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Les autres nous empêchent-ils d'être nous-mêmes ?

Publié le 31/01/2004

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De plus, sa présence m'empêche d'être ce que je suis, il faut que je comporte en être social. Mais être soi-même, n'est ce pas d'abord se connaître et être maître de soi même ? Et pour cela, l'autre n'est-il pas nécessaire ?   Je suis le seul responsable de moi-même et les autres n'entrent pas en ligne de compte - L'individu décide lui-même tous les jours des actes qu'il fait, des conversations que j'ai et de toutes les actions par lesquelles il exprime ce qu'il est. Tout se passe dans l'intériorité de la conscience et dans ma réflexion. - C'est pourquoi Sartre affirme que je suis le seul responsable de ce que je suis. L'homme est totalement libre et c'est par les choix qu'il fait tous les jours qu'il est ce qu'il est. Pour le philosophe, l'homme est projet, il est ce qu'il décide de faire et il n'est pas possible de rejeter la responsabilité de ce que je suis ou de mes erreurs sur les autres. - Enfin, si être soi-même, c'est être maître de soi et connaître les raisons de ses actes, le seul travail nécessaire pour être véritablement soi-même est un travail et une réflexion sur ma conscience et mes déterminismes. Cela est donc individuel.

Le premier principe de la philosophie est ce fameux « connais toi toi-même « de l’oracle de Delphes. Il est difficile de savoir effectivement ce que signifie être soi-même. Dans un premier, je que suis, c’est tout ce qui me caractérise mais surtout être, c’est se faire, c’est à dire décider de mes actes, de ma vie, de mes idées,…

Les autres semblent dès lors ne pas pouvoir influencer mes choix et ne peuvent pas entamer ma liberté de choix. Pourtant, l’existence des autres peut m’empêcher d’accomplir ce qui exprime mon être ou l’épanouit ? De plus, sa présence m’empêche d’être ce que je suis, il faut que je comporte en être social. Mais être soi-même, n’est ce pas d’abord se connaître et être maître de soi même ? Et pour cela, l’autre n’est-il pas nécessaire ?

« Avec la honte nous sommes en présence d'un de ces exemples-types, qui, comme nous l'avons dit', font preuve.

Lamême analyse pourrait être faite, comme Sartre lui-même le suggère, sur la fierté ou l'orgueil, et ce serait un bonexercice pour le lecteur de la tenter.

Sur cette médiation entre moi et moi par l'autre, Sartre se reconnaît tributairede Hegel, qui a montré, dans la Phénoménologie de l'Esprit, que la lutte pour la reconnaissance doit avoir pouraboutissement cette certitude : je suis un être pour soi qui n'est pour soi que par un autre.

L'intérêt de la formulede Sartre, c'est qu'elle pose le problème d'autrui en deçà, en quelque sorte, de la question de la connaissance desoi et qu'elle en apparaît comme le fondement. De même, très tôt, Aristote affirmait qu'apprendre à se connaître était chose très difficile et que "par conséquent, àla façon dont nous regardons dans un miroir quand nous voulons voir notre visage, quand nous voulons apprendre ànous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nous découvrir." Dans une même lignée, Sartre affirme que je me vois tel qu'autrui me voit et autrui est constitutif de la consciencede soi spontanée que chacun a : ce qu'on est pour soi, c'est d'abord ce qu'on est pour autrui. Ainsi, le regard d'autrui sur moi, m'est indispensable pour prendre conscience de moi-même.

Les autres nous permettent de nous connaître et d'être véritablement nous-mêmes - Être soi-même, c'est d'abord se connaître et être maître de soi et de ses actions.

Pour cela, l'autre estindispensable. - L'autre n'est pas qu'une gêne pour moi.

Vico, dans son ouvrage La science humaine , dit que l'œil humain est fait pour voir les choses extérieures mais ne peut se voir lui-même.

C'est pour cela qu'Aristote affirme que pour seconnaître, il faut se regarder un ami : « c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nousdécouvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même.

» - Ainsi, le psychanalyste est essentielle dans la thérapie.

Comme le disait Comte, on ne peut pas se connaîtreobjectivement, puisque la condition minimum est la distinction entre l'observateur et l'observable.

L'analyste apparaîtalors comme tiers, comme médiateur entre moi et moi-même. - Enfin, sans l'existence d'autrui, je ne pourrais pas exister en tant que moi et prendre conscience de ce qui m'estpropre.

Sans l'irruption de l'autre, je ne peux faire la différence entre ce qui est moi et ce qui est étranger. Ainsi, je suis ce que je décide d'être.

L'homme n'a pas de nature fixe, individuelle et c'est par ses actes et sesprojets qu'il décide ce qu'il est.

Or, dans cette liberté de choisir, dans cette liberté de la conscience, autrui ne peuts'immiscer et ne peut m'empêcher de penser tel que je suis.

Pourtant, si mon être s'exprime dans des actes, lesautres peuvent faire obstacle.

De plus, l'autre de par sa présence m'oblige à une certaine retenue, me fait objet etainsi peut me donner honte de ce que je suis.

Pourtant, être soi-même, c'est être conscient de ses actes et êtremaître de ceci.

La nécessaire connaissance de soi-même passe alors par la médiation d'autrui.. »

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