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BÉRÉNICE DE RACINE (analyse et critique)

Publié le 24/10/2011

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1. ORIGINE. Madame Henriette d'Angleterre avait conçu le dessein de mettre aux prises Corneille et Racine; à l'insu l'un de l'autre, elle leur fit proposer par le marquis de Dangeau, comme matière de tragédie, la séparation de Titus et de Bérénice. La mort (29 juin 1670) ne lui permit pas de voir l'issue de ce duel littéraire, le triomphe éclatant de Racine.

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« die à proprement parler, mais une.

idylle gmeieuse et tou­ chante.

Depuis huit jours Vespasien est mort.

Titus, son.

fils, cesse enfin de ·le pleurer et il pense à élever au trône .

des Césars Bérénice, reine de Palestine, qu'il aime de lon­ gue date, et qui répond entièrement à son affection.

Mais Rome vient « traverser les soupirs » des deux amants.

Titus romain, ne peut épouser une reine étmngère : L'hymen chez les Romains n'admet qu'une Romaine ; Rome hait tous les rois et Bérénice est 1·eine (1, 5).

Rome ne l'attend point pour son impératrice ...

Rome, par une loi qui ne se peut changer, N'admet avec son sang aucun sang étranger ...

(II, 2) L'empereur doit s'incliner devant les lois; n'ayant point le courage de faire connaître sa détermination à Bérénice, il prie son ami Antiochus, roi de Coma gène, qui, lui aussi, aime la reine, de lui rendre ce service.

A cette nouvelle l'amante délaissée chasse le messager et s'en va trouver l'empereur qui lui expose les motifs de sa rupture forcée.

Le drame se dé­ noue par le serment de Bérénice ; elle voulait ·mourir : à la prière de Titus qu'elle aime davantage encore, elle consent à vi v re ; mais sur-Je-champ elle le quitte pour toujours, en invitant Antiochus à réglet· sa conduite sur celle de Titus et sur la sienne : Je l'aime, je le fuis ; Titus m'aime, il me quitte.

Portez loin de mes yeux vos soupirs et vos pas.

Adieu ...

(à Titus): Pour la dernière fois adieu, seigneur (V, 1).

(( Chacun des cinq actes est, à peu de chose près, le même qui recommence» (Sainte-Beuve).

· 2.

Unités.

Raeine devait rigoureusement observer les unités avec une matière si peu chargée d'intrigue ; et, de fait, tous les discours des personnages, toutes les démar­ ches qu'ils tentent aboutissent à la séparation de Titus et de Bérénice, comme tous les événements se passent dans la même journée : Vous fûtes spectateur de cette nuit derni ère ...

(1, 4) Et si j'en crois, seigneur, l'entretien de la cour, Peut-être avant la nuit l'heureuse Bérénice Change le nom de reine au nom d'imp ératrice ...

(1, 3) Avant la fin dujow· vous me justifierez (Ill, 3),. »

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