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Qu'est-ce que la beauté ?

Publié le 18/04/2004

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1) La thèse de sens commun EXPOSÉ Le beau serait essentiellement affaire subjective : chaque individu serait « libre « de trouver beau ce qui lui plaît, le goût personnel serait le seul critère du beau. En un mot : « Les goûts et les couleurs ne se discutent pas «.

CRITIQUE Ce subjectivisme esthétique détruit le concept de beau, en le réduisant à un ensemble d'exemples. Car un même individu trouve belles des choses extrêmement différentes : un visage, un paysage, une maison, un cheval, un geste. Dès lors la question se pose nécessairement de savoir ce qu'on en commun ces choses pourtant si différentes pour qu'on puisse dire de toutes qu'elles sont belles. 2) La thèse philosophique classique EXPOSÉ Selon PLATON (428-348 av. J.-C), les belles choses que nous découvrons par nos sens ne sont que des copies imparfaites d'un modèle métaphysique de la beauté que nous ne pouvons que concevoir et qu'il nomme l'Idée du Beau. À travers l'émotion esthétique, nous pressentons donc l'existence du monde des Idées que seule la philosophie nous fait découvrir méthodiquement. Pour HEGEL (1770-1831) aussi, le domaine de l'art n'est que l'expression sensible et donc imparfaite de la Vérité, que seule la philosophie peut développer sous une forme authentique et définitive : à chaque époque, la philosophie exprime adéquatement (sous forme de concepts) le contenu de vérité développé par l'art sous une forme inférieure.

Nous l’utilisons à profusion dans le langage quotidien mais seriez-vous capables, vous, de  donner une réelle définition de l’adjectif « beau « ? Après quelques heures d’analyses sur le sujet et quelques journées de réflexion, je tente aujourd’hui, par ces quelques lignes, de donner ma propre opinion sur cette notion de beauté. En abordant ce thème à l’école, dans le cadre des cours de français et de philosophie, j’étais loin de me douter qu’il serait aussi difficile de définir les critères de la beauté et de donner une réponse plus ou moins valable à la question « Qu’est-ce que le beau ? «. Mon travail s’est en effet rapidement heurté  à un véritable problème : l’impossibilité de donner une définition  universelle de la beauté. Ceci s’explique en particulier par le fait que chaque individu sur terre est différent des autres et que l’homme est fortement influencé par le monde qui l’entoure. En observant les effets de l’objet considéré par une personne comme beau sur les sentiments et l’émotion de celle-ci, il est tout de même justifiable de penser qu’il existe un certains nombre de points communs entre toutes les interprétations du terme « beauté «.

« plus le pur sensible puisque le beau ne se réduit pas à l'agréable bien que satisfaction esthétique et sensuelle nes'excluent pas.

Et de cela Hume ne peut rendre compte.

De même qu'une œuvre d'art immorale peut être belle, demême, peut l'être une œuvre désagréable, qui nous déchire et bouleverse.

Et inversement, une musique agréable(par les sonorités, le passé qu'elle évoque) n'est pas belle pour autant bien que nous ayons tendance à confondrebeauté et agrément.

Par conséquent, le plaisir esthétique est le seul plaisir libre.

Il n'est pas l'effet de lasatisfaction de quelque chose, du besoin du corps ou d'une impératif de la raison.

Libre parce que désintéressé. · Deuxième définition : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Ø « Ce qui plait universellement »: Le fait que cette satisfaction soit universelle, valable pour tous découle de la première définition.

En effet nous avons vu qu'être sensible à la beauté relève d'une sensibilité purifiée de laconvoitise, de la crainte, du désir, du confort ...

bref de tous les intérêts particuliers.

Ce plaisir éprouvé n'estdonc pas celui d'un sujet enfermé dans sa particularité et ce dernier peut à juste titre dire: « c'est beau », comme si la beauté était dans l'objet.

Il peut légitimement s'attendre à ce que tout autre éprouve la mêmesatisfaction. Ø « sans concept »: « L'assentiment universel est seulement une Idée ».

Il n'y a pas de preuve pratique ou conceptuelle de la beauté.

On juge et on sent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on nepeut le prouver.

Il n'y a pas de règles a priori du beau.

En langage kantien, le sujet esthétique n'est paslégislateur.

En science le sujet légifère, retrouve dans la nature les règles nécessaires, universelles qu'il y amises pour connaître quelque chose.

