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Avons-nous besoin de rêver ?

Publié le 20/03/2004

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Le rêve est aussi un moyen d'idéaliser la réalité et d'atteindre des buts qui ne paraissent que des rêves. On arrive à l'idée que le rêve, plus qu'un besoin, serait même une nécessité. Le sujet serait ainsi remis en question par le terme " besoin " qui ne serait pas totalement adéquat.

SARTRE : l'imagination, manifestation de la liberté Pour Sartre, « l'imagination est une condition essentielle et transcendantale de la conscience. Il est aussi absurde de concevoir une conscience qui n'imaginerait pas que de concevoir une conscience qui ne pourrait effectuer le cogito «. Conscience réalisante et conscience imageante sont indissociables. L'imagination est la fonction irréalisante de la conscience. En effet, lorsque je perçois un objet réel, je le perçois comme élément d'un ensemble qui est la réalité totale. Même si je concentre mon attention sur lui, je le saisis comme présent et en continuité avec les autres objets réels, eux-mêmes présents, c'est-à-dire avec le monde. En revanche, quand j'imagine ce même objet, je l'isole des autres et le saisis comme absent.
Comme expression du désir, le rêve est nécessaire. Sans eux, la vie serait désespérante. Mais, le rêve ne nous éloigne-t-il pas de la réalité et ne nous détournent-ils pas de l'action ?
 
  • I) Nous avons besoin de rêver pour vivre.
 
a) Rêver, c'est désirer.
b) Le rêve est nécessaire à l'équilibre psychique.
c) Sans rêve, la vie serait un non-sens.
 
  • II) Nous n'avons pas besoin de rêver.
 
a) Le rêve obscurcit l'esprit.
b) Rêver n'est pas penser.
c) Principe de plaisir et plaisir de réalité.
.../...

« et en continuité avec les autres objets réels, eux-mêmes présents, c'est-à-dire avec le monde.

En revanche,quand j'imagine ce même objet, je l'isole des autres et le saisis comme absent.

Certes, je sais que cet objetexiste réellement, mais en tant que je l'imagine, je le vise là où il ne m'est pas donné.

Dès lors je le saisis «comme un néant pour moi ».

Ainsi donc imaginer est un acte négatif : c'est poser une thèse d'irréalité, àsavoir simultanément isoler et anéantir un objet.

Mais poser l'objet comme un néant par rapport au monde,c'est la même chose que poser le monde comme un néant par rapport à l'image.

Car « poser une image c'estconstituer un objet en marge du réel, c'est donc tenir le réel à distance, s'en affranchir, en un mot le nier ».L'imagination permet donc de se détacher du monde, de le dépasser : sans elle, la conscience serait «engluée dans l'existant ».

C'est pourquoi l'imagination est liberté. Sans rêves, la vie serait terneLe rêve conscient ou rêverie exprime aussi la partie créatrice de l'esprit.

Je peux rêver de réaliser un film,d'écrire un livre, de faire un merveilleux voyage ou d'acheter la maison de mes rêves.

Rêver, en ce sens, c'estfaire des projets sans se soucier de la réalité immédiate, en tenant compte de son seul désir.

Le rêve, commele dit Freud, obéit au principe de plaisir.

[Les rêves nous éloignent de la réalité et nous détournentde l'action.

Nous n'avons pas besoin de rêver, mais d'avoirle sens des réalités.

La propension au rêve est un handicap dont l'homme raisonnable pourrait bien se passer.] [La pensée doit rompre avec le rêve et l'imagination pour pouvoir connaître authentiquement réel.] "Une étude philosophique de la rêverie nous sollicite par son caractère à la fois simple et bien défini.

Larêverie est une activité psychique manifeste.

Elle apporte des documents sur des différences dans latonalité de l'être.

Au niveau de la tonalité de l'être peut donc être proposée une ontologie différentielle.

Le cogito du rêveur est moins vif que le cogito du penseur.

Le cogito du rêveurest moins sûr que le cogito du philosophe.

L'être du rêveur est un être diffus.

Mais, en revanche, cetêtre diffus est l'être d'une diffusion.

Il échappe à la ponctualisation du hic et du nunc.

L'être du rêveurenvahit ce qui le touche, diffuse dans le monde.

Grâce aux ombres, la région intermédiaire qui séparel'homme et le monde est une région pleine, et d'une plénitude à la densité légère.

Cette régionintermédiaire amortit la dialectique de l'être et du non-être.

L'imagination ne connaît pas le non-être.Tout son être peut bien passer pour un non-être aux yeux de l'homme de raison, aux yeux de l'homme autravail, sous la plume du métaphysicien de l'ontologie forte.

Mais, en contrepartie, le philosophe qui sedonne assez de solitude pour entrer dans la région des ombres baigne dans un milieu sans obstacles oùaucun être ne dit non.

Il vit par sa rêverie dans un monde homogène à son être, à son demi-être.L'homme de la rêverie est toujours dans l'espace d'un volume.

Habitant vraiment tout le volume de sonespace, l'homme de la rêverie est de toute part dans son monde, dans un dedans qui n'a pas de dehors.Ce n'est pas pour rien qu'on dit communément que le rêveur est plongé dans sa rêverie.

Le monde ne luifait plus vis-à-vis.

Le moi ne s'oppose plus au monde.

Dans la rêverie, il n'y a plus de non-moi.

Dans larêverie, le non n'a plus de fonction : tout est accueil.

[...] Le rêve nocturne, à l'inverse de la rêverie, neconnaît guère cette plasticité douce.

Son espace est encombré de solides - et les solides gardenttoujours en réserve une sûre hostilité.

Ils tiennent leurs formes - et quand une forme apparaît, il fautpenser, il faut nommer.

Dans le rêve nocturne, le rêveur souffre d'une géométrie dure.

C'est dans le rêvenocturne qu'un objet pointu nous blesse dès que nous le voyons.

Dans les cauchemars de la nuit, lesobjets sont méchants." BACHELARD La rêverie illustre l'existence de différents niveaux de conscience qu'il n'est pas facile de décrireautrement que par des métaphores qui appellent une compréhension intuitive. Problématique. La rêverie est un état de conscience, une manière d'être spécifique qui se manifeste par une certainetonalité ou qualité de l'être du rêveur.

La rêverie est un mode d'être diffus car le rêveur plongé dans sonmonde imaginaire est dans un état de conscience plus vague que celui du penseur.

Ce monde de larêverie est moins dense que le monde réel.

Le monde de la rêverie loue un rôle de tampon entre le monderéel et le monde imaginaire ; les transformations qu'il fait subir tant à la représentation du monde qu'à lasienne en sont la marque spécifique.. »

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