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Avons-vous des preuves de l'existence d'un inconscient psychologique ?

Publié le 29/03/2004

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Mais, il peut se faire que les processus nerveux n'aient pas à être connus de la conscience et alors il n'y a pas lieu de parler d'inconscient. Si l'on entend par conscience les états de conscience, il est certain que parler d'inconscient est une contradiction. Nous ne pouvons pas avoir conscience de n'avoir pas conscience. La psychologie philosophique ou psychologie à la première personne ne peut admettre la notion d'inconscient. Elle se définit en effet comme étude de la conscience et, accepter la notion d'inconscient serait pour elle une contradiction. Si Alain affirme que ce Savoir, c'est savoir qu'on sait », il nie la possibilité d'un non savoir, donc d'une non conscience. Je ne peux au moment même où je pense me supposer non pensant. Descartes fait de l'homme un être double à la fois, âme et corps, conscience et étendue. Pour lui, tout ce qui échappe à la conscience fait partie du corps. Il rejette donc dans le domaine physiologique, tout ce qui n'est pas saisissable par l'intuition immédiate.

« conscience des tendances profondes qui fait partie de l'ensemble de la conscience.

Sartre affirme « il n'y a pour une conscience, qu'une façon d'exister, c'est d'avoir conscience qu'elle existe ».Pour lui, l'existence d'un phénomène psychique, et le sens qu'il a pour laconscience, ne font qu'un.

Donc un phénomène psychique n'ayant aucunsens pour la conscience puisque lui échappant, n'existe pas.

Il voit mêmedans les manifestations pathologiques de l'inconscient, un artifice, unedérobade de la conscience pour échapper à la réalité et à ses responsabilités.Les uns donc rejettent ce que l'on appelle couramment inconscient dans ledomaine du simple matériel.

Les autres affirment que tout ce qui se passe estconscient mais ultérieurement ou à des degrés différents.

Donc l'inconscienttel qu'on le conçoit n'existe pas, car dès l'instant où nous avonsconnaissance de son existence, il n'est plus inconscient.Les classiques ont résolu le problème ; il n'y a pas d'inconscient, ce que nousappelons inconscient, est du seul domaine physiologique.Un essor nouveau va être donné avec l'orientation de la psychologie vers lascience.

Et dès la fin du dix-neuvième siècle, William James psychologuephilosophe, cependant pouvait dire que la découverte de l'inconscient était «la plus grande découverte psychologique du dix-neuvièrne siècle ».A partir de la seconde moitié du siècle dernier, en effet, les milieux médicauxs'intéressent vivement à une maladie nerveuse, fertile en manifestations denature inconsciente, l'hystérie, et c'est les conclusions qu'ils vont tirer deleurs observations qui seront à l'origine d'une nouvelle conceptionpsychologique.

Us peuvent voir à l'oeuvre dans les principales manifestations de cette maladie, certains aspects d'une activité inconsciente avec une certitude expérimentale ; et Janet quiétudia cette maladie, définit à partir de ces manifestations l'acte inconscient comme ce une action ayant tous lescaractères d'un fait psychologique sauf un, d'être toujours ignoré par la personne qui l'exécute au moment même oùelle l'exécute ».

C'est le cas de la distraction, pendant laquelle un sujet hystérique exécute des actes a intelligents» inconscients, en relation avec une activité psychique mais s'exécutant en dehors de la conscience.

Les mêmescaractères se rencontrent dans les états seconds des somnambules et des hypnotisés.

Mais il s'agit là de sujetsanormaux, malades.

Une autre approche expérimentale de l'inconscient a pu être effectuée un peu plus tard, grâceaux travaux sur l'apprentissage.

L'apprentissage du geste fait appel à la conscience et à toutes les facultésmentales, attention, mémoire, intelligence, puis peu à peu, il s'efface du champ conscient pour passer dans ledomaine de l'inconscient.

Il pourra se faire par la suite, que butant sur un obstacle, la conscience vienne à nouveaunous éclairer et nous conseiller pour l'exécution de ce geste.

Un autre aspect de l'inconscient acquis estl'accoutumance au bruit, au climat, au mode de vie.Mais le nom le plus lié à l'heure actuelle à l'inconscient, est celui de Freud dont les études, qu'il fit avec Charcot et ensuite avec Breuer sur l'hystérie, lui firent découvrir tout un universinconscient d'instincts et de tendances.

Pour lui les instincts fondamentauxsont maintenus ou rejetés dans l'inconscient par une fonction de censure.

Ilsforment en nous le « çà » qui nous gouverne, sans que nous en ayonsconscience, et qui font irruption dans notre comportement sous forme delapsus, oublis, maladresses.

C'est d'après lui le « çà » ou inconscient descomplexes qui est à l'origine des rêves et des maladies mentales.

Ces travauxmontrent qu'il existe en fait, plusieurs formes d'inconscient : inconscientacquis, domaine de l'habitude et de l'accoutumance, un inconscient innédomaine de l'instinct, des réflexes et du a çà » psychanalytique.

Inconscientdes mouvements, et inconscient des opérations mentales.Il existe donc divers processus nerveux dont nous ne pouvons pas êtreconscients ou dont nous pouvons ne pas être conscients.

On peut se trouveren face de mouvements, de sensations, de jugements effectuésinconsciemment, ce sont des faits normalement conscients et pouvant ledevenir.

Ces états psychologiques ont une réalité propre extérieure à laconscience du sujet, ce sont les actes habituels, les opérations mentalesd'information ou d'organisation.

On peut d'ailleurs difficilement séparer desopérations mentales et matérielles, tant, dans l'individu, l'esprit et le corpssont étroitement liés.

C'est l'inconscient dont nous pouvons à un momentprendre conscience.D'autres processus inconscients en eux-mêmes suscitent directement descomportements conscients, c'est le cas des tendances, des instincts, des désirs ainsi que des souvenirs et dessentiments.Il y a loin des conceptions classiques du dualisme établissant une distinction nette entre l'âme et le corps auxobservations à partir desquelles les « modernes » ont fait les expériences qui nous montrent que l'être humain faitun tout.

L'homme est ce un ».

Sa vie organique, sa vie psychique, sa vie sociale, forment une réalité que laconscience n'éclaire qu'à certains moments et en certains endroits.

Nous voyons que les fondements de la viepsychologique sont des processus inconscients que la conscience n'éclaire que lorsqu'ils se trouvent encontradiction avec le réel.

Alors nous prenons conscience de cette difficulté.Nous avons vu comment l'inconscient se manifeste à tous les moments de notre vie, soit dans le comportementnormal, soit dans les cas pathologiques.

Mais on ne peut cependant faire entrer dans ce domaine, toutes lesmanifestations de la vie dont notre esprit n'a pas conscience, si les différents niveaux de vie ne font qu'un tout, ils. »

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