En art le sujet ne peut légiférer car le jugement porte sur un objet singulier,telle fleur, telle œuvre musicale.

S' il veut trouver quelque chose d'universel dans cette rose-ci, il faudra qu'ill'envisage sous l'aspect du règne végétal ou de la fleur en général; s'il veut trouver quelque chose d'universeldans une musique, il faudra qu'il l'envisage sous l'angle des règles de composition.

Il aura des concepts maispoint de beauté: « quand on juge des objets simplement par concepts toute représentation de la beauté se perd ».

C'est ce qui peut arriver quand un traque d'art explique un poème...

Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, matériel, singulier, il n'y a pas de règles universelles du beau.

Le jugement de goût n'estpas un jugement de connaissance. · Troisième définition : « La beauté est la forme de la fïnalité d'un objet en tant qu'elle y est perçue sans lareprésentation d'une fin ». Ce qui est beau a l'apparence de la finalité.

Chaque élément semble concourir à l'effet d'ensemble, qu'il s'agisse d'unpaysage, d'un tableau, d'une musique.

Cette finalité ne se ramène pas au critère classique de la perfection puisquecelle-ci suppose Inadéquation de ce qui est à l'idée ou concept.

Or, nous venons de le voir, le jugement de goût esttoujours particulier et ne procède pas par concepts.

Cette finalité est sans fin.

On ne peut lui assigner unefonction.

La forme finale de l'objet a l'apparence de la gratuité.

Les êtres vivants ont aussi la forme de la finalitémais cette finalité n'est pas sans fin puisque les parties concourent à une fin, la survie.

Cette troisième définitionmontre que Kant ne définit pas la beauté à partir de la seule qualité de l'émotion.

La beauté n'est pas que dans le sujet.

Tout n'est pas beau, tout n'est pas susceptible de produire le plaisir esthétique, cela ne dépend pas de laseule disposition intérieure.

D'où vient le plaisir? · d'un objet dont la forme finale peut paraître gratuite, ce qui nous prédispose au désintéressement.

Ainsi une machine à café dont toutes les parties sans exception sont subordonnées à sa fonction de faire le café ne peutêtre jugée belle et notre rapport à elle ne sera qu'utilitaire.

Par contre la nature est telle que nous pouvons soitla contempler soit l'utiliser. · d'un objet qui a une forme finale.

Pourquoi la juxtaposition d'éléments ne se prête-t-elle pas au plaisir esthétique? Parce qu'il est impossible de lui assigner un sens.

Kant ne veut absolument pas dire que la belle nature ou œuvre d'art ont un sens.

Elles n'ont pas un sens mais elles sont belles dans la mesure où il est possible de leurdonner du sens c'est à dire un sens qui ne s'épuisera jamais, qui suscitera toujours de nouvelles interprétations (cf.votre pratique de l'analyse littéraire: le texte n'est pas l'objet d'une connaissance mais d'une interprétation qui peutindéfiniment s'enrichir).

Un plaisir esthétique a sa source « dans le libre jeu de l'imagination et de l'entendement ». Libre jeu car l'imagination n'est pas subordonnée à l'entendement comme dans la connaissance où elle doit se plier àses règles : si elle ne s'y plie pas elle divague, elle rêve, elle entrave la connaissance.

Face au beau qui n'est pasl'objet d'un jugement de connaissance (en langage kantien déterminant ) l'accord entre l'imagination etl'entendement ne suit aucune règle.

Par exemple lorsque nous écoutons une œuvre musicale, nous associons auxsons des images, ces images s'organisent et prennent un sens mais d'autres associations seraient possibles, unautre sens pourrait jaillir et c'est pour cette raison que le désir d'écouter l'œuvre ne s'épuise pas.

Le plaisir naît dece libre accord et finalement pour Kant de l'expérience intérieure de la liberté de nos facultés.

Ce qui plaît est la liberté.

L'expérience esthétique est une expérience de la liberté comme absence de contraintes, intellectuelles(règles de l'accord des facultés en vue d'une connaissance), morales (le beau n'est pas le bien), sensibles (le beaun'est pas l'agréable),utilitaires (le beau n'est pas l'utile). · Quatrième définition : « Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfactionnécessaire ». Cette définition tire les conséquences des définitions précédentes. Le beau n'est pas l'objet d'une connaissance possible.

L'explication d'une œuvre d'art à partir de causes psychiques. »

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