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Baudelaire - L'ALBATROS

Publié le 17/05/2013

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baudelaire

L’ALBATROS La composizione probabilmente composta tra il 1843 e il 1846 forse come ricordo di un viaggioall'isola Bourbon ha un chiaro significato simbolico. Essa evidenzia la contraddizione tra il volo altoe spiegato degli albatri ( la cui apertura alare arriva fino ai quattro metri ed i cui spostamentiavvengono solo ad alta quota ) e l'impaccio evidente di questi uccelli a muoversi sulla tolda dellanave, che pure seguono pazientemente con i loro spostamenti aerei.Il poeta appare - come l'albatro - goffo, lento, impacciato a muoversi tra la folla, incompreso,sbeffeggiato e deriso per la sua incapacità a condividere i valori di una società che lo condiziona enega nello stesso tempo l'alto ideale della bellezza poetica. Il poeta appare debole e indifeso quandocalla tra la gente comune; immerso nella quotidiana comunicazione è incompreso, tremendamentesolo e melanconico ( spleen ).Tuttavia per il poeta è possibile anche la rigenerazione artistica; egli sa elevarsi al di sopra dellarealtà, sa vedere le cose con altri occhi, sa volare in alto per trascendere il male umano; satrasformare in bellezza poetica ( i fiori ) anche le bassezze più atroci della società ( del male ). Ilvolo è metafora di elevazione, di distacco, di superiorità estetica e morale, orgoglio temerario disaper volgere lo sguardo verso il sole accecante o di saper attraversare immune le tempeste deldolore.Accanto a questa fiducia se c'è sempre tuttavia la consapevolezza della caduta possibile e quasiimmancabile, che riporta il poeta a fare i conti con la sua società, in un rapporto disarmonico che loriconduce alla solitudine tra una folla nemica.L’analyse de poèmeCe poème est fondé sur une double comparaison. L’albatros est personnifié étant donné que le poèteest compare à l’oiseau. Grâce à un réseau de personnification, les trois premièrs strophes comparentl’albatros à un roi déchu (“roi” vers 6), à un voyaguer ailé tombé du ciel. La quatrième stropheesplicite le symbole en faisait du poète, par une comparaison et une métaphore hyperbolique, un“prince des nuées” (vers 13) aux “ailes des géant” (vers 16). Exilé parmi les hommes, la vie del’albatros apparaît donc comme une parabole qui définit l’existence du poète. Le poète et l’albatrossont associés dans la dernière strophe et cette association oblie à une réinterpretation: le voyaguerailé devient le poète, les hommes d’équipage, la foule et les planches, le théâtre social.2) Les thèmes du poèteLa verticalité, l’aspect aérien: L’albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirmel’enjambement des vers 1 et 2 qui suggère l’immensité des espaces que l’albatros à parcourir. Cettenotino de grands espaces est renforcée par l’hypallage du vers 2 (“vaste oiseau des mers” = oiseaudes vastes mers). L’aspect sublime: Au-dessus de l’horizontalité mediocre (la société), l’oiseaudonné une impression de majesté, fait de fluidité, comme l’eau sur laquelle vogue le navire mis enrelief par l’harmonie suggestive du vers 4 en “v”, “s” et “f”. L’isolement, la solitude: il y a le monded’en haut et le monde d’en bas et la communication entre les deux est difficile, voire impossible. Lasituation de la victime: l’albatros mais en même temps, le poète est agressé par les moqueries desmarins (vers 11 et 12) puis par l’archer et les nuées (vers 14 et 15).CORRISPONDENZELa poesia Corrispondenze è una vera e propria dichiarazione di stile poetico del suo autore: in essa,infatti, Baudelaire esprime la propria concezione della poesia e del reale. La realtà concreta evisibile, la Natura, nasconde in sè un'invisibile e segreta di legami e rapporti tra le cose; il poeta ècolui che, grazie a una sensibilità particolare e raffinata, è capace di intuire e riconoscere la forestadi simboli che si cela dietro il reale e si incarica di rivelarla agli altri uomini.Da questa concezione discende l'uso di un linguaggio particolare, evocativo, musicale, simbolico,completamente nuovo rispetto a quello della tradizione poetica precedente, adatto a illustrare lecorrispondenze segrete; un linguaggio capace di seguire ed esprimere adeguatamente i percorsidell'intuizione del poeta e di renderla comprensibile. Il linguaggio simbolista, cioè che riflette unarealtà che è simbolo di altro, si distacca dal linguaggio poetico della tradizione.Lo schema metrico e il ritmoIl componimento di Baudelaire è un sonetto di alessandrini, un tipo di verso morso diffuso nellapoesia francese, formato da dodici sillabe. Molto importante, nell'originale francese e riprodottonella traduzione italiana (vedi sopra), è l'uso dell'enjambement: grazie ad esso si crea un ritmo piùlento, sospeso, in relazione all'atmosfera di mistero che caratterizza il paesaggio dell'uomo nellaforesta di simboli.Nelle terzine il ritmo si fa più veloce e ogni verso è chiuso in sè e separato dagli altri tramite lapunteggiatura. Mentre le quartine sono occupate ciascuna da un periodo, le due terzine sonoentrambe contenute in un unico periodo sintattico.Parole chiave in rimaPer quanto riguarda la scelta lessicale, va segnalata la corrispondenza in rima francese di paroles esimboles, i due termini cardine dell'intero discorso poetico del sonetto. Allo stesso modo è moltosignificativo il legame tra se confondent e se repondent, come a sottolineare che poesia e mistero,linguaggio e corrispondenze sono sempre legati tra loro.Foreste di simboli: analogia e sinestesiaIl tema del sonetto è costituito dalle corrispondenze, i legami cioè che si riconoscono nella realtà:ogni oggetto rimanda a qualcos'altro, è simbolo di qualcos'altro. Spetta all'uomo e in particolare alpoeta ritrovare e comunicare tali simboli.Questo messaggio si avvale dell'uso di due figure retoriche di significato. Nella prima quartina, laNatura con i suoi alberi è assimilata mediante l'analogia a un tempio con le sue colonne: la poesiamoderna farà largo uso di questa figura retorica.Nelle terzine l'uso della sinestesia rende l'idea che le sensazioni si fondano in una vasta unità, in cuiciascuna di esse richiama e corrisponde a un'altra: i profumi sono definiti infatti freschi, vellutati everdi, e le sostanze odorose ambra, muschio, incenso e benzoino tendono a commentare le dolcezzeestreme dello spirito e dei sensi.