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bateau ivre lecture analytique

Publié le 25/05/2011

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lecture

Introduction :

Après avoir écrit les lettres du voyant, Arthur Rimbaud écrit en 1871 « Le Bateau ivre «. Ce poème décrit, comme nous pouvons le voir dans les quatrains 1 à 7 , une odyssée qui personnifie le bateau, symbole de la quête poétique. Nous pouvons alors nous demander en quoi ce poème illustre l'expérience du voyant. Afin de répondre à cette problématique; nous étudierons dans un premier temps une entreprise de libération, puis l'exaltation du poète.

 

Plan:

 

I/ Une entreprise de libération

A/ Un désir d'évasion

→ Indices personnelles énonciation 1ere Sg « Je « v. 1;2;4;5;...

→ Anaphore « J'ai « v.5; 9; 13; 17; 21

B/Un sentiment de bien être

→ isotopie de la liberté « colombes «v.3 ; « Océans « v.16 « île «v.37

→ Rejet v.19 (+v.28)

C/ La jubilation du poète

→ Lexique des couleurs « violets «v.6; « verte «v.9; « arcs en ciels «v.19; « bleu «v.30 ; « jaunes «v.35;

→ Modalités exclamatives v. 4,8,12,16,20,22,24,25,28,40

 

Transition:

Cet arrachement certain va entrainer chez Arthur Rimbaud une certaine exaltation.

 

II/ L'exaltation du poète

A/ Une explosion des sens

→ Verbe de perception sensorielle « J'ai vu « v.5-21 « heurté «v.17

→ Synesthésie « de noirs parfums « v.28

B/ La pleinitude du poète

→ Lexique de la monstruosité « horreurs «v.5; « vacheries «v.13; « pourrit «v.22

→ Répétition de « cieux « v. 1 et 25

C/ Une nouvelle langue poétique

→ Néologisme « nacreux «v.25; « dérades «v.31

→ Accumulation de contraires avec juxtaposition « Glaciers, soleil d'argent, flots nacreux, cieux de braises «v.25

 

Conclusion:

En définitive, Rimbaud expérimente son nouveau style poétique à travers cette idée de voyance. Nous pouvons prolonger notre lecture en nous intéressant à « Voyelles « dans lequel Rimbaud termine et montre sa véritable expérience du voyant, en exprimant sa nouvelle poétique. 

lecture

« Le Bateau ivre 1 113 Où, teignant tout à coup les bleuités, délires Et rhythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres 2s Fermentent les rousseurs amères de 1' amour! Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes 32 Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir! J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques, Illuminant de longs figements violets, Pareils à des acteurs ae drames très-antiques 36 Les flots roulant au loin leurs frissons de volets! J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des sèves inouïes, 40 Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs! J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hystériques, la houle à l'assaut des récifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries 44 Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs! J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux D'hommes! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides 48 Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux! J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses Où pourrit dans les Joncs tout un Léviathan! Des écroulements d eaux au milieu des bonaces 52 Et les lointains vers les gouffres cataractant! Çlaciers, soleil d'argent, flots nacreux, cieux de braises ! Echouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents géants dévorés âes punaises 56 Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums! J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.

- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades 60 Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, La mer dont le sanglot fatsait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes 64 Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux .... »

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