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Je est-il un autre ?

Publié le 16/07/2004

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c'est ce qui le rend digne de louange ou de blâme. « Descartes, Principes de la philosophie, 1644. Kant : « Toute action est juste qui peut faire coexister le libre arbitre de chacun avec la liberté de tout autre selon une loi universelle. « Kant, Doctrine du droit, 1797. Transition : il existe pourtant des cas où la responsabilité ne coule pas de source, où il semble que le Je subisse plutôt qu'il n'agisse. II ] Cependant, sommes-nous vraiment maîtres de nous-mêmes ? A)    Reprise de la citation de Rimbaud dans son contexte : l'inspiration du poète ne s'explique pas, elle est comme « venue d'ailleurs «. Mythe du poète inspiré, notion romantique. B) La formulation même du vouloir, qui pourtant nous définit comme êtres capables de faire des choix, est énigmatique. D'où viennent nos idées, nos vouloirs et nos désirs ?

« Je est un autre. Si le cuivre devient  clairon, il n’y a rien de sa faute. « Ce mot de  Rimbaud, dans sa lettre à Paul Demeny (15 mai 1871), caractérise l’inspiration du poète qui se fait « voyant «. Mais, qui est ce "je" s'il n'est pas moi mais autre ?

« Rousseau: "Conscience ! Conscience ! Juge infaillible du bien et du mal" Cette formule de Rousseau, que l'on peut lire dans l'Emile, aborde la questionde la conscience dans sa dimension morale.

En effet, si comme nous l'avonsmontré dans l'analyse de la citation de Pascal, la conscience signifie au senspremier « accompagné de savoir », elle prend également un sens moral, et lesexpressions que nous venons d'évoquer montrent qu'elle apparaît comme cesentiment qui pourrait nous permettre de distinguer le bien du mal.

Tel est lesens de la formule de Rousseau puisqu'il la qualifie de « juge infaillible ». Ainsi, la conscience morale serait ce sentiment moral inné que tout hommepossèderait.

Il suffit alors d'écouter « la voix de sa conscience » pour savoirqu'on a mal agi, ou, pour bien juger, de juger « en son âme et conscience ».Si on peut alors définir l'homme par la conscience, c'est donc aussi en tantqu'être moral ou, en tout cas, en tant qu'être pour qui la question morale sepose.

Pourtant, faire reposer la morale sur un sentiment n'est pas sans poserproblème.

En effet, n'est-il pas possible de faire le mal en toute bonneconscience ? Comment dans ces conditions Rousseau peut-il soutenir l'infaillibilité de cesentiment ? Parce qu'un sentiment anime le cœur des hommes et caractérisel'humanité : la pitié, sentiment qui le conduit à souffrir au spectacle de lasouffrance de l'autre.

Pourtant, de nombreux événements dans la vie courante et dans l'histoire nous montrent quece sentiment n'est pas toujours présent chez les hommes.

En effet, si on affirme que l'homme est animé par cesentiment, que sa conscience le guide, comment, une fois encore, comprendre la barbarie, la violence, la cruautédont les hommes peuvent être capables ? L'argumentation de Rousseau est double :- si les hommes sont capables de cruauté, c'est parce que la société les a pervertis en faisant naître le vice, lacomparaison et la rivalité ;- l'existence de ce sentiment est avérée par la réalité.

En effet, si la morale ne reposait que sur la raison, cela feraitbien longtemps que l'humanité aurait disparu. C) Freud et la notion d'inconscient nous éclairent sur le fait que le moi n'est pas « maître en sa propremaison ». Référence : « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire [...], parce que les données de la conscience sont extrêmementlacunaires.

» Freud, Métapsychologie, 1952 (posth.) Transition : Il ne faut cependant pas tomber dans la facilité de dire que tout ce qui émane d'un sujet est une oeuvre de l'inconscient, et qu'il n'en est pas responsable.

Nous devons, pour pouvoir faire justice et maintenir enplace une morale, supposer a priori que tout sujet est responsable de ses actes. III ] Je pourrait être un autre : A ) L'homme est un animal social, qui vit en communauté, entouré d'autres « Je ».

Pour maintenir une harmonie, il est nécessaire de considérer ces autres « Je » comme également libres et conscients (et doncresponsables). Références :. »

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