« SEMPER EADEM «IntroductionSonnet inclus dans la section « spleen et idéal « des Fleurs du mal, « Semper eadem «développe le thème du spleen, ce mal de vivre sans cause qui ronge Baudelaire par intermittence.Ce sonnet est original car il se fonde sur un jeu de question/réponse qui permet au poète des’expliquer, dans un mouvement d’humeur d’une grande vivacité. Dans cette lecture analytique,nous allons mettre en valeur la description du spleen qui atteint le poète puis nous nous focaliseronssur l’originalité de la forme dialoguée.Premier axe : la description du spleenC’est sous la forme d’une comparaison frappante que le spleen est évoqué au début dupoème. Il est associé à la mer qui envahit les rochers. C’est l’image d’un engloutissement radicalcomme le montre la série des 8 termes monosyllabiques du V.2. Ils amplifient, par un rythmehaché, la violence de ce sentiment. Dans ce même vers, nous nous apercevons également de deuxallitérations, l’une en m (« montant comme la mer «), l’autre en r (« mer sur le roc noir «) quiconcrétisent un danger.Puis une formule très courte frappe le lecteur : vivre est un mal. Cette définition du spleenest mise en valeur par l’irrégularité de l’alexandrin (4+8 au lieu de 6+6) et par la forte césure.Cette définition est une généralité et Baudelaire a besoin de la compléter par un oxymore (« unsecret de tous connu «) : il souhaite dire que le spleen est un malaise que chacun peut connaîtremais que l’on cache, dont on peut avoir honte (réflexe humain de tous les dépressifs). Il va répéterla même idée 3 fois (de tous connu / non mystérieuse / éclatante pour tous) pour la faire comprendreà son interlocutrice mais aussi à chaque lecteur (présent dans l’indéfini « tous « répété deux fois).Les deux hémistiches du vers 5 développe l’évidence de ce mal. Pour insister sur la souffrance,Baudelaire va utiliser en fin de vers un terme qui comporte une diérèse (mystérieuse) qui ralentit lerythme, et il s’amuse à le faire rimer avec un autre terme qui est presque un antonyme (curieuse) etqui comporte la même diérèse. Son but est de montrer que le spleen est un mal naturel mais quiprovoque l’étonnement.Pour marquer le caractère universel de ce mal, il va opposer deux termes allégoriques (ilfaut noter les majuscules de « Vie « et « Mort « dans le premier tercet) pour montrerl’emprisonnement de l’homme dans son destin d’être mortel. Le mot « liens « au pluriel estéloquent. L’adjectif « subtils « évoque les traces cachées de cette mort dans notre vie quotidienne.L’un des signes du malaise de Baudelaire est l’absence totale du sens olfactif dans cepoème. Lui, si attaché à l’odorat, néglige d’utiliser ce sens, trop synonyme de plaisir ou d ‘évasion.L’évasion du spleen, ici, se fait par le sommeil. Le sommeil est un apaisement que la femme peutoffrir au poète. Ses « yeux « et ses « cils « sont le gage d’une fuite de la réalité, marquéeégalement par l’emploi du verbe « enivrer « (le vin comme une drogue qui fait oublier) et par laprésence de consonnes liquides (l’allitération en l du dernier vers : « longtemps à l’ombre de voscils «). Enfin le poète n’est pas dupe : il sait très bien que le sommeil ne guérit pas son spleenpuisqu’il fait rimer « mensonge « et « songe «. Il signale que le mensonge est un songe qui ment(le mensonge c’est le fait de rêver, grâce à la femme aimée, à un monde sans souffrance, à unmonde idéal).Enfin, la délivrance du spleen est marquée par le chiasme des V.13 et 14 (Yeux-Cils /Songe-Sommeiller).Deuxième axe : la forme dialoguée comme moyen de renforcer l’incompréhensionLa femme évoquée dans ce poème est Apollonie Sabatier, surnommée « la présidente «par Baudelaire, femme cultivée et bienveillante que le poète fréquente depuis 1852. C’est elle quiest censée intervenir dans les deux premiers vers sous la forme d’une question. Ainsi le lecteurnote la typographie des guillemets qui signale une parole rapportée et celle du tiret au début duvers 3 qui donne la parole au poète. Ce sonnet est, cependant, davantage un monologue qu’undialogue si l’on prend en compte la disproportion des répliques. La question que pose MmeSabatier résume l’incompréhension de chacun (Baudelaire souffre de la permanence de cettequestion, ce que marque bien l’allitération en v du premier hémistiche qui l’alourdit : « D’où vousvient disiez-vous «).Le caractère de la femme aimée semble à l’opposé de celui du poète. Existe un champlexical du bonheur très prononcé : « joie «, « éclatante «, « rire «, « ravie «. Le couple est donc endisharmonie. En effet, comment apparaît Mme Sabatier dans ce poème ?Elle est présente par plusieurs synecdoques :· La synecddoque de la « bouche au rire enfantin « signale qu’elle aime communiquer(s’oppose au mot « secret « qui définissait Baudelaire), qu ‘elle aime rire (s’oppose à la« douleur « de Baudelaire), qu’elle se situe dans l’inconscience de l’enfance (un âge où onne pense jamais à la mort)… La bouche est celle qui prononce la question d’ouverture. Ellesignale aussi l’empathie d’Apollonie Sabatier.· La synecdoque des « yeux « évoque la beauté et la capacité à sauver le poète du spleen.Dans une apostrophe, Mme Sabatier est également qualifiée d « ignorante «, c’est-à-dire incapable(non pas mentalement mais psychologiquement) de saisir l’origine du mal (voir la question« d’où «).Face à cette nature rieuse, dans un premier temps Baudelaire se soumet et répond auquestionnement de la jeune femme, puis au V.7 il devient plus combatif et moins explicatif enemployant une série d’impératifs. Cependant, si l’on étudie ces impératifs, on s’aperçoit d’unegradation descendante (« cessez « marque l’agacement, « taisez « marque en même temps l’ordreet la plainte, « laissez « est une supplication). Baudelaire, dans son rapport au rire de la bien aiméeva donc de l’irritation à la prière. On s’aperçoit également que le deuxième quatrain multipliel’emploi de la conjonction de coordination « et « (présente 3 fois), comme si Baudelaire voulaitépuiser une fois pour toute l’explication qui apaiserait leur vie commune. Les pointsd’exclamation, nombreux dans le texte, intensifie la réponse de Baudelaire.Enfin, le dialogue est présent dans le titre latin du poème. Ce titre étrange pose au lecteurune énigme, symbolique du spleen qu’il décrit. Semper Eadem signifie Toujours la même et peuts’interpréter de 3 façons : toujours la même douleur (expression d’une lassitude psychologique),toujours la même femme (expression d’une parole amoureuse qui se répète) , mais aussi toujours lamême question (expression d’une difficulté à saisir le spleen). C’est cette dernière significationqui a sans doute permis à Baudelaire d’inventer cette forme dialoguée originale.Conclusion :Ce poème évoque directement la marginalité des êtres sensibles au mal de vivre : la société,ici représentée par la femme aimée, ne comprend pas le spleen. Pourtant existe une solution queBaudelaire associe à la douceur d’aimer : l’oubli. Cet oubli est symbolisé par les cils protecteursd’Apollonie Sabatier, puisque c’est elle qui génère à la fin du poème le sommeil du poète. On voitaussi qu’on passe du spleen le plus douloureux à un idéal rêvé. Pour répondre à votre question, jepeux donc affirmer...parfum exotique‘’Parfum exotique’’Ce sonnet ouvre, dans la section « Spleen et Idéal « le cycle consacré à Jeanne Duval. La fusion del'érotisme et de l'exotisme, caractéristique de cycle, tient à la personnalité de Jeanne Duval,mulâtresse extrêmement sensuelle.. Baudelaire rencontre Jeanne Duval à son retour de l'Île Mauriceen 1842. Mais ici, la femme s'efface très vite devant la puissance de son parfum qui engendre lavision exotique. Ainsi, le poème « parfum exotique « met en évidence le pouvoir magique duparfum créateur d'un univers où « tout n'est qu'ordre et beauté «, harmonie et plaisir des yeuxVers 1-2 : un contexte favorable à la naissance de l'éducationVers 3-8 : découverte visuelleVers 9-11 : reprise d'un contexte similaireVERS 1-21er vers anecdotique. Atmosphère agréable « soir chaud d'automne «. Pour bcp de poètes, l'automneet la soirée sont des moments propices à la rêverie. Attitude de la rêverie « les deux yeux fermés «.