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L'Avare: monologue d'Harpagon (Molière)

Publié le 30/04/2011

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Molière, dramaturge du XVII ème siècle, déclarait que « rien ne reprend mieux la plupart des hommes que la peinture de leurs défauts «. Cinq ans avant sa mort il créa L’Avare pour montrer enfin que la comédie de caractère connu pour être un genre populaire peut s’ouvrir à la réflexion tout en faisant rire ou sourire.    Dans cette pièce, Molière met en scène un personnage principal, Harpagon, un vieillard autoritaire qui impose sa volonté à tous ses proches et qui soumet ses enfants comme l'ensemble de ses domestiques à la loi de son avarice, de sa pingrerie. Lors de cette scène Harpagon découvre la disparition de sa si chère cassette et nous montrerons comment Molière révèle la futilité du personnage.    Nous verrons dans un premier temps, la mise en forme du monologue comique. Puis, nous étudierons le protagoniste, entre folie et satire.

« Harpagon : entre folie et satire En effet, le personnage se mets dans une complète extravagance.

Tout d'abord, part son agitation, puisque l'onobserve des phrases courtes, un rythme saccadé et une accélération « Qui peut-ce être ? Qu'est t-il devenu ? Oùest-il ?...

» de même les indices de ses déplacements « où courir ? Où ne pas courir ? » nous montre une personneaffolée et incontrôlable.

Par ailleurs Harpagon perd au fur est à mesure son identité lorsqu'il se dédouble de sapersonnalité, avec des questions réponses « Qui-est ce ? (…) Ah c'est moi » nous fait assister à un faux monologueet Molière nous fait paraître un personnage possédé par son argent.

Et ce decrescendo va jusqu\'à vouloir sedonner la mort avec cette graduation « je meurs, je suis morts, je suis enterré » ce qui crée un décalage entre lespectateur qui trouve sa comique et le personnage en détresse. La dénonciation d'un défaut.

Toute cette scène mets à l'évidence du spectateur l'attachement excessif d'Harpagonpour l'argent.

On peut le remarquer par le champ lexical du vol « dérobé », « voleur » tout au long de la tirade.

Deplus l'accumulation « à servantes, à valets, à fils, à fille… » Nous révèlent sont égoïsme, tous le monde doit être àson service mais ne jamais rien recevoir en échange. Molière veut faire réfléchir le spectateur en utilisant le rire.

Grâce à l'anaphore « je suis perdu, je suis assassiné »,et aux nombreuses répétitions le dramaturge réussit à tourné au ridicule la réaction du personnage, il veut nous fairecomprendre que l'avarice est bien considérée comme un des sept pêchés capitaux dans la tradition catholique. Ainsi on peut conclure qu'Harpagon est possédé par un défaut, l'avarice qui l'entraine dans une folie. Donc, Molière dénonce dans ce monologue la vanité inhérente du personnage de plusieurs manières.

D'une part, ilréussit à créer un lien entre l'acteur et le spectateur afin d'essayer d'amener plus loin sa réflexion sur la situation etne pas en rester au simple rire.

D'autre part, Harpagon est tourné au ridicule se qui permet de garder le côtécomique de la pièce tout en essayant de donner une moralité et de dénoncer le péché.

Par conséquent on peut direque Molière a réussi à amener dans un genre mineur, la médiation du spectateur ceux qui à peut être permis de lemettre sur un piédestal avec la tragédie.. »

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