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Bergson et l'artiste

Publié le 05/12/2010

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bergson

Le texte qu’il nous est proposé d’étudier est un texte de Bergson dans lequel il cherche à définir ce qu’est un artiste. A travers la définition donnée de l’artiste dans le texte, Bergson ne définirait-il pas l’art ? Nous étudierons donc ce texte en recherchant tout d’abord les définitions données de l’artiste et de non artiste, puis nous verrons que d’après Bergson il est possible de devenir artiste et ainsi de découvrir l’art. 

 

Bergson soutient, avec l’opinion commune, que l’artiste jouit d’une sensibilité exceptionnelle ; mais tandis que le grand public comprend cette sensibilité comme un débordement émotif, Bergson la ramène exclusivement à une meilleure perception du réel. L’artiste n’est pas, le plus émotif : il est, le mieux voyant.

Voir mieux consiste à appréhender le monde avec plus de détails, plus d’exactitude que le commun des mortels. En effet l’idée commune veut qu’une feuille soit verte, or un peintre répondrait à cette idée qu’elle n’est pas entièrement vraie, une feuille peut être rouge avec un reflet jaune ou orange. Mais ce terme « voir mieux « ne se réduit pas à seulement a bien appréhender le monde. Bergson pense que les artistes voient «la réalité nue et sans voiles «. Cette métaphore se réfère au fait que les non artiste ont une vision des choses subjective c’est à dire approximative et partielle. Un objet est toujours perçu de façon différente et propre au point de vue de chacun. L’artiste parvient à dépasser ce problème et à accéder de manière immédiate au réel.                                                      Kant s’oppose à Bergson, car selon lui ce problème de la vision est caractéristique de la condition humaine. Aucun individu, humain, qu’il soit artiste ou non ne peut le dépasser. Pour Bergson cela provient de notre culture, il s’agit de conventions, d’habitudes sociales (connue ou méconnue) qui empêcherait d’appréhender un objet. Ces conventions faussent alors notre vision des choses, nous empêchent d’atteindre notre propre authenticité, notre originalité personnelle, puisqu’elles proviennent de la société, c’est-à-dire de l’extérieur. L’artiste, lui, voit la réalité et surmonte les conventions, c’est ce qui le détermine et lui permet de créer ses œuvres.

Mais alors comment  en sommes nous arrivé à ne plus voir la réalité ?

Les  conventions, explique l’auteur, nous permettent de reconnaître l’objet « pour la commodité de la vie «. Quand l’homme dit qu’un arbre est vert, il vise le côté pratique. En effet si il veut désigner l’arbre, il ne va pas prendre le temps de le décrire dans toutes ses couleurs et nuances ; ce qui veut dire que l’homme ordinaire ne se préoccupe pas de voir la réalité mais plutôt d’être efficace.  En visant l’efficacité et le confort matériel, notre vision s’appauvrit et devient ainsi un regard qui peut moins jouir de la beauté de la réalité. Mais comment fait l’artiste pour garder la réalité en vue ? Bergson répond à cela dans la deuxième partie du texte, pour lui il faut « mépriser l’usage pratique et les commodités de la vie «. L’artiste ne tient absolument aucun compte du côté pratique des choses et «méprise « toute forme de confort et ces ce qui fait de lui un artiste. Pour Bergson, il faudrait « mettre le feu « a ces conventions pour éventuellement devenir artiste. Ce qui signifie bien le côté radical du changement à faire pour le devenir et la haine qu’on les artiste envers ces conventions.

 

Pour conclure nous pouvons dire que Bergson exprime dans ce texte la différence entre vision artistique et regard ordinaire. Pour lui se sont les conventions qui empêchent les hommes ordinaires de voir le réel car ils recherchent la simplicité : ces conventions sont seulement des signes qui indiquent ce qui nous intéresse dans les objets. L’artiste lui voit bien car il n’a pas de convention, il les hait. Pour Bergson c’est seulement dans l’art que nous pouvons toucher au plus près le réel; et que cette extase procure un plaisir intense.

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