La Bicyclette de J. Réda

Le poème est composé de 20 vers de 14 syllabes et d'un seul alexandrin au vers 7    Au vers 3,5,6,11,18,19,21,20,la lumière joue un rôle fondamental dans le poème, le champ lexical de la lumière est particulièrement étendue , il est possible de classer le champ lexical en plusieurs catégories:  «soleil« vers 3 unique source lumineuse  thèmes se rapportant à l'unité lumineuse vers 3,5,6,17,18,19,20,21  vers6 notation de couleur vers11  vaste réseaux métaphorique avec images de la liquidité vers3 «torrent« vers6 «goutte«, vers11 «flot«, vers 19 «demi-noyé«  image ignées (qui représente le feu) vers11 «feu vert et doré«, vers20 «feu du soir« et «grappes d'étincelles«  a aucun moment le poète n'intervient directement dans son texte , on ne trouve aucune marque de l'emploi de la 1er personne du singulier. N'est en moins nous avons la présence de l'indéfini , on a de nombreuses reprises ainsi qu'a l'émission de certains point de vue au vers 7 et 8. Cette absence de marque du poète montre une description de l'objet qui s'écarte de la subjectivité.    On peut repérer une organisation en 3 étapes :  1er : vers 1 à 6 découverte progressive de la bicyclette . Elle est constituée d'une longue phrase et au vers 3 on a un accent sur l'importance du regard guidé par les lieux et la lumière qui abouti à la bicyclette.  2e étape: vers 7 à12 le poète reprend tous les éléments qui fondent le poème : la bicyclette , le jardin et la lumière qui donne à ce moment une dimension extraordinaire  3e étape : vers 13 à la fin : aboiement subit d'un chien provoque une réaction de l'objet et finalement son envole.    Le début du poème laisse à penser que Réda décrit un objet qu'il rencontre au hasard de ses flâneries. Il précise les circonstances de la découverte par des notations temporels vers 1 «dimanche à six heures« et des notations spatiales «dans la rue« vers1. De plus les verbes sont au présent de l'indicatif ce qui a pour effet d'actualiser la découverte et de la donner comme nouvelle . Toutefois au vers 15, surgit soudainement un premier verbe au conditionnel suivi de 2 autres au vers 16 et 18. Le glissement d'un mode à l'autre a pour effet de transformer la description en vision. Par ailleurs tout au long du poème le poète laisse planer le doute en utilisant l'indicatif pour évoquer des réalités douteuses vers 9 , il affirme que le vélo est un oiseau , ou au vers 15 que la bicyclette vibre.  La bicyclette qui donne son titre au texte subit sous l'effet de la lumière du soleil couchant une véritable métamorphose , il est possible d'en retracer les étapes. Au vers 7 on a juste un objet ordinaire ensuite ver 8et 9 elle se métamorphose en oiseau , vers 15 l'objet entre en mouvement suite au aboiements du chien et au vers 21 on assiste à la transfiguration de l'objet qui s'élève dans le ciel : il prend une dimension cosmique.