Devoir de Philosophie

Avons-nous des droits et des devoirs envers la nature ?

Publié le 15/08/2005

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Notre compréhension de la question doit évoluer avec la prise en compte de la faculté de destruction de l'homme envers la nature. En effet, depuis l'industrialisation (fin XVIIIe siècle pour les pays les plus innovants, comme le Royaume Uni) l'homme a acquis un pouvoir de destruction de plus en plus fort sur la nature : les problèmes bien connus liés à l'effet de serre peuvent le montrer.   La prise de conscience des droits et devoirs envers la nature   Par conséquent, il semble bien que l'homme a acquis des droits et des devoirs envers la nature à partir du moment où il s'est avéré capable de la détériorer, sinon de la détruire. Cette relation morale de l'homme à la nature est comparable à celle de l'adulte envers l'enfant, du fort envers le faible : elle est cette inclination qui porte le puissant à protéger celui qui pourrait être à sa merci. Pensons aux différentes associations de protection des milieux naturels et des êtres vivants qui s'y trouvent. Il ya bien des droits et des devoirs de l'homme envers la nature dès lors qu'il devient capable de la détruire.   III. L'Homme ne contracte des droits et des devoirs envers  la nature que parce qu'il en a envers ses descendants   La définition juridique des droits et devoirs, invalides dans le cas de la nature   Néanmoins, si des droits et des devoirs de l'homme envers la nature sont contractés en fonction d'un impératif moral, comparable à celui qui pousse le puissant à protéger le faible, il n'en reste pas moins qu'il n'existe pas d'obligation de type légal de l'homme envers la nature. En effet, la nature n'est juridiquement considérée ni comme une personne, ni comme une personne morale. On punit des gens pour avoir détérioré tel milieu naturel, et ce, pour des raisons économiques en grande partie (remboursement des frais de nettoyage après des catastrophes du type de l'Erika).

Un droit est la faculté d’accomplir ou non quelque chose, d’exiger d’autrui quelque chose en vertu de normes, collectives ou individuelles. Un droit est donc par définition un pouvoir, une autorisation d’action.

 

Un devoir est l’obligation de faire quelque chose en raison d’une norme morale, de la loi ou des convenances en vigueur dans un groupe social.

 

La nature est l’ensemble des choses et des êtres qui constituent l’univers, le concept de nature se confond en partie avec celui de réalité. En un sens plus restreint, la nature est l‘ensemble du monde physique, considéré en dehors de l’homme, dépourvu de l’empreinte de ce dernier.

 

Se demander si nous avons des droits et des devoirs envers la nature consiste à déterminer si le rapport que nous entretenons à la nature est déterminé par une norme quelconque : morale ou légale. Il semble que le premier rapport que nous avons à la nature se situe en deçà de toute norme : la nature est ce donné que nous utilisons à notre guise, nous ne sommes nullement engagés à quoi que ce soit à son égard. Mais il semble néanmoins que l’évolution des rapports de l’homme à la nature ait fait évoluer la notion des droits et des devoirs envers cette dernière : depuis que l’homme est devenu capable de détériorer la nature, il a contracté des droits et des devoirs de type moraux à son égard. Cependant, nous verrons qu’il n’existe pas de droits et de devoirs légalement contractés par l’homme envers la nature. La nature n’est en effet ni une personne, ni une personne morale : si nous avons des droits et des devoirs envers la nature, c’est avant tout parce que nous considérons que nous avons des droits et des devoirs envers ceux qui l’habiteront après nous.

 

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