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Le beau est-il un plaisir désintéressé ?

Publié le 25/09/2004

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2) Le beau n'est pas l'agréable.  Dire « c'est beau « ce n'est pas communiquer notre sensation.3) La belle oeuvre d'art est une fin en soi.  Kant justifie la thèse de l'art pour l'art.  Il n'est pas vrai, moral, agréable, il n'a pas d'autre fin que lui-même.4) Le beau, la finalité sans fin, n'est pas le privilège de l'art. Nature et oeuvres d'art peuvent produire ce libre jeu des facultés dont le plaisir esthétique est le couronnement. La beauté est naturelle et artistique. Et les deux intéressent le philosophe. La nature peut avoir belle apparence, avoir l'apparence de la finalité, comme si nature et esprit pouvaient être réconciliés.

« peut le prouver.

Il n'y a pas de règles a priori du beau.

En langage kantien, le sujet esthétique n'est paslégislateur.

En science le sujet légifère, retrouve dans la nature les règles nécessaires, universelles qu'il y amises pour connaître quelque chose.

En art le sujet ne peut légiférer car le jugement porte sur un objet singulier,telle fleur, telle oeuvre musicale.

S' il veut trouver quelque chose d'universel dans cette rose-ci, il faudra qu'ill'envisage sous l'aspect du règne végétal ou de la fleur en général; s'il veut trouver quelque chose d'universeldans une musique, il faudra qu'il l'envisage sous l'angle des règles de composition.

Il aura des concepts maispoint de beauté: « quand on juge des objets simplement par concepts toute représentation de la beauté se perd ».

C'est ce qui peut arriver quand un traque d'art explique un poème...

Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, matériel, singulier, il n'y a pas de règles universelles du beau.

Le jugement de goût n'estpas un jugement de connaissance. · Troisième définition : « La beauté est la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle y est perçue sans lareprésentation d'une fin ». Ce qui est beau a l'apparence de la finalité.

Chaque élément semble concourir à l'effet d'ensemble, qu'il s'agisse d'unpaysage, d'un tableau, d'une musique.

Cette finalité ne se ramène pas au critère classique de la perfection puisquecelle-ci suppose Inadéquation de ce qui est à l'idée ou concept.

Or, nous venons de le voir, le jugement de goût esttoujours particulier et ne procède pas par concepts.

Cette finalité est sans fin.

On ne peut lui assigner unefonction.

La forme finale de l'objet a l'apparence de la gratuité.

Les êtres vivants ont aussi la forme de la finalitémais cette finalité n'est pas sans fin puisque les parties concourent à une fin, la survie.

Cette troisième définitionmontre que Kant ne définit pas la beauté à partir de la seule qualité de l'émotion.

La beauté n'est pas que dans le sujet.

Tout n'est pas beau, tout n'est pas susceptible de produire le plaisir esthétique, cela ne dépend pas de laseule disposition intérieure.

D'où vient le plaisir? · d'un objet dont la forme finale peut paraître gratuite, ce qui nous prédispose au désintéressement.

Ainsi une machine à café dont toutes les parties sans exception sont subordonnées à sa fonction de faire le café ne peutêtre jugée belle et notre rapport à elle ne sera qu'utilitaire.

Par contre la nature est telle que nous pouvons soitla contempler soit l'utiliser. · d'un objet qui a une forme finale.

Pourquoi la juxtaposition d'éléments ne se prête-t-elle pas au plaisir esthétique? Parce qu'il est impossible de lui assigner un sens.

Kant ne veut absolument pas dire que la belle nature ou oeuvre d'art ont un sens.

Elles n'ont pas un sens mais elles sont belles dans la mesure où il est possible de leurdonner du sens c'est à dire un sens qui ne s'épuisera jamais, qui suscitera toujours de nouvelles interprétations (cf.votre pratique de l'analyse littéraire: le texte n'est pas l'objet d'une connaissance mais d'une interprétation qui peutindéfiniment s'enrichir).

Un plaisir esthétique a sa source « dans le libre jeu de l'imagination et de l'entendement ». Libre jeu car l'imagination n'est pas subordonnée à l'entendement comme dans la connaissance où elle doit se plier àses règles : si elle ne s'y plie pas elle divague, elle rêve, elle entrave la connaissance.

Face au beau qui n'est pasl'objet d'un jugement de connaissance (en langage kantien déterminant ) l'accord entre l'imagination etl'entendement ne suit aucune règle.

Par exemple lorsque nous écoutons une oeuvre musicale, nous associons auxsons des images, ces images s'organisent et prennent un sens mais d'autres associations seraient possibles, unautre sens pourrait jaillir et c'est pour cette raison que le désir d'écouter l'oeuvre ne s'épuise pas.

Le plaisir naît dece libre accord et finalement pour Kant de l'expérience intérieure de la liberté de nos facultés.

Ce qui plaît est la liberté.

L'expérience esthétique est une expérience de la liberté comme absence de contraintes, intellectuelles(règles de l'accord des facultés en vue d'une connaissance), morales (le beau n'est pas le bien), sensibles (le beaun'est pas l'agréable),utilitaires (le beau n'est pas l'utile). · Quatrième définition : « Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfactionnécessaire ». Cette définition tire les conséquences des définitions précédentes. Le beau n'est pas l'objet d'une connaissance possible.

L'explication d'une oeuvre d'art à partir de causes psychiques(ex.

inconscient de l'artiste), historiques, sociales (impressionnisme, art bourgeois) est tout à fait légitime tantqu'elle ne prétend pas expliquer la beauté de l'oeuvre.

Le jugement de goût est un jugement de sentiment ; il n'enest pas moins nécessaire.

La subjectivité individuelle n'est pas la racine de ce jugement.

La satisfaction estdésintéressée, elle l'est en raison de son objet à l'occasion duquel les facultés s'accordent librement.

Nous sommesdonc autorisés à penser que ce qui vaut pour nous vaut pour tout homme qui juge le beau. Récapitulation et implications de cette analyse Kantienne du beau et de l'art. 1) Le beau n'est pas le vrai et le bien.

Dire « c'est beau », ce n'est pas avoir une connaissance de l'objet. 2) Le beau n'est pas l'agréable.

Dire « c'est beau » ce n'est pas communiquer notre sensation. 3) La belle oeuvre d'art est une fin en soi.

Kant justifie la thèse de l'art pour l'art.

Il n'est pas vrai, moral, agréable, il n'a pas d'autre fin que lui-même. 4) Le beau, la finalité sans fin, n'est pas le privilège de l'art.

Nature et oeuvres d'art peuvent produire ce libre jeudes facultés dont le plaisir esthétique est le couronnement.

La beauté est naturelle et artistique.

Et les deuxintéressent le philosophe.

La nature peut avoir belle apparence, avoir l'apparence de la finalité, comme si nature et. »

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