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L'autorité royale en France au XVIIe siècle

Publié le 14/11/2011

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Mais si l'on admet que les périodes de régence sont toujours des périodes troublées, alors l'autorité royale au XVIIe siècle a été troublée deux fois. La première fois, de 1610 à 1614, Marie de Médicis au pouvoir a dû subir des pressions incessantes des grands du royaume. Après la régence, elle fut elle-même à l'origine de troubles divisant la France. La deuxième fois, de 1643 à 1661, Anne d'Autriche et Mazarin ont dû faire face a la plus grosse révolte que l'ancien régime ait connu hormis la révolution française : celle dont nous faisions référence ci-dessus : la fronde.    Mais au-delà des troubles conjoncturels qui ont secoué le XVIIe siècle on peut aussi faire mention des parlements créés au début du XIVe siècle par Philippe 4 Le Bel et qui contrebalançait l'autorité royale par ses remontrances vives et itératives au pouvoir royal.  

« L'autorité royale au XVIIe siècle ne peut se concevoir sans répression violente.

On pense à la répression subie parles insurgés de la révolte dite « du papier timbré », en Bretagne 1675, où les bonnets bleus et les bonnets rougesont subi les pires terreurs infligées par les armées royales, les mêmes qui avaient mis à sac le Palatinat.

Mais le tiersétat n'était pas le seul à subir les accès d'autorité royale.

La noblesse, ayant été interdite de duel par Richelieu(bien illustré par « les trois mousquetaires » de Dumas) a vu certains des siens perdre leur tête pour avoir désobéi àl'autorité royale.

En plus d'être belliqueuse, l'autorité royale au XVIIe siècle est expansionniste, surtout sous LouisXIV (politique de réunion, guerre de dévolution, guerre de Hollande, guerre de la ligue d'Augsbourg, guerre de lasuccession d'Espagne). Louis XIV à la guerre, notamment sous les traits de mars, est omniprésent dans l'iconographie du XVIIe siècle (LouisXIV au siège de Namur, Louis XIV porté par la victoire etc.).

L'autorité royale au XVIIe siècle a été exultée dans lesarts sans cesse.

C'était une volonté royale.

Diffuser à l'univers l'autorité du roi a été une priorité de Louis XIV.

Crééesous Louis XIII, l'Académie française, notamment celle des arts, est entièrement dévolue au roi.

La musique, avecLully a poussé à l'extrême la gloire du roi exprimé par des notes.

Les exercices littéraires imposés à l'académieconsistaient souvent à rendre le plus bel hommage au roi.

Mais le paroxysme de l'autorité royale représentée dansles arts est sûrement le château de Versailles.

Le documentaire diffusé récemment sur France 5 et intitulé «Versailles, le rêve d'un roi » le décrit avec une finesse toute particulière.

Cet édifice, imité dans l'Europe entièreavec plus ou moins de réussite, déploie la magnificence royale aux yeux d'un peuple qui a libre accès à cettesplendeur afin de s'éblouir devant.

Mais ce feu d'artifice éblouissant n'est-il pas là pour cacher à notre vue lesimperfections d'un système qui se voulait irréprochable ? Après avoir largement vu l'autorité royale par l'oeil de l'absolutisme, il est intéressant d'observer de plus près lamécanique de ce gigantesque État.

Un épisode comme la Fronde (1648 - 1652) est vraiment révélateur de lacontingence de l'État absolu.

En effet, Paris, bloqué par les frondeurs, la famille royale obligée de quitter la capitalede nuit pour aller se réfugier à Saint-Germain-en-Laye nous interdit de dire que l'autorité royale en France au XVIIesiècle est absolue.

Si l'on pense aux révoltes comme celle des croquants (protestants) dans les Cévennes, alorsc'est encore plus clair.

Un chiffre vient confirmer cette thèse : dans la décennie 1620 - 1630 un complot déjoué ouune prise d'armes matée par an. Mais si l'on admet que les périodes de régence sont toujours des périodes troublées, alors l'autorité royale au XVIIesiècle a été troublée deux fois.

La première fois, de 1610 à 1614, Marie de Médicis au pouvoir a dû subir despressions incessantes des grands du royaume.

Après la régence, elle fut elle-même à l'origine de troubles divisant laFrance.

La deuxième fois, de 1643 à 1661, Anne d'Autriche et Mazarin ont dû faire face a la plus grosse révolte quel'ancien régime ait connu hormis la révolution française : celle dont nous faisions référence ci-dessus : la fronde. Mais au-delà des troubles conjoncturels qui ont secoué le XVIIe siècle on peut aussi faire mention des parlementscréés au début du XIVe siècle par Philippe 4 Le Bel et qui contrebalançait l'autorité royale par ses remontrancesvives et itératives au pouvoir royal. En guise de péroraison, nous pouvons dire que le XVIIe siècle est de par la volonté du souverain et l'organisation deson administration une autorité absolue.

Cependant, de nombreuses failles à ce système nous montrent que c'est unabsolu relatif ; ce qui est un oxymore.

Cette contradiction est réelle tout le long du XVIIe siècle.

Le XVIIIe n'arriverapas à la lever et c'est pour ça qu'il court à la catastrophe.

Nous pouvons le dire a posteriori, mais n'aurait-t-il paspu en être autrement ?. »

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