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Baudelaire : Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, XVIII L'Idéal

Publié le 20/07/2010

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Ce poème fait partie d'un groupe de trois sonnets : La Beauté XVII et La Géante XIX. Ils servent à suggérer ce que Baudelaire veut nous faire comprendre par ce terme d'idéal. Comme tous les sonnets il est construit sur l'opposition classique entre les quatrains et les tercets. Les deux quatrains expriment le blâme de l'esthétique moderne et les deux tercets font l'éloge d'une beauté plus classique. Pour Baudelaire ces deux affirmations ne sont pas contradictoires mais définissent un véritable paradoxe qui est au cœur de l'idéal Baudelairien. Plan

I – La critique de l'esthétique contemporaine II – Eloge de l'esthétique classique III – Paradoxe Baudelairien I – La critique de l'esthétique contemporaine 1) Champ lexical dépréciatif, figures de styles « ne ... jamais « : négation totale, ton méprisant « beautés de vignettes « : vulgaires, superficielles (illustrations publicitaires de l'époque) « produits avariés « : dessins de publicités « siècle vaurien « : c'est tout l'art du XIXème qui est englobé ici(vaurien utilisé comme adjectif) « ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes « : beauté espagnole à la mode à l'époque. Représentation d'un peuple par des détails > métonymie. Elle montre le détail de ces femmes que Baudelaire déteste. Les romantiques, eux, aiment ça. Vision partielle de ces femmes. « chloroses « : pâleur des femmes presque jaunes « troupeau gazouillant « : les femmes sont représentées comme des bêtes. Elles sont également bavardes et superficielles. « beautés d'hôpital « : hôpital pour les misérables, ironie très dure (modernité des propos > toujours vrai aujourd'hui avec les mannequins notamment) « pâles roses « : dévalorisant, pour Baudelaire > absence de vie. 2) Enonciation « ces « : éloignement, rejet (repris plusieurs fois) « un cœur comme le mien « : métonymie, le poète est quelqu'un d'exceptionnel. Allitération en ‘qu' et en ‘s' agressive. « je « : il partage son opinion « je laisse « : vérité générale, expression du dédain « car « : explicatif « je ne puis trouver ... une fleur « : métaphore pour une femme « mon rouge idéal « : rouge > adjectif, idéal > nom rouge > amour, sang, mort, agressif et valorisant (pas de connotation politique communiste) (Dès les derniers vers des quatrains, Baudelaire annonce le thème des tercets : l'éloge d'une esthétique plus classique. II – L'éloge d'une esthétique plus classique 1) Champ lexical positif, figures de style « Lady Macbeth « : terme anglais de noblesse. (Shakespeare > époque baroque). Représentation féminine du crime, beauté physique, destin tragique >> originalité de Baudelaire. « âme puissante au crime « : c'est le côté psychologique qui est important. Puissante à > structure baudelairienne Crime > condamné par la religion « rêve d'Eschyle éclos au climat des antans « : idéal, chef-d'œuvre, référence à l'Ecosse. «Michel-Ange « > « Nuit « : sculpture d'une femme, allégorie « grande Nuit « : la grandeur est fondamentale pour les classiques « fille de Michel-Ange « : métaphore et personnification « tors paisiblement « : oxymore, violence du verbe tordre Citation de Baudelaire > « Ce qui est beau est forcément bizarre « « appas « : zones érotiques (seins, fesses) « façonnés aux bouches des Titans « : référence culturelle aux Titans, seins aplatis par les bouches des Titans qu'elle a nourri (Titans > révolte contre les dieux) 2) Enonciation « c'est vous « : vouvoiement pour Lady Macbeth, il s'adresse directement à elle « ou bien toi « : tutoiement pour la Nuit, plus grande proximité « ce qu'il faut « en opposition avec « je ne puis « Longue exclamation du dernier tercet admirative > tout ce que Baudelaire aime (Ce poème est au centre d'un triptyque (17-18-19). Il pourrait définir à lui seul l'idéal Baudelairien. Interrogeons nous donc sur l'idéal Baudelairien. III- Le paradoxe Baudelairien 1) Importance des références culturelles Dans les sonnets de formes classiques > rimes embrassés. Ici Baudelaire emploi des rimes croisées. Esthétique personnelle et originale dans laquelle les références culturelles sont empruntées autant à la modernité qu'au siècle passé. Citation > « La modernité c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternelle immuable. « 2) Eloignement de l'idéal chrétien - Référence au crime, valorisation de celui-ci - Divinisation de la nuit 3) Inversion des symboles chez Baudelaire « cœur profond comme un abîme « : négatif et inquiétant pour nous, fascinant pour Baudelaire. Dieu vers le ciel > inversion : fascination des profondeurs « ! « : enthousiasme du vertige, beauté du crime. Dans ce poème Baudelaire semble rejeter tout ce qui dans l'art n'est pas pur mais lié à l'économie, à la mode, au profit d'une esthétique empruntée au siècle classique. Mais de la même façon que ses sonnets ne sont jamais des sonnets classiques, son esthétique est extrêmement personnelle. De la même façon les correspondances ne s'effectuent pas seulement au niveau des sensations mais verticalement l'une qui mène à Dieu et l'autre à Satan, les deux étant aussi belles l'une que l'autre. (Ces inversions de symbole si courante chez Baudelaire ne sont-elles pas à l'origine de la sa complexité ?

 

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« « c'est vous » : vouvoiement pour Lady Macbeth, il s'adresse directement à elle« ou bien toi » : tutoiement pour la Nuit, plus grande proximité« ce qu'il faut » en opposition avec « je ne puis »Longue exclamation du dernier tercet admirative > tout ce que Baudelaire aime (Ce poème est au centre d'un triptyque (17-18-19).

Il pourrait définir à lui seul l'idéal Baudelairien.

Interrogeonsnous donc sur l'idéal Baudelairien. III- Le paradoxe Baudelairien 1) Importance des références culturelles Dans les sonnets de formes classiques > rimes embrassés.

Ici Baudelaire emploi des rimes croisées.Esthétique personnelle et originale dans laquelle les références culturelles sont empruntées autant à la modernitéqu'au siècle passé.Citation > « La modernité c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié estl'éternelle immuable.

» 2) Eloignement de l'idéal chrétien - Référence au crime, valorisation de celui-ci- Divinisation de la nuit 3) Inversion des symboles chez Baudelaire « cœur profond comme un abîme » : négatif et inquiétant pour nous, fascinant pour Baudelaire.

Dieu vers le ciel >inversion : fascination des profondeurs« ! » : enthousiasme du vertige, beauté du crime. Dans ce poème Baudelaire semble rejeter tout ce qui dans l'art n'est pas pur mais lié à l'économie, à la mode, auprofit d'une esthétique empruntée au siècle classique.

Mais de la même façon que ses sonnets ne sont jamais dessonnets classiques, son esthétique est extrêmement personnelle.De la même façon les correspondances ne s'effectuent pas seulement au niveau des sensations mais verticalementl'une qui mène à Dieu et l'autre à Satan, les deux étant aussi belles l'une que l'autre. (Ces inversions de symbole si courante chez Baudelaire ne sont-elles pas à l'origine de la sa complexité ?. »

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