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Autrui et morale ?

Publié le 08/02/2004

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morale
Ainsi, les connaissances évidentes sont, pour Rousseau, celles auxquelles, dans la sincérité de mon coeur, je ne peux refuser mon consentement (Profession de foi du vicaire savoyard). Certes, autrui n'est pas moi, il est différent ; cependant, si je reconnais le statut d'ego à autrui, il est mon semblable, mon égal. Comme moi, il est un être conscient, pensant, sentant. Il a donc droit aux mêmes égards que je revendique pour moi-même. Il doit donc être traité, quel qu'il soit comme un sujet libre et doué de raison. Ainsi, respecter autrui, c'est respecter l'autre en moi-même et résister à l'indifférence ; ne pas respecter autrui, c'est en un sens agir irrespectueusement envers moi-même en tant que membre participant de l'humanité.La communication intersubjective est rendue possible dans la mesure où je reconnais en autrui l'expression particulière d'une humanité à laquelle je participe également. C'est sur la prise de conscience de cette communauté d'humanité que peut se construire une éthique et un respect de l'autre. Lorsque Kant écrit : « agis de telle sorte que tu traites autrui comme toi-même jamais simplement comme moyen, mais toujours en même temps comme une fin », il n'entend pas autre chose. Mon action est finalisée.

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