« Chaud « fait déjà penser aux contrées exotiques.Vers 2 : les protagonistes du couple sont évoqués « je «, « ton «. Proximité sensuelle du poète par lagestuelle. Pour le poète, refuge apaisant que lui offre la femme. Aspect maternel, cocon protecteur« je respire l'odeur «. « Chaleureux « : femme accueillante et tendre avec lui. L'intimité amoureusede Baudelaire conduit à une régression : l'amour est toujours lié à l'enfance.VERS 3-4Passivité du poète qui ne peut rompre le charme : « je vois se dérouler «. Vision immédiate après leparfum (synesthésie du parfum). « Quand…je respire …, je vois «. Immobilité du corps maismobilité de l'esprit . Un paysage exotique vient se succéder au parfum. Le rôle de la femme apparaîtalors nettement : libératrice de l'esprit et de la vision. Paysage maritime où la lumière et la chaleurabonde. Le thème de la lumière occupe tout le vers 4 « éblouissent, feux, soleil « : paysageflamboyant. Rimes riches et embrassés : plénitude également sur le plan sonore. Symétrie : vers 1-4 : propositions, vers 2-3 : principales.VERS 5-8« Île « : lieu clos, à l'abri, en retrait mais ouvert sur le ciel et la mer. L'eau, l'air, la terre y sont trèsétroitement mêlés. Dans le milieu littéraire, l'île est souvent associée à l'âge d'or. Endroit édénique.Nature active et bienveillante : « donne « : personnification. 4 COD. Faculté nourricière etproductrice de la nature. A l'inverse, les hommes sont inactifs ; ils évoluent dans un monde paisible.Ils sont surtout décrits pour leur beauté ou leur franchise. Tout semble idéal et concourir à laperfection. Les adjectifs mettent en valeur les deux composantes du paradis baudelairien :l'exotisme et la sensualité. « Mince et vigoureux «. Moralité chez la femme qui est évoquée :souvent, chez Baudelaire, la femme est traîtresse. Le verbe « étonne « montre que cette relationinnocente entre les hommes et les femmes n'a plus cours dans notre monde civilisé, perverti par lacorruption et la débauche. Beaux, sains et libres, hommes, femmes et natures vivent dans un paradisoriginel où ne se trouvent aucune trace de civilisation, ni de structure sociale. Rythme binaire :homme/ femme, être humain/ nature, arbres/ fruits.VERS 9-11Baudelaire développe une nouvelle image et lance donc une nouvelle dynamique. Reprise dupouvoir sensuel de la femme « guidé par on odeur «. Synesthésie qui continue. Le paysage s'esttransformé. De l'image de l'île, s'est substituée celle du port. Port : lien entre l'île et le continent :lieu de voyages et d'évasion. Evocation pittoresque et non prosaïques : « charmants climats «.Paysage animé et actif, plus vivace que l'île. Assonances en a éclatantes : « climats, vois, voiles,mâts, vague marine… «. Verticalité des mâts : forêt remplie de voiles et de mâts. Lignesondulantes : « vagues marines «. Le port résonne comme être la promesse d'un retour au paradisoriginel évoqué dans les quatrains précédents. Tous les sens sont mis en éveil : l'odorat : « le parfumdes verts tamariniers «, la vue : « rempli de voiles et de mâts «, le son : « le chant des mariniers «.VERS 12-14Le poème s'achève sur les parfums comme il avait commencé. Mais il est ici beaucoup plus présent.Ce sens est associé à deux autres : la vue et le son : correspondances entre toutes les sensations quicomblent le poète. Le sizain montre qu'aucun obstacle se met contre les parfums. Gradation dans laposition du parfum « air, narine, âme « qui semble l'envahir. Fusion des sentiments. Enfin,Baudelaire semble vouloir communier avec les autres personnes : « mariniers « : tournure pluspoétique ce qui est très rare dans es poèmes.La facture parfaitement équilibrée de ce sonnet lié à un vocabulaire empreint de classicisme imposeune perfection formelle proche des poètes parnassiens tels que Théophile Gautier. Mais la puissancesymbolique du sein accueillant du paysage naturel décrit la profusion des sensations libérées grâceau parfum féminin et les lignes d'ondulation fluide qui parcourt le sonnet lui confère un charmeprofond et ensorcelant. Enfin, la magie exotique du sonnet vient particulièrement de cette rhétoriquebaudelairienne qui allie ordre et profusion, sérénité et volupté, intimité et invasion : l'expression dubonheur est constante invitation au voyage.Introduction :Ce poème a été inspiré par Jeanne DUVAL, maîtresse antillaise de Baudelaire. Il s'agit du premierpoème de Spleen et idéal qui parle de l'amour. Baudelaire met l'accent sur l'odorat. Le parfum étatsmembres merveilleux et idéal. De plus, il se souvient des images symboliques d'un voyage: lisiblepour de bon à la réunion et ville Maurice. Les images sont des voyages fantastiques.Il s'agit d'un sonnet classique: 2 quatrains: circonstance des voyages et paysages exotiques.Les axes de lecture:l'état d'âme du poète.Le rêve et l’exotisme.Premier axe de lecture:1. Le rêve:· circonstances temporelles:Les yeux fermés (v1), le soir = moment poétique, un soir chaud.A l’ouverture du poème, adverbe de temps, c’est uniquement pour que l’imagination du poète sedéveloppe.· circonstances qui déclenchent le rêve :Le soir chaud, le parfum.De plus, tous les sons, les couleurs se répondent : théorie des correspondances.Un élément, ici, le sein, représente la femme : métonymie.Le parfum et la femme ; sensuelle, rapport maternel : une vision de rêve ou onirique.2. L’image de la femme :v2 et v9, notion d’intimité " ton sein ", " ton odeur ". La femme est rassurante, tendre, douce,protectionniste et prétexte de rêve. Dès qu’il mentionne la femme, le verbe " je vois " suis : ellepermet la rêve.Ce rêve parvient au spiritisme, la femme atteint l’âme du poète.Deuxième axe de lecture :1. L’île paradisiaque :Les 4 éléments naturels se retrouvent.Le feu, la terre, l’eau et l’air (avec les parfums).Soleil permanent et excessif : imaginaire. L’île est un modèle avec " heureux "," paresseux ", " singulier " et unique : " fruits savoureux ", " vigoureux ", des femmesfranches : île imaginaire. Connotation de paradis.V7 et V8 : construction en parallèle." donner " : nombreux CODDes gens locaux et vertueux.L’île imaginaire est donc un paradis.2. L’exotisme :Tous les instruments du voyage sont présents :Le ports, les navires, les voiles : image de l’évasion puis du retour.Personnification des bateaux " fatigués ".C’est sans cesse un lieu d’attache pour le départ mais aussi un lieu de retour.Synesthésie : correspondances. Toutes les sensations se répondent :La vue, l’odorat ainsi que le goût avec les fruits savoureux et le toucher avec la chaleur.Conclusion :L’idéals semble être atteint par Baudelaire avec le rêve qui atteint son âme. On assiste à unglissement du sensuel au spirituel. Chez Baudelaire, unicité entre le monde matériel et spirituel et lafemme assure le lien entre ces deux mondes et, elle est le reflet du monde divin. La femme sertaussi de médium vers une sorte de paradis retrouvée, l’île paradisiaque.Ici, il n'est pas question de Spleen sinon que ce rêve se fait des yeux ce qui signifie que le poète varevenir dans la réalité cruelle, le Spleen.‘’Les phares’’Les poèmes que Baudelaire a dû retirer des Fleurs du Mal sont publiés sous le nom Epave. Lesthèmes de Baudelaire sont la mélancolie et l'idéal : il veut échapper à la dépression avec l'écriture del'idéal, le vin, la mort. Certains poèmes ont changé de place dans les différentes éditions des Fleursdu Mal. "Les phares" est toujours la pièce 6 de la première partie intitulée "Spleen et idéal".Baudelaire cherche à éveiller des sensations qui correspondent à celles que suscite l'oeuvre dechaque peintre évoqué. Ces artistes qui interprètent le langage mystérieux de la nature et quitraduisent les inquiétudes humaines sont "les phares" qui éclairent la route des Hommes.