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Baudelaire: PAUVRE BELGIQUE

Publié le 10/07/2011

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A publication des vingt Petits Poèmes en prose dans La Presse en 1862 achève de consacrer la réputation de Baudelaire. Non que l'accueil du public ait été particulièrement chaleureux. De ce côté aussi, le malheureux poète récoltera plus de dégoûts que de satisfactions. Est-ce la nouveauté du genre qui déconcerte les lecteurs ? Aucune de ses œuvres n'a été plus difficile à placer dans les journaux et revues. Dans le Figaro la publication s'interrompt en 1864, « tout simplement parce que mes poèmes ennuyaient tout le monde «. Il en a offert sans succès à quatre ou cinq périodiques. Sur onze qu'il dépose à la Revue Nationale en 1865, cinq sont notés comme « non-publiables «. Les autres ne paraîtront qu'au lendemain de sa mort. Mais les connaisseurs ne s'y sont pas trompés. C'est Hetzel qui relance Arsène Houssaye : « Lis pour de bon. — Je voudrais t'écrire ceci en lettres de Feu — tu as le commencement des Poèmes en prose de Baudelaire, et pour que je puisse le publier, il faut que cela ait paru dans le journal. Baudelaire est notre vieil ami — ce qui n'est rien car nous avons trop d'amis — mais c'est certainement le prosateur le plus original et le poète le plus personnel de ce temps — il n'y a pas de journal qui puisse faire attendre cet étrange classique des choses qui ne sont pas classiques — publie-le donc vite — mais vite — et mets-moi à même de le lire. « C'est Sainte-Beuve qui traitera de « bijoux « Le vieux Saltimbanque et Les Veuves.

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