ouarbitraire, de toute oppression systématique de la part de l'État ou des pouvoirs publics b) Autorité et liberté Il va sans dire que la liberté politique ne doit pas être confondue avec la licence ou l'anarchie.

Comme la libertémorale, ordonnée par le devoir, elle exige une discipline et si l'État doit promouvoir et garantir la liberté, il détient enretour le droit de faire respecter certaines règles dans un domaine où l'on ne peut s'en remettre à la seule bonnevolonté des individus.

D'où l'intervention de la législation et de la légalité.

« La liberté consiste à faire tout ce qui nenuit pas à autrui; ainsi l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent auxautres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits.

Ces bornes ne peuvent être déterminées que parla loi.

»A première vue autorité et liberté sont des notions incompatibles qu'on peut opposer dans une facile antithèse.Leurs exigences paraissent contradictoires.

Toute extension de l'autorité sociale diminue d'autant les libertésindividuelles, toute réclamation de liberté limite les prérogatives de l'autorité.

A l'examen on s'aperçoit qu'elles sontinter-dépendantes et complémentaires.

L'autorité est une condition de la liberté.

Elle en garantit la jouissance etl'exercice en maintenant l'ordre et la légalité.

Elle protège les membres de la collectivité de l'abus de leur libertérespective qui ne manquerait pas de ruiner leurs droits, leur sécurité, leur dignité.

Le but de l'État d'après KANT, estd'assurer la liberté de chacun et de tous contre les atteintes de ceux qui ne respectent pas les lois légales etmorales.

Tutélaire plutôt qu'oppressive, l'autorité politique bien conçue doit sauvegarder la liberté des citoyens dansle cadre des obligations légitimes.Pour cela il faut un ensemble d'institutions, un système de lois, un appareil administratif, judiciaire et politique, brefles structures mêmes de l'État.

Et c'est en ce sens qu'il faut entendre la célèbre pensée de SPINOZA : « L'hommepie conduit la raison est plus libre dans la cité où il vit selon la loi commune que dans la solitude où il n'obéit qu'à »En effet, c'est l'appartenance à une société organisée qui nous permet de réaliser une liberté plus haute et plusauthentique que celle que nous aurions à l'état de nature ou d'anarchie.

Mais cela présuppose qu'on soit conduit parla raison, qu'on obéisse aux impératifs de la sagesse, aussi bien du côté des individus que du côté de l'État.L'homme raisonnable est libre dans la cité dont il observe les lois à condition que la cité même soit juste et légifèresous le signe de Minerve.

Le sage est celui qui sait être libre sur le plan social, par les lois et grâce à elles.ARISTOTE l'enseignait déjà : « Il ne faut pas regarder comme un esclavage le fait de vivre conformément aux lois dela cité, mais comme une sauvegarde.

»Mais les rapports de l'autorité et de la liberté renvoient à une autre question : la source et l'organisation de lasouveraineté politique.. »

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