‘’La muse malade’’L'amour, la sexualité, la beauté exquise de la femme; matière fondamentale pour le poète.Heureuse, confiante et sensuelle par l'ensemble de sa personnalité, la belle l'inspire dans soninvocation d'exalté, stimule un raffinement magistral de la définition du trouble qui l'obsède. OProdige, tes yeux sont la première Merveille du monde à être aussi désirée! Sois l'égérie del'idéaliste en moi, la complice de ma philosophie appliquée!Alors qu'il la perçoit s'irisant sous la ferveur de sa prose, perle à enfiler dans son désir de symbiose,elle devient sa Muse de par toute sa beauté diffuse.Ses mots se lovent contre ses seins, son âme frémit de pur dessein. Il en vient à ne plus concevoirque pour le plaisir de cet unique auditoire. Ses facultés sont suspendues au fil, de soie fragile decette idylle. Que tombe la muse, qu'elle ne soit plus profuse, et le poète sombrera, dans les prémicesdu désarroi.‘’La muse vénale’’Le poète se doit de conserver, par tous les moyens, l'apport de sa muse. Et c'est pour cette raisonqu'il intègrera, dans l'agrément de son atelier, une Dyson, l'aspirateur qui ne perdra jamais sapuissance d'aspiration. Le bonheur se constitue doucement de petites parcelles éclatantes, sait-il,l'éclat de gratitude du regard de sa compagne en sera une des plus miroitantes.Alors que d'un cyclone endiablé la poussière sera purgée, alors que nul sac ou ammoniaque nes'insurgera dans leur sphère aphrodisiaque, le rêvasseur et sa docte soeur pourront créer aveccandeur.Et quand la force centrifuge aura purifié son refuge, quand les ronds tourbillons auront bien faitbriller son salon, le poète sera fier de son emplette et se réclamera d'une fine pipette‘’Le mauvais moine’’Il y a un gentil barbu qui, un jour, a partagé avec ses contemporains un truc qu’il appelait la «théorie de l’évolution «. En gros, ça disait que tout ce qui vit sur notre boule a évolué à partir d’unou de très peu d’ancêtres communs. Pour les humains, on parle d’eucaryote, comme certainesfougères, champignons ou protozoaires. Comme les singes aussi.Il y a un autre gentil barbu, un peu plus vieux celui-là, qui a aussi partagé certains écrits qu’il aappelés « La Genèse «. Ce Moïse raconte que le monde a été créé il y a 6000 ans, en 6 jours, et quetous les êtres vivants ont été créés dans ce laps de temps. Entre ces deux barbus, il y en a untroisième qui, lui, raconte que ce qui est écrit dans La Genèse par mon deuxième barbu est tout àfait véridique et qu'il est essentiel d’y croire pour avoir la foi, pour qu'il se fasse bien comprendre.Plus récemment, il y a aussi eu ce barbu (je sais, un quatrième...) un peu halluciné mais excellenthomme d’affaires pour nous annoncer que la race humaine avait été ensemencée sur la Terre par desextra-terrestres, il y a environ 28000 ans. Raël, cet extravagant, bien sûr... qui d'autre.Au beau milieu de toutes ces théories, il y a le poète. Barbu ou non, il observe, s'émerveille devantles belles images ou s'attriste des dérapages, n'en a rien à foutre si sa muse est d'une évolutiondifférente de la plante verte, une sorte d'arrière-petite-cousine de Lilith ou simplement issue d'uneéprouvette apportée par des êtres payant des impôts dans une lointaine galaxie. Ce qui l'intéresse,c'est ce qu'il peut traduire, pas ce qu'il peut déduire. La chair ferme, les courbes, les yeux de biche...ça il peut transposer en vers, en proses, sans subir de névroses. Le poète perçoit les choses aumoment présent, les ressent, les exprime joliment. Il se fout éperdument des trucs abracadabrants etdes énoncés mirobolants.Un beau jour, il comprend qu'être barbu c'est comme avoir une aura, un halo de poils, unepersonnalité caricaturale. Alors il émet, rayonne, se complait et étonne. Il y va de ses petitesthéories, lui aussi, l'affranchi. Il devient le cinquième, tiens, le bohème des phonèmes, le poilusubstitut. Il l'explique à sa façon ce monde, cette boule, ces êtres. Il devient moine et contemple,éthéromane et déplorable exemple.‘’L’ennemi’’Le titre = Une allégorie : l'article défini désigne le Temps (v.12), "l'obscur Ennemi"(v.13). Le tempsqui détruitUn poème qui repose sur une métaphore filée .Elle est développée à travers une succession d'imagesqui associe la vie du poète à un jardin dévasté. Les trois premières strophes proposent dans undéroulement chronologique les épisodes d'une vie associée au temps et à ses variations.La quatrième présente de façon plus universelle ( du"je" au "nous") un constat pessimiste sur lethème de la fuite du temps.Une triple métaphore filéeA) L'espace du jardin symbolise l'état d'esprit du poète.B) Le sonnet assimile les étapes de la vie aux saisons.C) L'espace du jardin est aussi l'image de l'inspiration poétiqueA) Le poète se souvient de sa jeunesse . L'orage traduit la violence des passions selon un schématrès romantique. Poésie lyrique: le constat initial est une plainte . L'épithète "ténébreux" dramatisecette mise en scène d'une époque révolue (passé composé du vers 5). Les contrastes (évocationhyperbolique de l'ombre et de la la lumière, vers 1/2) mettent l'accent sur les forces cosmiques et ledéchaînement de la nature dont l'intensif ("tel") marque le degré de destruction. Cette idée de jardin"ravagé" est reprise et développée dans la phrase du deuxième quatrain. La comparaisonhyperbolique du vers 8 assimile le jardin à un cimetière : mouvement vers le bas et la fermeture àl'opposé de l'amplification céleste du vers 2. Les termes prosaïques ("pelle et râteau")amène l'idéed'une nécessaire reconstruction , évoquée dans le premier tercet : renouvellement ("nouvelles") d'unsol stérile car usé par l'érosion du temps (image en filigrane du flux et du reflux de la mer).B)Le thème de la fuite du temps transparaît à travers l'évocation des trois moment de l' existence : lajeunesse = l'été ,la maturité = l'automne,l'avenir inquiétant (futur du vers 10), un hypothétique (conditionnel du vers 11) nouveau printemps(vers 9) mais aussi la perspective du néantLa jeunesse est marquée par les contrastes, l'alternance entre l'idéal et le spleen . La négationrestrictive (v. 1) , l'adverbe de lieu (v. 2) et l'adverbe (v.3) de valeur négative soulignent cependantla disproportion .Le deuxième quatrain s'ouvre sur un présentatif qui amène un développement syntaxique en deuxétapes dont la lourdeur ("que...et que") convient à l'évocation dramatique d'une fin de vie. C'est lamatérialisation des désastres du temps.Au mode déclaratif , celui du constat, succède le mode interrogatif. La conjonction initiale (v.9)semble amener un nouvel élan démenti par les exclamations "douloureuses" du deuxième tercet.Leredoublement de la plainte en montre la profondeur.Le Temps personnifié, allégorie du monstre dont la malignité est notée par l'épithète du vers 13, estprésenté comme un vampire à l'action doublement destructrice (extérieure et intérieure, jeu surl'abstrait et le concret).Le poème s'achève donc sur uneréférence mythologique génératrice d'angoisseC) Cette confidence est aussi celle d'un poète créateur qui ressent la menace que fait peser le tempssur un difficile travail de création.L'expression employée au vers 8 " l'automne des idées" suggère alors l'idée d'un dépérissementintellectuel. Le regard extérieur porté sur le passé est un regard désabusé sur une oeuvre produitepar un esprit tourmenté et aujourd'hui insatisfait d'autant qu'il est menacé par la perte d'inspiration("sol lavé comme une grève").Les nombreuses images pessimistes sont celles de l'appauvrissement intellectuel et de la perspectived'une mort intellectuelle.Dans cet ordre d'idées, les"fleurs nouvelles" du vers 9 peuvent désigner les poèmes du recueil luimême: une entreprise nouvelle, celle du poète visionnaire à l'inspiration "mystique" (vers 11)Conclure : Richesse des images qui proposent plusieurs niveaux de lecture. Un sonnet qui illustre lespleen , l'angoisse existentielle en même temps que le besoin d'absolu .