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Autrui: L'altérité de Dieu

Publié le 19/01/2004

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dieu
Parlant de la révolution d'Einstein, Husserl déclare : « Ainsi Einstein ne réforme pas l'espace et le temps où se déroule notre vie d'être vivant ». Loin de comprendre ceci comme une attaque contre les sciences (auxquelles fut formé Husserl), il faut le comprendre et comme une attaque contre le scientisme, et comme la nécessité d'un retour aux questions centrales du sens : « De simples sciences de faits forment une simple humanité de faits. Dans la détresse de notre vie cette science n'a rien à nous dire. Les questions qu'elles excluent par principe sont précisément les questions qui sont les plus brûlantes à notre époque malheureuse ce sont des questions qui portent sur le sens ou l'absence de sens de toute existence humaine. » L'ambition de la phénoménologie est donc de questionner le sens, de retrouver le sol où se déroule notre vie d'être vivant, de fonder une science de l'esprit en tant qu'esprit. Celle-ci commence par la découverte de cette propriété particulière de la conscience d'être toujours présence et rapport au monde, et non intimité fermée sur elle-même. En ce ses, la pensée existentialiste en est l'héritière, et la leçon de Husserl vaut toujours. * Dieu, cette altérité au coeur de moi-même. L'idée de Dieu, ou de l'infini de qualité, le parfait, ce à quoi rien ne manque, est celle qui anime Les Méditations de Descartes. Comment pourrais-je douter, avoir conscience de mon imperfection, et donc désirer connaître ou même tout simplement désirer, si je n'avais en moi l'idée de l'infini ou du parfait, c'est-à-dire de Dieu ?
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« La pensée est décrite ici en terme de mouvement, de dynamique, et non plus de « moite intimité ». Non seulement il n'y a pas de commune mesure entre les propriétés de la matière et celles de la pensée, mais il fautajouter que les choses et la conscience n'ont pas la même manière d'être.

L'existence propre de la conscience estcette capacité de se transcender, de se projeter vers autre chose, de porter un rapport au monde auquel, par-làmême, elle est présente. Husserl tire deux autres conséquences de ce caractère majeur de la conscience.

Si je perçois un cube, je déclare « Je vois un cube ».

Or, en toute rigueur, je ne peux pas voir les six faces du cube à la fois.

Cela signifie que ma conscience ne s'en tient jamais à ce qui lui est donné ici et maintenant.

Je vois deux faces du cube, mais j'anticipesur celles que je vais voir, ou je me remémore celles que j'ai vues.

Autrement dit, une autre caractéristique de laconscience est d'établir des synthèses, de relier ce qui est perçu ici et maintenant avec ce qui l'a été ou ce qui lesera.

Ce qui amène à dire que la conscience est temporelle, effectue ses synthèses dans le temps. Autrement dit, la citation signifie d'abord que la conscience est toujours le mouvement de se dépasser vers autrechose, de viser autre chose.

Mais il faut aussi comprendre que si ce que je vise (les deux faces du cube) a unesignification pour moi (je sais et comprends que j'ai affaire à un cube), c'est que ma conscience a la capacité dedépasser ce qui lui est simplement donné pour le lier à d'autres représentations passées ou futures. Le but et l'ambition de la phénoménologie sont le retour aux choses mêmes.

Parlant de la révolution d' Einstein , Husserl déclare : « Ainsi Einstein ne réforme pas l'espace et le temps où se déroule notre vie d'être vivant ». Loin de comprendre ceci comme une attaque contre les sciences (auxquelles fut formé Husserl ), il faut le comprendre et comme une attaque contre le scientisme, et comme la nécessité d'un retour aux questions centralesdu sens : « De simples sciences de faits forment une simple humanité de faits.

Dans la détresse de notre vie cette science n'a rien à nous dire.

Les questions qu'elles excluent par principe sont précisément les questions qui sont lesplus brûlantes à notre époque malheureuse ce sont des questions qui portent sur le sens ou l'absence de sens detoute existence humaine. » L'ambition de la phénoménologie est donc de questionner le sens, de retrouver le sol où se déroule notre vie d'êtrevivant, de fonder une science de l'esprit en tant qu'esprit.

Celle-ci commence par la découverte de cette propriétéparticulière de la conscience d'être toujours présence et rapport au monde, et non intimité fermée sur elle-même.

Ence ses, la pensée existentialiste en est l'héritière, et la leçon de Husserl vaut toujours. * Dieu, cette altérité au coeur de moi-même. L'idée de Dieu, ou de l'infini de qualité, le parfait, ce à quoi rien ne manque,est celle qui anime Les Méditations de Descartes.

Comment pourrais-jedouter, avoir conscience de mon imperfection, et donc désirer connaître oumême tout simplement désirer, si je n'avais en moi l'idée de l'infini ou duparfait, c'est-à-dire de Dieu ? Cette idée, qui ne peut venir ni des choses nide moi, a été mise en moi par Dieu.

Elle me vient d'une altérité qui n'est pasune extériorité mais qui m'est, en quelque sorte, intérieure.

Dieu est donc,chez Descartes, l'Autre par excellence, l'absolument autre.

Même, si d'unecertaine manière, Dieu est ce qu'il y a de plus intérieur à moi-même, sonaltérité ne s'annule pas dans ma pensée qui le pense.

L'infinité de Dieu, eneffet, me transcende et me sépare de moi-même qui le pense, car si mapensée peut toucher, atteindre l'idée de l'infini, elle ne peut l'embrasser et lacomprendre.. »

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