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Baudelaire, l'Albatros .

Publié le 07/05/2013

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Baudelaire, l'Albatros . L'Albatros, extrait du recueil les Fleurs du mal [« (Suite à) Spleen et idéal «], expression pathétique de la condition du poète incompris parmi le commun du mortel, utilise l'image de l'oiseau marin pour en exprimer la cruelle dualité : évoluant avec aisance et majesté dans les sphères de la poésie, le poète est inadapté aux contingences matérielles, comme l'albatros qui, superbe dans les airs, est en fâcheuse posture au sol, condamné aux moqueries et à la méchanceté des hommes. L'Albatros de Charles Baudelaire Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Source : Baudelaire (Charles), les Fleurs du mal, 1857. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.


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