‘’Le guignon’’Se recréer encore et encore. Toujours redéfinir sa réalité. Passer du ravissement devant l'aboutissantaux prémices de la prochaine esquisse, avec pour défi, de toujours redevenir apprenti.Chaque mot, chaque phrase ou vers est une nouvelle sommation, une instance de vibrato, d'extasecorollaire à la fondation.Pourquoi ce mot au lieu d'un autre, pourquoi choisir d'exprimer cette image sous forme deressemblance, d'allégorie ou de symbole? Réussir à colorer sa vision ou son expérience de façon àpermettre au lecteur de "visionner" sa pensée du moment. Le pouvoir de la métaphore est un instantde grâce...L'esprit du poète est une braise toujours se refroidissant, et qu'une secrète influence, comme unsouffle capricieux, ravive pour la faire briller l'espace d'un entendement‘’La vie antérieure’’Avant maintenant, c’est la jeunesse. Des années et des années de jeunesse, tout ce qui a conduit àmaintenant. Des joies et des peines, bien sûr, mais surtout des moments, figés dans le temps,fossiles emprisonnés dans l’esprit du poète, sous de multiples couches de superflus sédimentstemporels, conservés dans une cristalline gangue de repères sensoriels.Parfois, alors que sonnent les cloches du beffroi, il ressasse sa vie antérieure; la nostalgie n’est-ellepas l’essence même de la poursuite de l’idéal? Candeur et sublimité scintillent sous l'extase de lavelléité.Alors que la nuit l’endort, maintenant que la lune ne perce plus sa fenêtre, le poète, du haut de sonmirador, les invite à disparaître.“Bohémiens en voyage”StructureFormeSonnet régulier à l’italienneNom des strophes : deux quatrains, deux tercetsNombre de syllabes : tous des alexandrinsPlanLa tribu[..], [..] pendantes. Grande partieLes hommes [..], [..] des chimères absentes. Grande partieDu fond[..], [..] sa chanson ; Petite partieCybèle, qui [..], [..] futures. Grande partiRythmeNoter pour chaque rime, un indice de correspondance avec la rime qui lui correspond. Parexemple : ardentes avec pendantesRimes embrasséesLa tribu prophétique // aux prunelles ardentes [rime riche féminine]Hier [dierese] s'est mise en route, // emportant ses petits [rime suffisante masculine]Sur son dos, / ou livrant // à leurs fiers appétits [rime suffisante masculine]Le trésor toujours prêt // des mamelles pendantes. [rime riche féminine]Rimes embrasséesLes hommes vont à pied // sous leurs armes luisantes [rime riche féminine]Le long des chariots [dierese] // où les leurs sont blottis, [rime suffisante masculine]Promenant sur le ciel // des yeux appesantis [rime suffisante masculine]Par le morne regret // des chimères absentes. [rime riche féminine]Rimes suiviesDu fond de son réduit sablonneux, / le grillon, [rime pauvre masculine]Les regardant passer, // redouble sa chanson ; [rime pauvre masculine]Rimes embrasséesCybèle,/ qui les aime, // augmente ses verdures, [rime suffisante féminine]Fait couler le rocher // et fleurir le désert [rime suffisante masculine]Devant ces voyageurs, // pour lesquels est ouvert [rime suffisante masculine]L'empire familier // des ténèbres futures. [rime suffisante féminine]enjambementLa tribu prophétique aux prunelles ardentesHier s'est mise en route, emportant ses petitsSur son dos, ou livrant à leurs fiers appétitsLe trésor toujours prêt des mamelles pendantes. [..][..] Fait couler le rocher et fleurir le désertDevant ces voyageurs, pour lesquels est ouvertL'empire familier des ténèbres futures.SonoritésAucune particulièrement remarquableFigures de style· MétaphoreLa tribu prophétique aux prunelles ardentesHier s'est mise en route, emportant ses petitsSur son dos, ou livrant à leurs fiers appétitsLe trésor toujours prêt des mamelles pendantes. [..]· Allégorie[..] Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,[..]· Oxymore[..] Fait couler le rocher et fleurir le désertDevant ces voyageurs, pour lesquels est ouvertL'empire familier des ténèbres futures.[..]· Personnification[..]Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,Les regardant passer, redouble sa chanson ;[..]· Antithèse[..] Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,Fait couler le rocher et fleurir le désertDevant ces voyageurs, pour lesquels est ouvertL'empire familier des ténèbres futures.LexiqueSens des motsLa tribu prophétique aux prunelles ardentesHier s'est mise en route, emportant ses petitsSur son dos, ou livrant à leurs fiers appétitsLe trésor toujours prêt des mamelles pendantes.Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantesLe long des chariots où les leurs sont blottis,Promenant sur le ciel des yeux appesantisPar le morne regret des chimères absentes.Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,Les regardant passer, redouble sa chanson ; [..]Prophétique : qui annonce l’avenir par une inspiration particulière (TLFi)Prunelles : yeux, regard (TLFi)Fiers : qui est rude et intraitable comme un animal sauvage (TLFi)Chimère : 1. rêverie quelque peu folle. 2. Illusion (TLFi)Réduit : retraite, refuge. (TLFi)‘’L’homme et la mer’’Analyse :Charles baudelaire est en rupture thématique avec l'oeuvre précédente car adepte et membre dumouvement parnassien. C'est un poète maudit, notamment par la société bourgeoise du 19è siècletant sur le vivant que sur l'écrit. Il vit avec souffrance sa double situation ciel et terre. IL l'exprimecependant avec une crudité et une sensibilité inouïe en privilégiant le cadre du sonnet et en donnantà ses méraphores qu'il veut « mathématiquement exactes « une dimension symbolique. Son oeuvreest difficilement classable : touche de symbolisme, mouvement parnassien, influence duromantisme par sa sensibilité et classique par le souci de la forme. Baudelaire est en fait le premierpoète moderne car il a sû rompre avec la thématique traditionelle (=idéalisation de l'amour, de lanature... etc). L'intérêt de ce texte est qu'il illustre de manière explicite une correspondanceparadoxale. « L’homme et la mer «, pièce 14 des fleurs du mal se trouve dans la partie du recueilintitulée spleen et idéal (spleen = dépression, ennui, mélancolie). L'unique recueil de vers publié parBaudelaire. Au travers de plusieurs poèmes devenus célèbres ('L'invitation au voyage', 'Les chats','L'horloge'... ) , l'auteur définit le rôle du poète, celui de rendre compte des analogies entre lesdifférents sens mais aussi entre l'univers sensuel et l'univers spirituel. Une esthétique dans laquelle« les parfums, les couleurs et les sons se répondent « .Ses vers respectent les règlent del'accentuation et utilise des figures de style dont le goût pour la provocation est indéniable. Puisquela vie n'est qu'extase et horreur, partage inégal entre Dieu et Satan, le poète la transfigure dans unecontrée imaginaire où le desepoir et la beauté se confondent. Il s'évade dans les paradis artificiels duhaschisch, de l'opium et du vin, ceux de la luxure et du vice. L'ennui, la mort et la pourriture lehantent, jusqu'à la folie.Ce poème exprime comme d’autres poèmes (l’Albatros, la Musique) la fascination de l’auteur pourla mer qu’il croit à notre image. Pour nous le faire sentir il a organisé le poème selon une structureen miroir où l’homme regarde son double comme un frère à la fois jumeau et ennemi.I. Deux entités identiques.1. Mise en place du système de correspondance.