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Balzac - La Femme de trente ans

Publié le 08/05/2013

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Commentaire sur La femme de trente ans de Balzac, pages 176 à 181 Le chapitre III « A trente ans «, qui représente le centre du roman, semble marquer une réelle rupture avec cette rencontre entre Julie et Charles de Vandenesse. Grâce à la description de ce dernier, le lecteur comprend alors que cette partie du roman apparaitra comme libératrice pour Julie et qu'elle signifiera une nouvelle vie pour elle. Nous pouvons alors nous demander quels sont les signes qui font de Vandenesse un véritable « sauveur « pour Julie. Pour cela, dans une première partie nous étudierons le portrait de Charles qui fait de lui un homme à part, dans une deuxième partie nous analyserons son portrait intime de la société amoureuse qui reflète son caractère psychologique, et enfin dans une dernière partie nous décrirons sa rencontre avec Julie. Tout d'abord, nous pouvons remarquer que la description faite de Vandenesse est différente de celle faite de Victor d'Aiglemont. Alors que le narrateur s'attardait sur la description physique de Victor (« grand «, « bien fait «, « svelte «, « charme inexplicable «), ici il préfère dès le départ mettre en relief l'appartenance sociale de Charles. Nous n'avons aucune description physique, l'auteur préfère donc nous peindre le caractère psychologique de Charles. Balzac nous présente donc un personnage haut placé, appartenant au monde politique. Cette description, positive, en fait un homme aimable aux yeux des lecteurs ; « homme de haute espérance «, « après avoir accompli plusieurs missions avec talent «. Vandenesse est un homme d'état au service de son pays. Bien que le narrateur fasse une satire des hommes politiques (« ministres plénipotentiaires «, « acéphal...
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« C’est un homme d’une grande intelligence et ambitieux qui sait également mettre à profit ce que la nature lui offre afin de toujours viser plus haut : « Il travaillait […] à mettre en manières, en formes aimables, en artifice de séduction, les richesses morales qu’il tenait du hasard […] dans le but d’atteindre à ce que nous nommons aujourd’hui une belle position ».

Cependant, comme nous allons le voir, son statut haut placé ne fait pourtant pas de lui un homme heureux.

Nous rentrons alors dans un portrait plus intime d’un homme déçu par l’amour : « les femmes ne produisaient plus aucune impression sur lui ».

Mais cette déception est surtout marquée dans son monologue que nous allons voir maintenant dans notre deuxième partie.

Ensuite, dans son monologue, Vandenesse fait ressortir la caractère éphémère de l’amour, des sentiments, des femmes grâce à l’utilisation d’adjectifs relevant du superficiel : « les femmes les plus élégantes, les plus riches, les plus titrées de Paris ».

Cet homme, donc le cœur est « blasé » et « flétri », nous donne son avis personnel grâce au bal et nous peint alors le tableau d’une société dans laquelle il ne se sent pas intégré.

Sa philosophie personnelle et son état sentimental actuel se met alors en opposition à cette société française où s’imposent le faux, l’illusion, le paraître : « Ici, le regret et le malheur se cachent honteusement sous des plaisanteries », « Nulle émotion n’est vraie ».

Sa description et son vocabulaire utilisé rendent cette société totalement fade, à l’image de ses sentiments amoureux : « des amours mort- nés », « des sourires qui ne disent rien, […] des regards sans flamme ».

Son état sentimental actuel lui permet donc de prendre du recul et de décrire la réalité telle qu’il la ressent, celui lui permet d’être le plus juste possible.

De plus, le vouvoiement utilisé sert à convaincre le lecteur du côté sombre de l’amour.

Il sert à être au plus proche du personnage afin de partager sa réflexion qui est toujours ancrée dans le paraitre et le superficiel : « Si vous voulez seulement des plumes bien posées… », « Si pour vous la vie n’est qu’une surface à effleurer ».

Nous voyons ensuite qu’il en vient au particulier afin de critiquer ouvertement la femme de façon générale.

Sa déception sentimentale insiste sur le fait que plus aucune femme ne lui convient : « Je n’aperçois aucune de ces femmes avec lesquelles j’aimerais à lutter ».

Selon lui, il est certain que ce n’est pas en restant à Paris qu’il trouvera le grand amour, ce qui bien sûr ne sera pas le cas puisqu’il rencontrera Julie.

En fin de monologue, Vandenesse change de procédé : il laisse la satire de côté pour lancer directement des attaques.

Il vise le système politique. »

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