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Aux catégories correspondent les «principes de l'entendement » qui expriment ce que l'entendement exige de l'intuition pour qu'une connaissance soit possible et qui sont donc les règles de l'usage objectif des catégories.

Publié le 22/10/2012

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Aux catégories correspondent les «principes de l'entendement « qui expriment ce que l'entendement exige de l'intuition pour qu'une connaissance soit possible et qui sont donc les règles de l'usage objectif des catégories. Ces principes sont les suivants'. : 23. Les principes de l'entendement. I. Axiomes de l'intuition : toutes les intuitions sont des grandeurs extensives (Raison pure, I, p. 188). II. Anticipations de la perception : dans tous les phénomènes le réel, qui est un objet de sensation, a une grandeur inten- sive, c'est-à-dire un degré (Raison pure, I, p. 192). III. Analogies de l'expérience : l'expérience n'est possible que par la représentation d'une liaison nécessaire des perceptions. A. Première analogie. Principe de la permanence de la substance : la substance persiste au milieu du changement de tous les phénomènes, et sa quantité n'augmente ni ne diminue dans la nature. B. Deuxième analogie. Principe de la succession dans le temps suivant la loi de la causalité : tous les changements arrivent suivant la loi de la liaison des effets et des causés. C. Troisième analogie. Principe de la simultanéité suivant la loi de l'action réciproque ou de la communauté : toutes les substances, en tant qu'elles peuvent être perçues comme simultanées dans l'espace, sont dans une action réciproque universelle. (Raison pure, I, p. 199, 204, 210, 226.) IV. Les postulats de la pensée empirique en général : A. Ce qui s'accorde avec les conditions formelles de l'expérience quant à l'intuition et aux concepts est possible. 1. Sur la distinction entre principes constitutifs et principes régulateurs, voir le texte 31. B. Ce qui s'accorde avec les conditions matérielles de l'expérience (de la sensation) est réel. C. Ce dont l'accord avec le réel est déterminé suivant les conditions générales de l'expérience est nécessaire (existe nécessairement). (Raison pure, I, p. 232.) Aux postulats de la pensée empirique en général, KANT rattache une réfutation de «l'idéalisme matériel« de DESCARTES, qui déclare indémontrable l'existence des objets dans l'espace, et de celui de BERKELEY, qui la déclare impossible. 24. Réfutation de l'idéalisme. Théorème. La simple conscience, mais empiriquement déterminée, de ma propre existence, prouve l'existence des objets extérieurs dans l'espace. Preuve J'ai conscience de mon existence comme déterminée dans le temps. Toute détermination de temps suppose quelque chose de permanent dans la perception. Or, ce permanent ne peut pas être une intuition en moi. En effet, tous les principes de détermination de mon existence qui peuvent être trouvés en moi sont des représentations et, à ce titre, ont besoin de quelque chose de permanent qui soit distinct de ces représentations et par rapport à quoi leur changement, et par conséquent mon existence dans le temps où elles changent, puissent être déterminées. La perception de ce permanent n'ont donc possible que par une chose existant hors de moi, et non pas seulement par la représentation d'une chose extérieure à moi. Par conséquent, la détermination de mon existence dans le temps n'est possible que par l'existence de choses réelles que je perçois hors de moi. Mais, comme cette conscience dans le temps est nécessairement liée à la conscience de la possibilité de cette détermination du temps, elle est aussi nécessairement liée à l'existence des choses hors de moi, comme à la condition de la détermination du temps; c'est-à-dire que la conscience de ma propre existence est en même temps une conscience immédiate de l'existence d'autres choses hors de moi 1. (Raison pure, I, p. 239-241.) Puisque les catégories n'ont d'usage légitime que dans l'expérience, nous ne pourrons jamais connaître que des phénomènes, c'est-à-dire des êtres tels qu'ils apparaissent à notre sensibilité. Mais nous ne pouvons nous empêcher de penser ces êtres tels qu'ils sont en eux-mêmes, indépendamment de nous, c'est-à-dire en tant que noumènes. 25. Phénomènes et noumènes. Les catégories ne se fondent pas quant à leur origine sur la sensibilité comme les formes de l'intuition, l'espace et le temps : elles semblent donc autoriser une application qui s'étende au delà de tous les objets des sens. Mais d'un côté, elles ne sont rien d'autre que des formes de la pensée exprimant le pouvoir logique d'unir a priori dans une conscience les éléments divers donnés dans l'intuition, et c'est pourquoi, si on leur retire la seule intuition qui nous soit possible, elles ont encore moins de sens que les formes sensibles pures; par celles-ci du moins un objet est donné, tandis qu'une manière propre à notre entendement de lier le divers ne signifie plus absolument rien si l'on n'y ajoute cette intuition dans laquelle seule ce divers peut être donné. Pourtant, quand nous désignons certains objets sous le nom de phénomènes, d'être sensibles (phaenomena), en distinguant la manière dont nous les appréhendons de leur nature en soi, il est déjà dans notre idée d'opposer précisément, à ces phénomènes, ou ces mêmes objets envisagés du point de vue de cette nature en soi, quoiqu'elle ne soit pas donnée à notre intuition, ou d'autres choses possibles qui ne sont nullement des objets de nos sens; nous les considérons comme des objets simplement conçus par l'entendement, et nous les appelons des êtres intelligibles (noumena). (Raison pure, I, p. 263-265.) 1. L'idée centrale de cette démonstration est qu'il n'y a pas de sujet sans objet. Je ne puis avoir conscience de moi qu'en tant que j'ai conscience d'autre chose que moi. Kant écrit plus loin (p. 242) : « L'expérience interne elle-même n'est possible que médiatement et par le moyen de l'expérience externe. «

« 57 Les principes de l'entendement B.

Ce qui s'accorde avec les conditions matérielles de l'expérience (de la sensation) est réel.

C.

Ce dont l'accord avec le réel est déterminé suivant les conditions générales de l'expérience est nécessaire (existe nécessairement).

(Raison pure, I, p.

232.) Aux postulats de la pensée empirique en général, KANT rattache une réfutation de «l'idéalisme matériel>> de DESCARTES, qui déclare indémontrable l'existence des objets dans l'espace, et de celui de BERKELEY, qui la déclare impossible.

24.

Réfutation de l'idéalisme.

Théorème.

La simple conscience, mais empiriquement déterminée, de ma propre existence, prouve l'existence des objets extérieurs dans l'espace.

Preuve J'ai conscience de mon existence comme déterminée dans le temps.

Toute détermination de temps suppose quelque chose de permanent dans la perception.

Or, ce permanent ne peut pas être une intuition en moi.

En effet, tous les principes de détermination de mon existence qui peuvent être trouvés en moi sont des repré­ sentations et, à ce titre, ont besoin de quelque chose de permanent qui soit distinct de ces représentations et par rapport à quoi leur changement, et par conséquent mon existence dans le temps où elles changent, puissent être déterminées.

La perception de ce permanent n'ont donc possible que par une chose existant hors de moi, et non pas seulement par la représentation d'une chose extérieure à moi.

Par conséquent, la détermination de mon exis­ tence dans le temps n'est possible que par l'existence de choses réelles que je perçois hors de moi.

Mais, comme cette conscience dans le temps est nécessairement liée à la conscience de la possi­ bilité de cette détermination du temps, elle est aussi nécessaire­ ment liée à l'existence des choses hors de moi, comme à la condi­ tion de la détermination du temps; c'est-à-dire que la conscience. »

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