· Etude de l'énonciation : évocation pronom, « tu « puis « vous « devenant ensemblefusionnel. Aussi par les apostrophes « homme libre! « et par le jeu de parallelisme incessantentre les deux entités protagonistes « l'Homme « et la « Mer «.· Un terme pouvant être lu dans les deux sens : « rumeur « ainsi que la figure d'hypallage.· Utilisation de comparatifs : « vous êtes tous les deux «.2. Des goûts communs.· Champs lexical de la liberté abondant.· Utilisation récurrente de verbes marquant la préférence.· Un amour narcissique : ils contemplent leur image. La symétrie dans les vers : La mer est /ton miroir (mer) ; tu contemp / les ton âme (homme)· goût du néant commun : « gouffre «, « plongé «, « infini « : donne une impression d'unabyme, de l'enfer.· Champ lexical de l’amour très présent dans les 2 premières strophes.3. Une profondeur spirituelle· Aspect invisible de la spiritualité : « ténébreux «, « intime «, « secret «, « discret «.· Jeu sur le parallelisme : « nul ne sondé/nul ne connaît « ; on note l'existence d'une facecachée pour chacun d'entres-eux.· Une personnification de la mer au même plan que l'homme.· Ils se rejoignent dans la continuité et dans la rupture.· Tout le poème s’organise autour de cette symétrie et les jeux de reflets sont perceptible dansles rîmes : âme + mer = amer (mer saumâtre ou amertume humaine).II. Une destruction passionelle.1. Le paradoxe relationel.· Dans la structure qui joue entre l'Amour et le Conflit. La mer est masculine et féminine. Onplonge en son sein comme une femme mais on la combat comme un homme.· Jeu sur un paradoxe : ils s'aiment et se détruisent.· Derniers vers : hémistiches + antithése + hypallage. Le chiasme du dernier vers (Lutteurséternels, frères implacables) alors qu’on attend frères éternels, lutteurs implacables. Celasouligne une nouvelle fois une lutte intérieure.· Le titre porte plusieurs sens : l’Homme et/est/hait la mer. La mer et l’homme sont à la foisreliés et séparés par ‘et’.· Rîmes embrassées. Tantôt l’homme embrasse la mer, tantôt la mer embrasse l’homme.(Cf.rîmes féminines masculines (avec ou sans –e muet)).2. Le thème de la mort.· Champs lexical de la mort + Champ lexical du combat et de la souffrance très présent dansles 2 dernières strophes.· Le caractère insensible du couple, sans pitié ni remords, il n'y a aucun états d'âme.· Un amour pour la destruction : « carnage « « tellement «. L’homme et la mer partagent dessentiments humains. Ils se rapprochent pour l’amour ou pour la lutte (lame = vague oucouteau).(Rumeur, abîmes = homme / plainte, richesses intimes = mer sont inversés).· Le goût pour le néant. Les ressemblances : l’homme comme la mer est libre, indomptable,sauvage ; ils partagent les mêmes abîmes, les mêmes secrets, les mêmes richesses intimes, lamême jalousie. Enfin ils ont le même goût pour le carnage et la mort. Le temps et l’espacesont infinis (siècles innombrables, éternels, abîmes) et renvoient donc à un espace intérieurabstrait.· La lutte éternelle est un fratricide qui oppose l’homme à lui même dans un présent éternelqui évoque la vérité de l’humanité.3. Un caractère autodestructeur.· Projection de l'homme vers la mer : au fur et à mesure, l'homme s'apparent et devient la mer.· L'association entre les deux thèmes Amour/Haine.· Jeu avec l'antithése se distrait/Rumeur (cf : duellum).Conclusion : Ainsi les doubles se confondent. On entrevoit les aspirations contradictoires del’homme ainsi que la lutte entre le spleen et l’idéal.L’immensité du temps et de l’espace renvoient àun temps infini et à un espace intérieur, mental et poétique. L’eau est le miroir de l’homme, le refletde son coeur, de son esprit et de son âme. Elle permet par le biais de la poésie de rendre compte del’ambiguïté des sentiments humains et de leur violence. Texte en relation avec le célébre poème dePierre de marbeuf « Et l'amour et la mer ont l'amer pour partage «.‘’Don Juan aux enfers’’l annonce une suite de la pièce de Molière .Notion de transposition : on passe d’une pièce de théâtre à une poésie .Changement d’espace culturel : les Enfers grecs et non pas l’Enfer chrétien annoncé parSganarelle . Notion de syncrétisme (synthèse de plusieurs éléments culturels) constitutif du mythelittéraire .· Trois axes de lecture possiblesPremier quatrain : Dom Juan et le mendiant· Cinq strophes rappellent les cinq actes de la pièce et les cinq chapitres de la nouvellede Barbey d’Aurevilly .· Deux subordonnées de temps (quand[…] lorsqu’il[…]) retardent l’apparition dumendiant .· « descendit « : suite immédiate de la scène finale de Molière « La terre s’ouvre etl’abîme «· « l’onde souterraine « rappelle les fleuves infernaux (le Styx), ce qui sera confirmépar l’ « obole à Charon « le nocher des fleuves infernaux .« un sombre mendiant « mythème de Molière acte III + diérèse = mise en valeurSecond quatrain : les femmes· participe présent + imparfait > aspect duratif qui rappelle l’éternité des Enfers et lecaractère d’ekphrasis· les femmes : celles qui furent séduites par Dom Juan et le harcèlent . Elles sontimpudiques « seins, robes· Antisthène : cynique, connu pour son orgueil· « fier « « fort « appliqué au mendiant > renversement de la pièce = punition de DomJuan· L’aviron renvoie aux deux tableaux de Delacroix, ce qui fait de ce poème uneekphrasis .· La réécriture comme réinvestissement de tous les éléments culturels de l’auteur : quefait-on dire au mythe, qui nous construit ?ouvertes, mugissement « > de nouveaurenversement des valeurs . Elles sont animales « mugissements « . Pour Dom Juanqui aime « vaincre les résistances « elles sont une punition . On retrouve égalementle tableau de Delacroix et une iconographie médiévale des corps souffrant et nus· « noir firmament « l’oxymore renvoie directement aux deux tableaux de Delacroix· « long mugissement « forme un requiem sinistre· l’allitération en R dans tout le poème forme une unité qui rappelle les EnfersTroisième quatrain : Dom Luis et Sganarelle· On retrouve le Sganarelle de l’acte V . L’ajout « en riant « rappelle encore une fois lacondamnation· Don Luis « doigt tremblant, front blanc « adopte ici une position vengeresse quirenvoie à la scène du reproche chez Molière .· V9-12 riant/railla : retournement de situationQuatrième quatrain : Elvire· « frissonnante, chaste et maigre « : on la retrouve fragile et dévote· elle porte le « deuil « de D.J.· elle n’est pas incluse au troupeau des mugissantes : opposition lexicalesourire/mugissement, brillât/noir, douceur/se tordaient . Est-ce la seule qui a touchéD.J. ?· en position de suppliante, tout son drame tient dans le rime signifiante :amant/sermentSa présence aux Enfers, de même que celle des autres personnages victimes de D.J. invite à lire lepoème comme une fantasmagorie née de l’imagination de D.J. Ceci expliquerait l’aspect presqueparodique de cette Elvire « maigre « .Cinquième quatrain : la statue / Dom Juan· cf l’acte cinq et la statue du commandeur . Ici il mène le bateau, allégorie duchâtiment .· v.19-20 enfin apparaît l’attitude de D.J. .· « calme héros « très mélioratif, dénote le jugement bienveillant de Baudelaire· le rythme est très régulier et imite à la fois le calme de D.J. et la monotonie del’Enfer· « rapière « rappelle son courage à l’acte III· paradoxe final « regardait/rien voir « : Il est enfin aux Enfers qu’il a tantrecherchés . Est-il déçu, toujours digne et provocateur, repentant ? Non il estimpénitent , toujours dans sa quête .ENJEUX DE CETTE REECRITURE1. On n’écrit pas dans le vide culturel (fort syncrétisme ici)2. Pourquoi Dom Juan ? Ici l’impénitent nous rappelle le dandysme de Barbey mais aussi leBaudelaire de « La Mort « : « Plonger au fond du gouffre Enfer ou Ciel, qu’importe ? / Aufond de l’Inconnu pour trouver du nouveau ! «3. Nouveautés dans la chaîne des réécritures :· l’Enfer· les autres semblent plus condamnés que lui· cohérence avec le caractère du D.J. de Molière : on est bien dans le domaine de latransposition .‘’La géante’’Charles Baudelaire était très impressionné par les grandes choses. Dans Le salon de 1859il dit : « Dans la nature dans l'art, je préfère, en supposant l'égalité de mérite, les grandeschoses à toutes les autres, les grands animaux, les grands paysages, les grands navires, lesgrands hommes, les grandes femmes, les grandes églises, et, transformant comme tantd'autres, mes goûts en principes, je crois que la dimension n'est pas une considération sansimportance aux yeux de la beauté. «Baudelaire a sans doute été influencé dans la rédaction de ce sonnet par un conte deCazotte : Le Fou de Bagdad ou Les géants, conte antédiluvien. Dans ce récit il estquestion de géantes « monstrueusement belles, superbement parées. «Ce poème peut prêter à bien des interprétations psychanalytiques. C'est une vision de lafemme comme mère. Le narrateur semble vouloir revenir à la période antérieure à sanaissance. Il veut être englouti par la femme comme Jonas dans la baleine.La Géante a inspiré à Philippe Ramos son film Capitaine Achab (2003) avec ValérieCrunchant et Frédéric Bonpart. Dans ce film, la baleine est symbolisée par des gros plansur un corps de femme, vue comme une géante‘’La chevelure’’INTRODUCTION :Situer : Ce poème n’est pas présent dans la première édition des Fleurs du Mal (1857). Ilapparaît dans la seconde édition en 1861, avec le numéro XXIII. Baudelaire place ce nouveau textedans la section « Spleen et Idéal «, tout de suite après Parfum exotique.Caractériser : La chevelure est un long poème de sept quintils (35 alexandrins). Il estcaractéristique de l’inspiration exotique fréquente chez Baudelaire (par exemple dans « Parfumexotique «). Tout laisse à penser que la figure féminine, lascive et sensuelle, évoquée par le poèmeest celle de Jeanne Duval, la compagne métisse de Baudelaire (les poèmes XXII à XXXIX desFleurs du mal constituent ce que l’on appelle le cycle de Jeanne Duval).Annoncer les axes : On peut y observer deux thèmes : la transformation de la réalité parl’imagination, une rêverie exotique et sensuelle débouchant sur une expérience mystique.1°AXE : LA TRANSFORMATION DE LA REALITE PAR L’IMAGINATION.1) L’ancrage réaliste : un lieu clos abritant les jeux érotiques du narrateur.Ø Indices spatio-temporels : ce soir / l’alcôve obscureØ Champ lexical de l’amour, au sens de l’union charnelle : évocation de l’amour (ô monamour ! ; ma tête amoureuse d’ivresse), du plaisir (extase ! ; langoureuse ; se pâment) ;de l’étreinte des corps (que le roulis caresse ; infinis bercements du loisir embaumé, ôféconde paresse !)Ø Champ lexical omniprésent de la chevelure : boucles, tresses, cheveux, duvetés,mèches.Ø Evocation des jeux du narrateur avec cette chevelure : « je la veux agiter dans l’aircomme un mouchoir, je plongerai ma tête (…) dans ce noir océan , ma main dans tacrinière lourde… «Ø L’étude des indices d’énonciation montre la fétichisation de ce fragment du corpsféminin : le poète s’adresse à elle comme à une personne, elle semble être la destinatairedu poème, cf l’utilisation de la deuxième personne désignant la chevelure : « tesprofondeurs, ton parfum, fortes tresses soyez la houle qui m’enlève, tu contiens merd’ébène un éblouissant rêve , cheveux bleus (…) vous me rendez l’azur du ciel immenseet rond «. Ce n’est qu’à la fin du poème (dans ta crinière lourde) que la deuxièmepersonne s’adresse à la femme : tout au long du poème la chevelure semble se substituerà la femme dans l’adoration du poète.Ø L’apostrophe, au début du poème, montre même une divinisation de la chevelure : « ôtoison ! ô boucles ! ô parfum ! « L’interjection « ô « est souvent employée en françaispour évoquer une divinité avec une marque d’adoration (ô mon dieu !)Conclusion partielle : le poème est en partie un poème d’amour, un poème érotique, mais cetancrage réaliste n’est qu’un point de départ, un tremplin pour l’imagination.2) Le jeu poétique au service de l’imagination :Ø La chevelure est tout d’abord transformée par le jeu des métaphores : elle est tour àtour comparée à la pilosité animale (toison, crinière, moutonnant, encolure), àl’ondulation des vagues (moutonnant, fortes tresses soyez la houle qui m’enlève), à unetente (pavillon de ténèbres tendues), à un mouchoir qu’on agite, au ciel (cheveux bleus(…) vous me rendez l’azur du ciel immense et bleu).Ø Les oxymores et les synesthésies permettent à Baudelaire d’établir des« correspondances « inattendues entre des réalités d’ordre différent : les oxymores« cheveux bleus «, « mer d’ébène «, « noir océan « suggèrent une correspondancesecrète entre le bleu intense (du ciel, de la mer des tropiques) et le noir profond, le noir àreflets bleutés de la chevelure ; une synesthésie typique consiste à associer parfums etliquides (l’olfactif et le tactile) : « nage sur ton parfum «, « boire à grands flots leparfum «, « je m’enivre ardemment des senteurs confondues «, « la gourde où je hume(respire) à longs traits le vin du souvenir «. Le parfum devient une sensation tactile,intense.Ø Les enjambements sont fréquemment utilisés pour mimer l’envol de l’imagination,l’agrandissement de l’espace, la multiplication des sensations : les enjambements lesplus significatifs sont ceux qui débouchent sur un second vers énumératif, ce quiaccentue encore l’impression de rythme en expansion. Dans les quatre exemples quisuivent l’idée d’expansion, d’élargissement, de grandeur ou de nombre est expriméesimultanément par le sens (contiens, boire à grands flots, ouvrent, vastes, embrasser, jem’enivre), par la syntaxe énumérative et par l’enjambement :Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêveDe voiles, de rameurs, de flammes et de mats :Un port retentissant où mon âme peut boireA grands flots le parfum, le son et la couleur ;Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloireD’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.Je m’enivre ardemment des ardeurs confonduesDe l’huile de coco , du musc et du goudron.3) La modification volontaire du réel par la rêverie.Ø On peut relever des phrases-programmes, c’est à dire des phrases où le narrateurexpose ses buts : complément de but, verbes de volonté, futurs, impératif, sont les formesgrammaticales adoptées pour exprimer l’idée de projet (Pour peupler ce soir l’alcôveobscure des souvenirs (…) je la veux agiter ; j’irai là-bas ; je plongerai ma tête ; soyez lahoule qui m’enlève !) . La volonté d’agir, l’énergie déployée pour atteindre un buts’exprime dans ces phrases.Ø On notera aussi un champ lexical de l’activité cérébrale : « esprit « (2fois : v.9 etv.23).Ø A plusieurs reprises, l’objet de cette activité cérébrale est défini comme la résurrectiondu passé : « souvenirs dormant dans cette chevelure « ; « saura vous retrouver «, « le vindu souvenir «, « monde défunt «, « vous me rendez l’azur du ciel «.Conclusion partielle : les jeux érotiques dont nous avons parlé ne sont pratiqués que pourexciter l’imagination du poète, ils ont un prolongement intérieur : la recherche du souvenir.Quel souvenir ? Peut-être le souvenir du voyage que Baudelaire fit à l’île Maurice et à laRéunion à l’âge de 20 ans . Souvenir que fait renaître en lui sa maîtresse noire Jeanne Duval.C’est du moins l’interprétation suggérée par la thématique exotique du poème.2°AXE : UNE REVERIE EXOTIQUE DEBOUCHANT SUR UNE EXPERIENCEMYSTIQUE.1) Les composantes de la rêverie exotique : un relevé de champs lexicaux permettra de définir cequi attire Baudelaire vers les pays lointains. Champs lexicaux significatifs :Ø La mer : océan, voguent, nage, houle, voile, rameurs, flammes (drapeaux des navires),mâts, ports, flots, vaisseaux, glissant, roulis, bords.Ø pays lointains : langoureuse Asie, brûlante Afrique, monde lointain, là-basØ richesse des pays tropicaux : l’arbre et l’homme pleins de sève, huile de coco, musc,rubis, perle, saphir, fécondeØ vie paresseuse : se pâment longuement, féconde paresse, infinis bercements du loisirembaumé, oasis, nonchaloirØ volupté (CF. I.1)Ø chaleur : ardeur des climats, éternelle chaleur2) L’expérience magique de la plénitude sensible : au delà de ces ingrédients habituels del’exotisme qui fonctionnent un peu comme des clichés (du moins pour nous aujourd’hui),l’exotisme correspond chez Baudelaire à une expérience hallucinatoire : l’accession magique àune plénitude sensible, une fête des sens, qui n’existent pas dans la vie normale.Ø Les champs lexicaux omniprésents de la contenance et de la grandeur servent à décrirele phénomène irrationnel qui se trouve à la racine de cette expérience hallucinatoire :tout un univers est contenu dans une chevelure (dans Le Spleen de Paris , un poème enprose jumeau de notre texte est intitulé Un hémisphère dans une chevelure) : lacontenance est représentée dans « chargé de, dans, où, tu contiens, embrasser, estenfermé « ; la grandeur dans : « tout un monde, infinis, profondeurs, ouvre les vastesbras, embrasser la gloire, azur du ciel immense et rond, ciel, océan «. La cheveluredevient un microcosme, d’où le poète, comme un magicien, fait surgir une multitude depaysages, et de sensations.Ø Un champ lexical de l’abondance et de la fécondité développe cette idée decontenance : « toison, moutonnant, jusque, plein de sève, oasis, peupler, sèmera ,féconde«Ø Le champ lexical des sensations précise ce qui est donné en abondance, à profusion :des sensations, notamment olfactives : forêt aromatique, loisir embaumé, parfum chargéde nonchaloir, à grands flots le parfum, le son et la couleur.Ø Le champ lexical de la boisson et de l’ivresse traduit métaphoriquement l’avidité dupoète, la recherche frénétique de la jouissance sensuelle : « où mon âme peut boire ;oasis ; gourde ; à longs traits ; le vin du souvenir ; je m’enivre « ; « boire « signifie icisaisir par les sens avec avidité.3) Une expérience mystique : on constatera enfin que cet accès à la jouissance des sens estdécrit assez souvent avec un vocabulaire spiritualiste, quasi religieux : « où mon âme peutboire «, « éternelle chaleur «, « un ciel pur «, « l’azur du ciel «, « l’oasis où je rêve «. Cesexpressions ont toutes des connotations symboliques : elles désignent l’Idéal, le rêveparadisiaque. L’idée du souvenir peut dès lors prendre une autre signification que celle d’unesimple allusion autobiographique au voyage à la Réunion. Le souvenir devient celui d’une vieantérieure, d’une vie d’avant la chute, d’un paradis perdu. Avec elles, le rêve exotique se teintenettement de spiritualité.Mais ce bonheur magiquement obtenu est menacé . Le dernier quintil développe un champlexical de la durée (longtemps, toujours, jamais) qui exprime la crainte d’une rupture avec lafemme aimée (« afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde) et la perte du paradis un instantretrouvé.CONCLUSION :L’étude du poème, et notamment le repérage minutieux de ses champs lexicaux dominants,fait apparaître la complexité du...

baudelaire

« voyaguerailé devient le poète, les hommes d'équipage, la foule et les planches, le théâtre social.2) Les thèmes du poèteLa verticalité, l'aspect aérien: L'albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirmel'enjambement des vers 1 et 2 qui suggère l'immensité des espaces que l'albatros à parcourir. Cettenotino de grands espaces est renforcée par l'hypallage du vers 2 (“vaste oiseau des mers” = oiseaudes vastes mers).

L'aspect sublime: Au-dessus de l'horizontalité mediocre (la société), l'oiseaudonné une impression de majesté, fait de fluidité, comme l'eau sur laquelle vogue le navire mis enrelief par l'harmonie suggestive du vers 4 en “v”, “s” et “f”.

L'isolement, la solitude: il y a le monded'en haut et le monde d'en bas et la communication entre les deux est difficile, voire impossible. Lasituation de la victime: l'albatros mais en même temps, le poète est agressé par les moqueries desmarins (vers 11 et 12) puis par l'archer et les nuées (vers 14 et 15).CORRISPONDENZELa poesia Corrispondenze è una vera e propria dichiarazione di stile poetico del suo autore: in essa,infatti, Baudelaire esprime la propria concezione della poesia e del reale.

La realtà concreta evisibile, la Natura, nasconde in sè un'invisibile e segreta di legami e rapporti tra le cose; il poeta ècolui che, grazie a una sensibilità particolare e raffinata, è capace di intuire e riconoscere la forestadi simboli che si cela dietro il reale e si incarica di rivelarla agli altri uomini.Da questa concezione discende l'uso di un linguaggio particolare, evocativo, musicale, simbolico,completamente nuovo rispetto a quello della tradizione poetica precedente, adatto a illustrare lecorrispondenze segrete; un linguaggio capace di seguire ed esprimere adeguatamente i percorsidell'intuizione del poeta e di renderla comprensibile.

Il linguaggio simbolista, cioè che riflette unarealtà che è simbolo di altro, si distacca dal linguaggio poetico della tradizione.Lo schema metrico e il ritmoIl componimento di Baudelaire è un sonetto di alessandrini, un tipo di verso morso diffuso nellapoesia francese, formato da dodici sillabe.

Molto importante, nell'originale francese e riprodottonella traduzione italiana (vedi sopra), è l'uso dell'enjambement: grazie ad esso si crea un ritmo piùlento, sospeso, in relazione all'atmosfera di mistero che caratterizza il paesaggio dell'uomo nellaforesta di simboli.Nelle terzine il ritmo si fa più veloce e ogni verso è chiuso in sè e separato dagli altri tramite lapunteggiatura.

Mentre le quartine sono occupate ciascuna da un periodo, le due terzine sonoentrambe contenute in un unico periodo sintattico.Parole chiave in rimaPer quanto riguarda la scelta lessicale, va segnalata la corrispondenza in rima francese di paroles esimboles, i due termini cardine dell'intero. »

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